Témoignages

 

Maroc: poursuivi pour «ébranlement de la foi d’un musulman», un Marocain chrétien est innocenté
par la Cour d’appel | Medias24

Dans une affaire de liberté de culte, la Cour d’appel de Taza a innocenté un individu accusé d’avoir incité un musulman à se convertir au christianisme. Dans ses attendus, la juridiction a estimé que l’Évangile est un livre céleste qui fait partie de la foi des musulmans.

Liberté de culte: important arrêt de la Cour d'appel de Taza

[…] Le prévenu avait fait l’objet d’une plainte déposée par « son ami », ce dernier l’accusant de lui avoir proposé des livres sur l’évangile, y voyant une tentative de l’inciter à se convertir au christianisme. Une accusation qui sera retenue par le parquet, lequel décidera de poursuivre l’individu sur la base de l’article 220 du code pénal. […]

Jugé en première instance, le prévenu sera innocenté en vertu d’un jugement rendu le 28 mars 2018 par le tribunal de Taza. C’était sans compter l’appel interjeté par le procureur du Roi. Saisie, la Cour d’appel s’alignera sur la décision de la juridiction inférieure et prononcera, le 22 novembre 2018, l’innocence de l’intimé.

Dans ses attendus, la Cour rappelle d’abord le contexte de l’article 220 du code pénal. Selon la Cour, ce dernier vient en écho du Pacte relatif aux droits civils et politiques, qui énonce : « La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet que des seules restrictions prévues par la loi et qui sont nécessaires à la protection de la sécurité, de l’ordre et de la santé publique, ou de la morale ou des libertés et droits fondamentaux d’autrui. »

La Cour enchaine ensuite avec les motifs qui l’ont poussé à déclarer l’innocence du prévenu, estimant d’une part, que « les musulmans croient en l’Evangile », celui-ci faisant partie « des livres célestes » et d’autre part, que l’instance en charge du dossier fait état de l’absence, dans le cas d’espèce, d’éléments « matériel et moral » constitutifs de l’infraction.

Pour la Cour, « les faits ne révèlent aucune volonté, par le prévenu, de mettre en doute la foi du plaignant en tant que musulman ou de l’inciter à changer sa religion ». De même, « rien ne prouve que le prévenu a entrepris, de manière structurée et organisée d’inviter le plaignant à se convertir au christianisme. »

En conclusion, la Cour d’appel estime que le dossier en question « ne dépasse pas le cadre de la parole divine : Nous avons fait de vous des nations et des tribus pour que vous vous entre-connaissiez ».

Source : Liberté de culte: important arrêt de la Cour d’appel de Taza, Abdelali El Hourri, medias24, 21.03.19http://www.afrimaghreb.com/convertir-un-marocain-est-fait-delictuel-voila-ce-que-dit-l-article-220/


Convertir un marocain est un fait délictuel. Voilà ce que dit l’article 220

Naturellement, notre bonne relation avec une personne peut nous emmener à des changements importants soit chez nous ou l’autre. Autrement dit, le sentiment, l’affection, la confiance entre êtres humains peuvent pousser à accepter entre eux les valeurs des uns des autres. Sauf qu’au Maroc, vous êtes mis en garde contre la conversion d’un musulman (marocain) à une autre croyance (chrétienne, juive, bouddhiste…)

Quiconque, par des violences ou des menaces, a contraint ou empêché une ou plusieurs personnes d’exercer un culte, ou d’assister à l’exercice de ce culte, est puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 200 à 500 dirhams. Est puni de la même peine, quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d’ébranler la foi d’un musulman ou de le convertir à une autre religion, soit en exploitant sa faiblesse ou ses besoins, soit en utilisant à ces fins des établissements d’enseignement, de santé, des asiles ou des orphelinats. En cas de condamnation, la fermeture de l’établissement qui a servi à commettre le délit peut être ordonnée, soit définitivement, soit pour une durée qui ne peut excéder trois années. (Code pénal article 220)

Sans être juriste, vous avez sans doute compris cette disposition de la loi pénale. On ne doit pas tenter ce qui est déjà un fait délictuel. Vous pourriez certes avoir une très bonne relation amicale ou professionnelle avec un(e) marocain(e) mais vouloir l’envoyer à renoncer à sa foi de musulman vous est interdit.

Par contrainte ou quelle que raison soit-elle, se rendre coupable de cette infraction est passible de peine allant jusqu’à trois ans.

Source: Convertir un marocain est un fait délictuel. Voilà ce que dit l’article 220, AfriMaghreb, 28.05.18

Construire des communautés interculturelles

Du 10 au 16 février 2019, le Père Freddy Kyombo Senga et la Sœur Zawadi Barungu ont animé un atelier sur l’interculturalité à Rabat, au Maroc. Voici leur compte-rendu.

Les participants à la session autour de l’archevêque de Rabat, Mgr Cristobal Lopez.

Pendant cinq jours nous avons collaboré à tour de rôle et en l’interdépendance à donner des conférences et organiser des d’échanges pour un groupe de 11 missionnaires consacrés de différentes nationalités et communautés religieuses apostoliques, venant de la Tunisie, de l’Algérie et du Maroc.

Nous réalisons encore une fois combien ce thème INTERCULTURALITÉ répond réellement au besoin de la vie consacrée aujourd’hui, nous avons pris conscience encore une fois de la spécificité de notre Charisme commun comme famille Lavigerie, son apport dans la formation de membres de l’Eglise locale et à son développement intégral.

Voici un petit recueil de l’évaluation de participants :

« Je comprends maintenant d’où vient ma souffrance… je me sens guérie de ma blessure »

« Pouvez-vous venir si nous vous invitons à l’île Maurice pour rencontrer les consacrés de mon pays d’origine ? »

« Vous nous avez donné des clés pour avancer dans notre vie en tant que personne consacrées, mais il nous reste beaucoup à faire »

« Les animateurs étaient motivés et à la hauteur… les conférences étaient riches, bien décortiquées, bien explicites et concrètes, interpellantes et proches de la réalité concrète de notre vie comme personne humaine, mais aussi comme consacrées. »

A travers les évaluations nous remarquons que les participants ont besoin d’apport théorique pour comprendre le sujet mais ont aussi un grand besoin de partager leurs propres expériences du vécu et/ou des conflits dans la vie interculturelle de l’Eglise ou des communautés.

Il faudra prochainement leur donner un peu plus de temps pour l’intégration personnelle ou en groupe, et l’accompagner d’un questionnaire.

L’Archevêque de Rabat Mgr Cristobal LOPEZ ROMERO, est venu nous visiter plusieurs fois, il a apprécié l’initiative de former les consacrés à la vie interculturelle, outil nécessaire à notre témoignage d’Eglise du Maghreb et d’ailleurs.

Mgr Cristobal, dans son bureau, donnant l’explication de ses armoiries aux participants de la session.

Le bureau des supérieurs majeurs du Maghreb a très bien organisé cet atelier et pris en charge notre séjour au travers la Sœur Mary DONLON (Irlandaise), provinciale des Franciscaines Missionnaires de Marie, qui nous a accompagnés dans la bonne réalisation de ce projet.

De gauche à droite Sœur Mary Donlon, Mgr Cristobal, Père Freddy et Sœur Zawadi.

Nous sentons à travers les impressions des participants, « que la moisson est grande… »

Nous nous préparons au prochain atelier en Tunisie avec plus de précisions en tenant compte de ce vécu très encourageant.

Nous sommes heureux d’avoir pu réaliser ce projet de notre famille Lavigerie et de répondre ainsi aux appels de l’Eglise.

Père Freddy KYOMBO SENGA, M.Afr. et Zawadi BARUNGU, SMNDA

 

[Tribune] Bernard Dadié, le décolonisateur
de la langue française

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Par

Sociologue, poète et artiste-peintre.

L’écrivain et ancien ministre ivoirien Bernard Dadié s'en est allé le 9 mars dernier, laissant derrière lui une langue française libérée de ses démons colonialistes parce qu’elle s’africanise.

Bernard Dadié aura vécu 103 ans sans que sa prodigieuse intelligence ne prenne une ride. Avec ce virtuose de tous les genres littéraires, la langue française se libère de ses démons colonialistes parce qu’elle s’africanise, se revitalise d’une esthétique magique, parce qu’elle s’oralise, se régénère d’une poétique thaumaturgique parce qu’elle se « négritise », se « décolonialise », parce qu’elle s’éclaire des sagesses de la mère des civilisations.

Je fis la connaissance de Bernard Dadié, dans les années 1970, par l’intermédiaire d’Aimé Césaire. Il occupait, à l’époque, d’importantes fonctions dans le gouvernement ivoirien, avant d’être ministre de la Culture. Ses conseils me furent d’emblée d’une précieuse utilité. Il était, dès lors, à mes yeux, la personnification du conteur affable et bienveillant, le griot transmetteur de connaissances intemporelles. Jeune sociologue, j’étais sollicité par la multinationale Société commerciale de l’Ouest africain pour élaborer une nouvelle méthode d’alphabétisation. Les anciennes entreprises françaises en Afrique utilisaient encore des manuels de la période coloniale, illustrés de caricatures infantilisantes. La dernière fois que je revis Bernard Dadié, je lui remis mon Manifeste des littératures francophones.


>>> À LIRE – Côte d’Ivoire : Un siècle de négritude avec Bernard Binlin Dadié


Il le lut devant moi et me dit : « Tu as raison. La langue française n’est pas la propriété privée des Français. Elle s’enrichit et s’embellit de toutes les plumes amoureuses. »  Un regard d’ensemble sur son œuvre foisonnante l’inscrit naturellement dans la grande tradition orale, le joyeux mélange des registres, l’alternance des contes, des mythes, des légendes, des maximes, des charades. Un genre sans genre, un n’zassa, mot baoulé signifiant un patchwork de pagnes.

Il se voulait penseur et poète, chroniqueur lucide de son temps

Indépendantiste engagé et poète confirmé

Bernard Dadié se défendait d’être un romancier, un bricoleur de fictions. Il se voulait penseur et poète, chroniqueur lucide de son temps. Ses personnages étaient réels, faits de chair et de sentiments, des relateurs des mœurs et des coutumes, des scrutateurs des différences et des convergences entre cultures, des détecteurs des valeurs élémentaires d’une humanité solidaire.

Indépendantiste engagé et poète confirmé dès la prime enfance, Bernard Dadié ne découvrit Paris qu’en 1956, à 43 ans. Il participa, dans l’emblématique amphithéâtre Descartes de la Sorbonne, au Congrès des écrivains et artistes noirs, organisé par Alioune Diop, fondateur de Présence africaine, aux côtés de nombreux auteurs devenus mythiques, Aimé Césaire, Amadou Hampâté Bâ, Léopold Sédar Senghor, Frantz Fanon, René Depestre, Edouard Glissant, Richard Wright, James Baldwin… Picasso signa l’affiche.

Des torches noires, à leur tour, éclairent le monde, et nos têtes blanches ne sont plus que de petits lampions balancés par le vent

« Aujourd’hui, ces hommes noirs nous regardent. Des torches noires, à leur tour, éclairent le monde, et nos têtes blanches ne sont plus que de petits lampions balancés par le vent », écrira Jean-Paul Sartre dans Orphée noir, sa préface à l’Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de la langue française de Senghor.


>>> À LIRE – Bernard Dadié, la plume et l’épée


Renverser les rôles

Dans Un Nègre à Paris, Bernard Dadié, à travers son personnage, l’observateur africain Tanhoé Bertin, renverse les rôles, se fait ethnologue de la capitale du colonisateur, recense, d’un œil curieux et malicieux, les réussites et les discordances, les paradoxes et les dissonances, démystifie la supériorité blanche dans sa vitrine mégalopolitique. Le récit se constitue d’une longue et seule missive adressée à un ami anonyme resté au pays.

Paris métaphorise toute la civilisation occidentale. La fascination fantasmatique se confronte aux réalités. La satire, ponctuée de réflexions graves, s’éclabousse d’éclats de rire. Le narrateur constate, dans cette société de consommation, le conditionnement de l’être par ses besoins préfabriqués. « Ne veut-on pas faire de l’humain un robot, un perroquet, un mannequin ? Ne veut-on pas lui enlever ce qui donne un sens à sa vie, le droit de penser librement ? ».

Le continent n’a pas produit des milliers de Bernard Dadié

La pensée unique impose les mêmes appétences, les mêmes homogénéités stérilisantes. Les Parisiens ne vivent pas. Ils se conforment aux règles préétablies. Les Africains, au lieu de se moderniser sans corrompre leurs racines ancestrales, s’occidentalisent et se griment dans des postures théâtrales. Le continent n’a pas produit des milliers de Bernard Dadié. C’est-à-dire des auteurs qui prennent le risque de se demander, avec un pessimisme lucide teinté d’espoir comment « rester soi-même dans un monde aux cadres brisés, aux valeurs avilies, dans un monde où l’on vous demande de fermer les yeux, la bouche et les oreilles, et de vous laisser conduire comme un mouton à l’abattoir ».

Les dérives déshumanisantes de la société occidentale signalaient alors les périls menaçant le devenir planétaire après la Seconde Guerre mondiale. Bernard Dadié, guetteur avisé de l’imprévisible prédisait déjà : « Nous ne savons même pas vers quelle rive nous pourrons aborder, le gouvernail n’étant pas en nos mains ». En cette année charnière de 1956, pendant qu’il notait minutieusement ses observations sur la vie parisienne, la puissance coloniale, malgré sa défaite au Vietnam et son embourbement en Algérie, s’accrochait encore, désespérément, à son immense empire. L’Union française, censée abolir l’indigénat, était vite balayée par les vents de l’histoire. Les indépendances africaines s’octroyaient avec des accommodements arbitraires qui hypothéquaient lourdement leurs lendemains. Le poète savait qu’il n’y aurait de véritables libérations qu’à travers les solutions inédites inventées par les Africains eux-mêmes.

 

le mercredi 9 janvier 2019
à l’hôpital de Pau (France)

à l’âge de 95 ans dont 69 ans de vie missionnaire
au Burkina Faso,
au Rwanda,
en Afrique du Sud et en France.

 

(Notice biographique provisoire rédigéée par le père Jean Marie Vasseur)

 

Le 4 mars 1923, Pierre est né dans une famille de médecin à ‘le Houga d’Armagnac’ dans le Gers. Il était le quatrième d’une famille de 7 enfants. Il y vécut une enfance et une adolescence heureuses où, dans un contexte très chrétien, se développa, aidé par le scoutisme, une forte personnalité. Dès cette époque, se précise sa vocation artistique. Sa famille lui fait suivre des cours de peinture à Auch où il résidait alors.

L’appel missionnaire retentit très tôt. Il mûrit au séminaire d’Auch qui l’accompagna jusqu’à la philosophie incluse. Il se rendit alors au noviciat des Pères Blancs à Maison Carrée (1941-1942).

Ce fut ensuite la formation Père Blanc classique, interrompue cependant par la guerre, ce qui l’a amené à participer à 3 débarquements : la Corse en septembre 1943, l’Italie en janvier 1944 et la Provence en septembre de la même année. Suivit la campagne d’Alsace qui le conduisit jusqu’à l’été 1945 date à laquelle il fut démobilisé. Il s’adonne alors durant quatre ans à la théologie en Tunisie. Il Fut ordonné prêtre en 1949 et fut nommé en Haute-Volta Burkina Faso où il se rendit en 1950, affecté au diocèse de Nouna.

Le Sourou fut son premier poste, transféré dès 1952 à Zaba, paroisse qu’il fonda. Il y apprit trois langues. L’apostolat, avec ses différents aspects : culte, catéchèse, …. etc. l’absorba totalement, et il a gardé un bon souvenir de ces treize ans de pastorale rurale, y compris le temps passé à Tansilla. Il revint en congé en 1957 et en 1963, mais le climat très chaud qui l’affaiblissait lui fit comprendre qu’un changement de pays s’imposait. Ce fut le Rwanda qui l’accueillit.

Il y vécut 25 ans, pays qu’il a beaucoup aimé. Le paysage certes, mais surtout la population dont il apprit la difficile langue. Cela lui permit d’être un pasteur actif à Rwaza dans la région des volcans. Il y déploya une activité pastorale débordante. Mais en 1990 on lui demanda de mettre en sourdine l’apostolat paroissial pour s’occuper à temps plein de la décoration  des églises : mosaïques, vitraux et peintures. Avant d’installer son atelier à Kigali d’où il rayonnait sur tout le Rwanda, il travailla chez un maître-verrier à Paris qui l’initia à la technique du vitrail. Il aurait aimé continuer ce travail qui lui plaisait et que bien des visiteurs admiraient, mais les événements de 1994 le forcèrent à accepter l’invitation du régional à profiter des évacuations des ressortissants étrangers par les soldats Français. En avril 1994, on le retrouve donc à Paris.

Il avait alors 72 ans et se sentait en forme. Aussi, après un bon temps de repos, il accepta la proposition que le provincial lui transmit, proposition émanant du P. Louis Blondel en Afrique du Sud : « Faut que tu viennes me rejoindre car j’ai un centre de formation et on veut y créer un atelier d’Art ». C’est ainsi qu’en juin 1995 il atterrit à Johannesburg, et se dirigea vers Orange­Farm à 80 km de là. Il se mit courageusement à l’anglais, et très vite, les commandes affluèrent si bien qu’il était souvent absent de sa communauté ( 2 français, 1 irlandais et 1 canadien) et il dut abandonner le projet d’atelier d’Art. Sa voiture l’emmenait alors pour plusieurs semaines au Transvaal, au Lesotho, au Swaziland, … Une œuvre  qui lui tint particulièrement à cœur fut un chemin de croix avec 15 stations et un chemin de lumière avec également 15 stations. Cela lui prit quatre mois. Hélas ! « monter sur des échafaudages à parfois plusieurs mètres de haut, pour peindre fresques et mosaïques commencèrent à devenir problématique à 80 ans ». En juin 2005, la décision fut prise d’un retour en France. Pierre avait passé 9 ans en Afrique du Sud et ce lui fut pénible de s’en arracher.

En septembre 2005, Pierre est à Billère. Ce sera difficile pour lui de devenir sédentaire après des années de vie indépendante en différents pays. Mais l’atelier qui lui fut réservé lui permit de continuer son travail artistique : mosaïques à l’entrée de la maison, peintures diverses, entre autres, Notre-Dame d’Afrique. Il écrit alors : « l’aide fraternelle de la communauté, la prière et l’eucharistie quotidienne sont une source d’optimisme et de joie ». Et de fait, les témoignages concernant cette époque nous parlent d’un Pierre avec un certain entrain, commentant la télé, toujours amateur de courses automobiles et de football.

Mais, les infirmités, la vieillesse, amenèrent une dépendance que Pierre vécu difficilement, rendant sa vie pénible pour lui et pour son entourage pourtant très prévenant.

Cependant, il garde à travers sa souffrance une sérénité que sous-tend un de ces derniers écrits : « pour moi, la vieillesse n’est pas un naufrage comme disait le Général de Gaulle. C’est plutôt la vue prochaine du port après une traversée pleine d’écueils dont j’ai été protégé par le Seigneur. Aussi, ma prière est un magnificat, celle du P. de Foucault : ‘Seigneur, je m’abandonne à toi. Fais de moi ce qui te plaira. Quoique tu fasses de moi, je te remercie »

Merci Pierre. Tu nous laisses le souvenir d’un confrère dont les œuvres  continuent à faire l’admiration des visiteurs, tant à l’entrée de la maison (mosaïque) qu’à la chapelle (Notre-Dame d’Afrique), souvenir d’un confrère zélé pour l’apostolat, plein d’une ardeur artistique qui lui a permis d’embellir notre vie.

Jean-Marie Vasseur, M.Afr.

Interview de ce confrère par le père Clément Forestier, responsable de la communauté de Bry-sur-Marne en France.

Cet article a été publié dans "Voix d'Afrique" du mois de mars 2019

Le Père Beauchesne a été en mission au Burundi et au Tchad
avant de revenir en France

 

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Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)