Témoignages

 

Abidjan: Conférence internationale sur la femme, le mariage et le célibat en Afrique | Jesuits Africa

PREMIER JOUR

 

Par Amadi Eziokwubundu SJ, ITCJ

Depuis sa fondation au XVe siècle, les Jésuites ont continué à animer des réflexions sociales sur des questions d’intérêt mondial, régional et national qui touchent toutes les facettes de l’expérience humaine. Le talent et le désir d’une telle action sociale jaillit du penchant à faire du monde un endroit meilleur.

Ce vœu est l’arrière-fond principal de la conférence internationale en cours sur la femme, le mariage et le célibat en Afrique. Cette conférence de trois jours (2 – 4 mai) est organisée conjointement par deux institutions éducatives jésuites à Abidjan – le Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP) et l’Institut de Théologie de la Compagnie de Jésus (ITCJ) où la conférence se déroule actuellement. Elle connait la collaboration active de l’Association des Femmes de l’Église Catholique (AFEC).

Dans son discours d’ouverture, l’organisateur principal de la conférence, Dr Jean Messingué, SJ, a expliqué que la conférence a été rendue nécessaire par le constat que l’institution du mariage est en crise ainsi que par les expériences désagréables auxquelles les femmes africaines vivant seul sont soumises et vivent aujourd’hui. Messingué a révélé des statistiques montrant la croissance du divorce, de l’instabilité dans le mariage et de la maternité monoparentale. Face à ce phénomène qu’il a qualifié d’effets de notre ère en proie à de changements rapides, Messingué a déclaré : « Nous devons discerner la meilleure façon de comprendre et de vivre dans la nouvelle ère de la révolution culturelle ». Il faut éviter le statu quo et repenser nos relations sociales et notre stéréotype social des femmes. Ceci, dit-il, est le catalyseur de la conférence.

La première présentation intitulée « Le désir et le vécu de la femme en Afrique » a été faite par Mme Yvette Niamkey. Basant sa présentation sur l’expérience des femmes ivoiriennes, elle retrace splendidement le changement dans le concept du mariage qu’ont les femmes ivoiriennes en particulier et africaines en général. Selon elle, « il y a un idéal de bonheur auquel les femmes aspirent et cet idéal se définit en terme de paix, de communication, d’accomplissement personnel dans un travail ou dans toute autres activités qui donne un sens a leurs vies. Un idéal qui se résume dans le respect de soi ». Aujourd’hui, les femmes en Côte d’Ivoire veulent s’affirmer plutôt qu’être passives. C’est pour cette raison qu’une femme prospère est considérée comme une personne qui a un emploi, est mariée, est mère, et qui s’engage dans des activités valorisantes lui permettant de réaliser son bien-être. Niamkey a mis fin à sa présentation par un plaidoyer pour une réponse pastorale urgente à ce phénomène grandissant que les femmes éprouvent au jour le jour.

Le discours liminaire a été prononcé par Mme Euphrasie Yao, Conseillère spéciale du Président ivoirien sur le genre. Elle est également la Présidente de la Chaire UNESCO sur l’Eau, Femmes et Pouvoir des Décisions ainsi que la Coordinatrice nationale du Compendium des Compétences Féminines en Côte d’Ivoire. Mme Yao, qui s’est exprimée sur « La question du genre vue de l’Afrique », s’étalant sur les différents regards sur les femmes que la Côte d’Ivoire a expérimentés par le passé. Les femmes, dit-elle, étaient souvent considérées comme des personnes vulnérables, passives et pauvres et devant recevoir l’aide de la communauté. Cette approche et d’autres approches relationnelles, explique-t-elle, « négligent les rapports de forces qui existent dans une société, entre les hommes et les femmes ». Cette approche n’a pas pris en considération le respect et le statut des femmes. Elle s’est dite convaincue que la société africaine bénéficiera d’une approche qui exploite les forces sociales de genre.

Par ailleurs, l’ITCJ a également présenté l’édition inaugurale du prix Africa Magis Award à l’actrice et productrice ivoirienne, Loukou Akissi Delphine connu sous le nom d’Akissi Delta.

La cérémonie de remise des prix a marqué la fin de la série d’activités du 15e anniversaire de l’ITCJ. Le doyen de l’ITCJ, Dr Anicet N’Teba, SJ, a expliqué que le prix a été inspiré par le penchant jésuite pour les magis, l’excellence. Il a dit que le parcours et le travail de Loukou Akissi Delphine dans le cinéma reflètent la marque jésuite d’excellence, elle représente le plus et non le statu quo.

Source : JOUR 1: Conférence internationale sur la femme, le mariage et le célibat en Afrique, Jesuits Africa, 03.05.19


DEUXIEME JOUR

La conférence internationale sur la femme, le mariage et le célibat en Afrique, qui est en cours à l’ITCJ, est entrée dans sa deuxième journée. Les activités de la journée ont continué les conversations intéressantes et animées déjà commencée le premier jour. Les présentations et les conversations du deuxième jour s’étalaient de l’instabilité du mariage en Afrique à savoir si le reste célibataire est une malédiction, à une Table ronde sur la lutte de la mère célibataire/femmes dans le continent.

Le thème « Zoom sur l’avenir de la famille a travers le regard des jeunes africains », l’un des neuf segments des présentations de la journée, a été réalisé par le Dr Bomda Joseph et Dr Jean Messingué. Les deux psychologues ont souligné que la nature d’une famille future désirée dépend, entre autres choses, de la façon dont les jeunes sont éduqués ou sensibilisés sur les questions concernent les femmes, le mariage et la famille. S’appuyant sur le résultat de l’étude qu’ils ont menée en vue de la conférence, Bomda et Messingué ont révélé que le niveau de connaissance entre les jeunes de la Côte d’Ivoire et du Cameroun concernant l’émancipation et l’autonomisation des femmes varie considérablement. Bien que, selon eux, les jeunes de la Côte d’Ivoire se préoccupent moins de la question, ceux du Cameroun montrent une plus grande prise de conscience de la question.

De son côté, Mgr Lézoutier Jean-Salomon a parlé de « Il n’est pas bon que l’homme soit seul : le célibat laïc est-il une malédiction dans la Bible ? ». Lézoutier commença par une remarque selon laquelle l’Ancien Testament semble tolérer la polygamie que la vie de célibat pour les laïcs ou pour les personnes non-consacrés. L’ordonnance de Dieu dans le Livre de la Genèse, que l’homme et la femme devraient être féconds et se multiplier, a dit l’évêque, ne laisse pas de place pour le célibat laïc. Il a ajouté qu’il n’y a pas de catégorie entre le fait de se marier et d’être célibataire. Dans un cas où une femme reste célibataire et n’a pas d’enfant, elle est exposée à de nombreux vices et attire des critiques sociales et culturels. C’est en ce sens que Lézoutier conclut que « célibat laïc devient douloureux et peut effectivement ressemblait une malédiction ».

La dernière activité de la deuxième journée de cette conférence internationale a été une Table ronde intéressante sur « les combats de la femme célibataire en Afrique aujourd’hui ». Les panélistes ont apporté à la conversation des expériences et des analyses riches de ce qui constitue le défi d’une vie de célibat pour un laïcat. Ils ont exprimé que les femmes célibataires sont souvent les risées de la société et que les gens sont prompts à juger et à condamner les femmes qui, pour une raison ou pour une autre, n’ont ni mari ni enfants, ni les deux.

Source: DEUXIEME JOUR: Conférence internationale sur la femme, le mariage et le célibat en Afrique, 06.05.19

Un livret de prières à Marie nous a été proposé
par José Maria Cantal Rivas, en mission en Algérie

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Cette maison de formation se trouve tout juste au nord de Ouagadougou, à droite sur la route qui va à Kongoussi.

C'est la première étape à franchir pour les candidats Missionnaires d'Afrique, étape qui dure trois ans, avant d'aller vivre l'expérience du noviciat (année spirituelle) que ce soit au Burkina à Bobo-Dioulasso, en Tanzanie à Arusha, ou en Zambie à Kasama.

Pour avoir accès au "blog" de cette maison de formation, il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous

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NOTICES BIOGRAPHIQUES
Site Pères Blancs France
http://www.peresblancs.org

Père Maurice Cadilhac

1934 - - 2019

...Maurice est né à Montpellier le 5 juin 1934, aîné d'une famille de 7 enfants. Dès 1935, son papa s'installa comme médecin à Brioude qui sera le port d'attache de Maurice qui aimait y retrouver sa famille, celle-ci tenant une grande place dans sa vie.

Son parcours scolaire fut le suivant : le primaire chez les Frères des Ecoles Chrétiennes, le secondaire à l'institution St Joseph et au collège St Lazare à Autun. Il passe le bac. Math-élém en 1951. Il a fait partie du monde scout durant toutes ses études.

Maurice nous a laissé des notes relatives à la genèse de sa vocation missionnaire. Il savait que ses parents, discrètement, souhaitaient avoir un fils prêtre. De fait, très tôt, Maurice le voulut. Désir qui disparut avec l'adolescence. Après le bac, il s'inscrivit dans une école supérieure.

Comme les élèves de Terminale avaient l'habitude de faire une retraite, il se retrouve à l'abbaye de la Pierre qui vire. Là, un moine lui demande s'il songe au sacerdoce. Spontanément, Maurice s'entend répondre : " Prêtre, oui, mais prêtre missionnaire ". Plus tard, relisant sa vie, il reconnut dans cet évènement l'action du St Esprit. De lui-même, il n'avait plus pensé à cette orientation de sa vie. Cela ne sera pas la seule fois où, dans sa vie, Maurice répondit généreusement aux inspirations du St Esprit.

Il fit part de sa décision à ses parents, heureux de ce qui correspondait à leur attente, tout en ayant préféré que Maurice devienne prêtre diocésain comme trois de ses oncles. Il s'entretint de cette décision avec son directeur spirituel qui l'orienta vers les Pères Blancs ;

Il se retrouva ainsi en octobre 1951 à Kerlois sans avoir jamais rencontré un Père Blanc, sans connaître les caractéristiques de notre société. Maurice écrit : " Je continuais à me laisser guider par l'Esprit Saint".
Il suivit alors la " filière " classique : Kerlois pour la philosophie, Alger pour le noviciat, Thibar et Carthage pour la théologie. Avec une longue interruption de 30 mois due au service militaire. Il prononce son serment missionnaire en 1959 ; il est ordonné prêtre à Brioude le 30 janvier 1960.

Maurice pense alors rejoindre rapidement la préfecture apostolique de Gao, au Mali, où il est nommé. Mais, Mgr René Landru, le responsable, voit en Maurice l'homme qu'il recherchait pour le dialogue avec les musulmans. Il envoie Maurice pour une période de deux ans à la Manouba, à Tunis. Il y étudiera l'Islam et sa culture. Années passionnantes, nous dira Maurice.

Ce fut enfin Diré, fin 1962. Il se met à l'étude de la langue, le Songhaï qu'il parlera très correctement. Commence alors une période de plusieurs décennies à Diré et à Gao où Maurice, avec ses confrères, s'immerge dans le milieu africain. Visitant les petites communautés chrétiennes, le long du fleuve Niger, dialoguant avec les musulmans, partageant avec tous réjouissances et épreuves. Maurice y fut heureux. " Notre communauté de trois confrères étaient aux yeux de tous signe de l'amour du Père pour tous les hommes ".

Mais, au bout de quelques temps, à la suite d'une réflexion communautaire sur la meilleure manière d'être au service de la population, Maurice s'engage comme professeur de math. Il fait dès lors partie de la fonction publique malienne. Ce fut l'occasion de nouvelles rencontres avec le monde enseignant, avec les parents d'élèves. Ce dévouement auprès des jeunes, ces amitiés étaient vécues par toute la communauté.
En 1973, Maurice est envoyé chez les Dogons. Nouvelle langue, nouvelle culture. Nommé à Bandiagara, très vite, il aura à partager son temps entre l'enseignement des mathématiques, la responsabilité d'un internat… et la catéchèse.

Est-ce cette polyvalence qui amena le nouvel évêque africain à nommer Maurice à Gao ? Il y resta huit années, tout à la fois curé, vicaire, économe, tout en visitant les populations musulmanes des environs ? Là encore, Maurice nous dira à plusieurs reprises sa joie de mettre en œuvre ses divers talents.
En 1995, les Pères Blancs " héritent " de la Mauritanie et en 2008 Mgr Happe a besoin d'un
" socius ", d'un économe diocésain. Il connaît Maurice, l'estime. Maurice accepte cette nouvelle nomination avec les changements importants qu'elle comportait. Il travaillera en Mauritanie de 2008 à 2016.

En juin 2016, à la suite d'un examen médical, c'est le retour définitif en France. Il reçoit les premiers soins à l'hôpital St Joseph, à Paris. Il se rendra ensuite à Billère. Hospitalisé en début 2019, il nous quittera le dimanche 11 mars pour rejoindre le Seigneur.

Maurice nous laisse le souvenir d'un confrère avec qui il faisait bon vivre : sa riche personnalité lui permettait d'apporter une importante contribution à la vie communautaire.

Sa forte personnalité ne blessait personne, mais permettait à chacun de développer ses talents, notamment dans le domaine apostolique où toutes les compétences sont les bienvenues. Il refusait le titre d'intellectuel qu'on lui décernait facilement au vu de sa bibliothèque et de ses visites à la médiathèque de Billère ? Mais il a mis tout son cœur à servir les Africains à l'aide de son intelligence aussi bien vive que pratique.
Sa vie spirituelle était profonde. Son union au Seigneur lui a permis d'avoir des connaissances dans le domaine de la prière dont ont bénéficié les personnes qu'il accompagnait.

Vie spirituelle qui lui a donné de vivre intensément ses dernières semaines comme le Seigneur l'a permis. L'alternance de rémission et de recrudescence de la souffrance lui a demandé beaucoup de générosité, aidé en cela par l'Association Cancer Espérance. C'est ainsi qu'il a pu dire, 48 heures avant de rejoindre le Seigneur, d'une voix faible mais bien décidée : " Oui, je suis prêt à partir, je suis prêt pour le dernier pas ".

Jean-Marie Vasseur

NOTICES BIOGRAPHIQUES
Site Pères Blancs France

Père André Monnier

1922 - - 2018

...André est né le 17 juillet 1922 à Belfort. Sa maman était alsacienne, et son père était suisse. Ce dernier était protestant. André a grandi dans un milieu ouvrier, et lui-même aimait dire qu'il avait travaillé en usine. Toute sa vie il gardera cette proximité avec le monde ouvrier et il restera engagé dans des rencontres œcuméniques. Il a été formé au Petit Séminaire de Luxeuil-les-Bains et au Grand Séminaire de Faverney. En juillet 1943, il est réquisitionné pour le S.T.O. en Autriche. En 1945, il s'évade et s'engage dans un bataillon médical de la 1ère Division Blindée.

En 1946, il frappe à la porte des Pères Blancs. Les novices étaient si nombreux cette année-là, qu'il fallut dédoubler le noviciat. C'est ainsi qu'André fit son noviciat à Carthage et continua sa formation théologique à Thibar. Il prononça son serment missionnaire le 30 janvier 1950 et fut ordonné prêtre le 28 juillet de la même année.

Nommé au Vicariat de Bobo-Dioulasso, il commence par apprendre la Bambara à Niangoloko, avant d'être nommé au petit séminaire diocésain de Nasso où il se fait apprécier par son dévouement. Il réussit bien avec les élèves de 7ème, même si lui-même souffre un peu de ne pas trouver la perfection. Son tempérament Franc-Comtois en fait un homme assez entier et strict avec lui-même, et il souffre de ne pas toujours trouver la même discipline chez les autres !

En 1956, on lui permet enfin de quitter le séminaire, où il se trouve à l'étroit, et il rejoint la mission de Karangasso, dans la Préfecture de Sikasso. Il s'y implique avec zèle dans le travail paroissial. Ses confrères voient qu'ils peuvent compter sur lui, et, en janvier 1960, ils lui confient la fondation d'un poste à Koutiala, où il aide les fonctionnaires à préparer divers concours. Il fait si bien qu'on le nomme responsable des écoles de la Préfecture. Les maîtres lui font confiance et le respectent. Le Régional signale toutefois qu'il admet difficilement la contradiction, et que c'est un bourreau de travail qui a besoin d'être modéré. En 1963 on le charge de l'enseignement d'une classe de l'Ecole Normale ; C'est une tâche qu'il aime, et où il s'épanouit.

En 1964 il est nommé à Paris, rue Friant, où est mis au service de la Sainte Enfance. Les responsables de cette Œuvre Pontificale apprécient son expérience et son dévouement. En même temps, il assure également des catéchèses dans l'enseignement public à Paris.

En 1969 il est nommé à Niamey, au Niger. Il va y rester 6 ans. Il va pouvoir donner toute sa mesure au service des enseignants, des étudiants, des élèves, des Frères et des Sœurs, sans oublier toutes les activités attachées à une paroisse…Il fait de la catéchèse, assure aussi une présence auprès des militaires du Camp Leclerc. Son enthousiasme apostolique ne faiblit pas et trouve de multiples occasions de présenter la Bonne Nouvelle.

Après une année de recyclage, en 1975-1976, à l'Institut de Science et Théologie des Religions (I.S.T.R.) de Paris, il repart pour Bamako où on lui confie la charge d'aumônier diocésain des enseignants. Il aime aussi servir d'intermédiaire entre les missions et les services culturels des ambassades, ce qui lui procure des contacts avec le monde des expatriés.

En 1980 il rejoint la paroisse de la cathédrale. Il a alors la soixantaine et commence à se pacifier et il se trouve de nouveaux jobs comme l'entretien du parterre de fleurs et l'animation de la chorale. En 1991, il demande à rentrer en France pour se rapprocher de son vieux père qui a 93 ans et se trouve en maison de retraite à Dole.

Il accepte d'abord d'aider l'économe de Bry-sur Marne pour gérer l'achat des médicaments et régler les factures. Mais cela ne remplit pas sa vie et il a soif de s'engager dans la pastorale. L'évêque de Créteil va d'abord lui confier un mi-temps dans le secteur paroissial de Villiers-sur-Marne. Puis, en 1995, il lui confie un service paroissial à plein temps à Champigny où il réside, tout en étant attaché à la communauté de Vanves.


En 1998, à l'âge de 76 ans, il rejoint la communauté de Mours où il va passer ses vingt dernières années. Bien qu'atteint d'arthrose, André n'est pas un homme à se morfondre dans l'oisiveté. L'évêque de Pontoise lui confie la charge de Délégué diocésain à la Coopération missionnaire. De plus il prend des engagements pastoraux avec une Equipe Notre Dame et avec un groupe œcuménique. Il participe activement à la Chorale de Conti et est toujours disponible pour rendre des services dans les paroisses environnantes. Il est membre du club local des Retraités avec lesquels il aime partager une partie de belotte ou de tarot. Il se donne également à cœur joie dans l'horticulture, plantant et entretenant chaque année quelques 1200 bulbes de tulipes et narcisses.

Tout ce qui est beau le passionne. Il achète des revues d'art et constitue des albums sur les églises, les cathédrales et les beaux monuments…Surtout, il se passionne pour l'astrologie, achetant régulièrement une revue consacrée au cosmos, qu'il découpe soigneusement pour constituer des albums qui font sa fierté. Ses intérêts sont illimités, et après son décès les confrères seront surpris par le nombre de livres d'exégèse, de théologie, de spiritualité, d'histoire et d'art qu'il laisse dans sa chambre. Il est heureux, et aime faire partager ses passions avec ses confrères. En communauté il est renommé pour son sens de l'humour, et tous apprécient ses nombreuses histoires. C'est dire qu'André a vécu pleinement ses dernières années, laissant le souvenir d'un confrère épanoui, toujours prêt à réjouir ses compagnons de vie.

Il nous a quittés paisiblement le 11 février 2018, à l'âge respectable de 95 ans, laissant le souvenir d'un amoureux de la vie, du beau, de la création, de la vie communautaire, et surtout de son Seigneur qui saura amplement combler tous ses désirs. Ayant fait le don de son corps à la science, il n'y a pas eu d'inhumation. Mais il a eu droit à une belle et joyeuse cérémonie d'obsèques en l'église de l'Isle-Adam animée par la chorale dont il faisait partie.

François Richard

Sous-catégories

Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)