Le Père Georges Paquet

 

En juillet et août de cette année 2014, j’étais à l’accueil des visiteurs à Ste Anne de Jérusalem. Comme en 2010 j’avais accepté surtout pour la richesse des rencontres - cette année : une juive du Canada en recherche qui s’apprêtait à suivre le chemin de croix de Jésus ; un jeune français non baptisé venu avec son père tout surpris de le voir me demander de prier avec lui devant le tabernacle ; une autre jeune femme baptisée enfant , devenue musulmane et qui retrouve le Christ ; un bouddhiste Japonais qui me demande de lui parler de Ste Anne ; une autre japonaise en ce moment parisienne et qui se dit athée ; et tous les groupes d’Africains, spécialement un de Tanzanie (j’y suis resté 30 ans) qui m’ont fait la fête le jour de mon anniversaire, le jour de la Transfiguration.

Dés que les premiers chrétiens l’ont pu, ils ont choisi des grottes par ci par là pour se rappeler des moments importants de la vie de Jésus. Comme cela est historiquement douteux pour moi, j’ai spécialement aimé me retrouver souvent au sommet du mont des oliviers, dans notre propriété, ouverte à tous, près de la grotte de l’église du « Notre Père ». Il n’y a que des oliviers, des pins, des grenadiers, mais c’est là, assis juste en face de la ville avec toutes ses contradictions, où venait de mourir un jeune assommé puis brûlé vif , que j’ai goutté le plus fortement une présence (1)- cette présence du Vivant qu’ont reconnu il y a 2000 ans des femmes puis des hommes, quelques jours après son massacre - leur ami qui avait eu des paroles si fortes – lui qui n’avait jamais pris les armes des puissants, n'était pas non plus venu expliquer la souffrance mais malgré sa souffrance est resté fidèle à l’amour jusqu’au bout ; il se veut maintenant près de tous et en priorité des plus petits. C’est la seule route pour moi, mais chacun est libre de croire ou pas à cette rencontre possible !

Le mardi 30.09, Sylvie Arkoun a présenté son livre, à lire, sur son père : « Les vies de Mohammed Arkoun. » PUF 2014 -- lui qui a été à l’école des Pères Blancs en Kabylie dès 1944 et qui a su devenir un homme libre, à sa façon, sans être étouffé par son milieu, avec un regard ouvert et neuf sur sa tradition religieuse. Et dans notre pays, beaucoup d’enfants de musulmans vont dans « un école privée catholique. » ( voir p.162 dan « Le prêtre et l’Imam. » Bayard 2013 - même si tout n’y est pas parfait loin de là, espérons qu’ils vont y chercher des lieux qui eux aussi les aideront à quitter un jour le cocon familial, libres de leur choix de vie.

  1. – voir « Jeudi Saint » (16 éme texte) dans http://www.georges.paquet.mon.evangile  


« les paroles de Jésus sont dites avec une telle nouveauté, qu’elles sont insupportables à qui n’est pas libre. » Anne Françoise Caux

Georges Paquet 7 rue du Planit 69110 Sainte Foy les Lyon