kiye2022
 
 
L'hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel n°38 du lundi 09 mai 2022: L'accès à la vie éternelle est une option préférentielle pour quiconque fait un bon discernement  (Une réflexion du Père Vincent KIYE, Mafr ) 
 
Textes du jour :
1ère lecture : Ac 11, 1-18
Évangile : Jn 10, 1-10
 
« Moi, je suis la porte des brebis... je suis venu pour que les brebis aient la vie,
la vie en abondance.» (Jn 10, 1-10)
Bien-aimés dans le Seigneur, la bonté de Dieu est sans mesure et s'ouvre à tout le monde sans exception. Cependant c'est du côté de l'homme qui se ferme à la grâce salvifique de Dieu que le problème se pose et cela pour des raisons multiples en raison surtout d'un mauvais discernement pour une option préférentielle. Devant l'impératif de la vie éternelle, il arrive que l'homme choisisse l'arbitraire, qu'il cède à des légèretés qui n'edifient guère. Ici donc, au lieu de s'approcher de la porte de la vie, il s'en éloigne par des contre-témoignages ou par des légèretés sans nombre. A cause de cela, la vie éternelle lui échappe et il signe ainsi, sa propre condamnation. 
Jésus-Christ en effet, est l'expression de cette bonté incommensurable de Dieu ouverte à tous. Il est venu pour accomplir la volonté du Père de sauver toute l'humanité, en étant cette porte ouverte à tous. Qu'en est-il du côté de l'homme ? Accepte-il d'embrasser cette porte pour son salut ou bien le refuse-t-il? 
 C'est la même exigence de la gratuité de la bonté de Dieu que Pierre témoigne dans la première lecture en s'ouvrant aux nations païennes bon gré malgré, lorsqu'il dit: "si Dieu leur a fait le même don qu’à nous, parce qu’ils ont cru au Seigneur Jésus Christ, qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu ?"
 Dieu en effet, ne cesse de faire confiance à l'homme parce qu'il veut son salut. L'homme cependant est libre d'accepter ce salut ou de le refuser. Ainsi, que Jésus nous dise qu'il est la porte des brebis et est venu pour que les brebis aient la vie en abondance, confirme en effet, cette gratuité et cette universalité de la bonté de Dieu. La nature de la porte c'est de laisser entrer quiconque veut y accéder.  Mais cela trouve que certains parmi nous, s'éloignent eux-mêmes de la porte par des attitudes antichristiques, faute d'un bon discernement ou d'une bonne appréciation des choses à leur juste valeur. 
 
Par cette méditation, demandons à Dieu de nous donner la grâce d'un bon discernement devant les réalités de la vie et surtout dans le choix de nos décisions afin de choisir la porte de la vie éternelle. Amen
Le Seigneur soit avec vous !
 
✍🏾 Père KIYE M Vincent, Missionnaire d'Afrique
Paroisse de Nioro du Sahel
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Homélie du Père Vincent KIYE, missionnaire d’Afrique à l’occasion du Pèlerinage sectoriel de Dinguira dans le diocèse de Kayes, le dimanche 15 mai 2022, 5ème dimanche de pâques: L’amour dans la vérité hâte le règne de Dieu au milieu des hommes.
Textes du jour :
Première Lecture : Actes 14, 21–27
Deuxième Lecture : Apocalypse 21, 1–5
Évangile : Jean 13, 31–35
« Je vous donne ce commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » (Jn 13.34) 
​Pourquoi encore ce commandement nouveau alors que nous n’avons pas encore fini de mettre en application l’ancien ? Qu’a-t-il de spécial pour notre grand bien ? La réponse à ces questions se trouve dans la deuxième lecture, tirée du livre de l’Apocalypse de Saint Jean. Au demeurant, Saint Jean nous révèle l’objet de sa vision en disant : « Moi Jean, j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, puisque le premier ciel et la première terre avaient disparu ...J’ai vu la Cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, ... Et j’ai entendu une voix puissante qui sortait du trône. Elle disait : “Voici la tente de Dieu au milieu des hommes ; il aura chez eux sa demeure et ils seront son peuple, et lui, Dieu, sera Dieu-avec-eux.» Qu’est-ce que cette vision de Saint Jean veut nous dire ? A quand sera-t-elle effective et à quelle condition arrivera-t-elle? La réponse à toutes ces interrogations se trouve dans l’Evangile que nous venons d’entendre. Le ciel nouveau et la terre nouvelle ne seront possible que lorsque nous accepterons de faire nôtre, ce commandement nouveau que Jésus nous donne, celui de nous aimer les uns les autres. L’amour authentique est la clé de toutes les énigmes de la vie. Quand on aime véritablement, on a envie de rester l’un à côté de l’autre sans s’ennuyer et parfois même sans parler. Seul l’amour dans la vérité rend possible et effective, la demeure de Dieu parmi les hommes. Car Dieu est amour. Aimons-nous vraiment et cela dans la vérité? Que ne constatons-nous pas dans nos communautés ? Les calomnies, la médisance, la haine, les jalousies, les rivalités et même les insultes sans se gêner. Quelle honte de nous dire chrétiens et même parents! Ce sont là, des contres témoignages par rapport à l’amour. Ce sont là, des comportements qui retardent l’avènement du règne de Dieu parmi les hommes. Toutes ces antivaleurs que nous rencontrons, ce manque d’amour et de respect deviennent des épreuves de la vie que nous devons vaincre. Et comme le diront les apôtres comme dans la première lecture, « il nous faut passer par bien d’épreuves pour entrer dans le Royaume des Cieux. » N’ayons pas peur ! Travaillons jour après jour, du milieu des épreuves, de façon à hâter l’avènement de la demeure de Dieu parmi nous. 
La première lecture de ce jour en effet, nous relate l’action évangélisatrice des apôtres à  Derbé, affermissant les disciples à persévérer dans la foi malgré les épreuves, pour entrer dans le Royaume de Dieu (Actes 14,22). Ils établissaient des Anciens dans chaque Église pour veiller la conduite du peuple sur le chemin de la foi dans le souci de rendre possible et de hâter l’avènement du règne de Dieu au milieu des hommes. Car, là où le peuple écoute et vit de la parole, Dieu lui-même vient demeurer au milieu d’eux. L’amour ne fait pas de mal au prochain, il n’offense pas et ne divorce pas.
Frères et sœurs en Christ, par ce nouveau commandement, Jésus nous donne un moyen efficace de bâtir la demeure de Dieu au milieu  de nous, pour hâter l’avènement de son règne. C’est par l’amour véritable que nous verrons un ciel nouveau et une terre nouvelle, faisant disparaître la première terre de haine, des jalousies, des rivalités, de meurtre, de déception dans les fiançailles et dans les couples, des fiançailles prolongés, des fausses promesses de mariage etc. L’amour sincère et véritable ne laisse pas les fiançailles se prolonger beaucoup d’années, il ne divorce pas.  Mais qu’est-ce qu’aimer l’autre ? Est-ce caresser l’autre dans le sens de poils ? Est-ce donner du lait et du miel à l’autre? Qui nous aime réellement ? Nous entendons facilement : Un tel m’aime parce qu’il m’a donné ceci ou cela, parce qu’il m’a acheté ceci ou cela. Sous d’autres cieux, d’autres diront que X ou Y ne nous aime pas parce qu’il nous a interpellé ou interdit ceci ou cela. Aimer l’autre c’est plus que le caresser dans le sens des poils ; c’est plus que lui donner du lait et du miel. C’est surtout aider l’autre à devenir meilleur même s’il faut que cela passe par des remarques douloureuses, des interpellations sévères au regard des tendances humaines qui nous tirent vers  bas. L’amour authentique doit se vivre dans la vérité (Benoît XVI, Caritas in veritatae.
​ Frères et sœurs en Christ, chers pèlerins, l’évangile d’aujourd’hui nous transmet le testament de Jésus. Il s’adressait à ses proches disciples d’autrefois certes. Aujourd’hui c’est à nous qu’il s’adresse, nous qui sommes également à l’attente d’un Mali nouveau, d’un Mali sans armes ni larme. Il s’adresse à chacun de nous ici présent. Jésus sait que le temps que nous passons sur cette terre n’est pas facile et que nous avons besoin d’un monde nouveau, qui ne peut jaillir que du témoignage d’amour. Cet amour doit se vivre avant tout dans nos familles. D’où le thème de ce Sixième pèlerinage sectoriel qui nous réunit aujourd’hui : « La famille dans le diocèse de Kayes, à la lumière de l’Evangile.» Cet Evangile est bel et bien celui de l’amour que nous devons méditer et annoncer depuis nos familles. Est-ce que nos familles sont des véritables lieux du témoignage d’amour ? L’amour ne rivalise pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, ne jalouse pas, dira Saint Paul. Il ne querelle pas dans la communauté et n’insulte pas les autres dans une communauté.  C’est ici l’occasion pour chaque famille d’évaluer l’héritage que les parents lèguent à leurs enfants ; Est-ce l’amour et le respect du prochain ou bien la pagaille, les querelles ? A voir les témoignages de certaines familles, je me dis que si c’était possible, certains enfants demanderaient certes, de changer des parents. Mais hélas !
Le Seigneur soit avec vous !
Père KIYE Mizumi Vincent, Missionnaire d’Afrique (Père Blanc)
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