Vincent KiyeDepuis quelques années, la révolution technologique a fait ses lettres de noblesse avec des innovations multiples surtout dans le domaine de la télécommunication. Son succès n'empêche pas les nombreux abus que ses utilisateurs ou bénéficiaires commettent sur ses productions, de sorte qu’elle se voit de nos jours traduite au tribunal de la raison, et que beaucoup se demandent si cette innovation est vraiment une chance pour notre temps. Elle a largement contribué à supprimer les frontières ethniques, nationales et continentales, se moque parfois de l’éducation classique, bref, nous impose un nouveau regard sur le monde. Par son pouvoir non maîtrisable, elle nous amène parfois là où nous ne voudrions pas aller. Elle nous fait consommer ce que nous ne voudrions pas et peut être aussi, ce qui en réalité, est impropre à la consommation ou ne convient pas pour les enfants. Chère révolution technologique, permets-moi de te « passer un sacré savon » en te disant la vérité en face ! Tu crée et tu détruis. Tu rends service et tu détourne, déformant parfois et davantage les consciences, surtout des faibles. Le matin nous sommes reconnaissants envers toi et le soir, nous te maudissons quand nous nous rendons compte que tu as détourné nos enfants et nos femmes, fragilisé nos couples, compromis nos services. Sais-tu ce que nous te disons ? Ce que Jésus avait dit au traître : … il vaudrait mieux que cet homme ne soit pas né !

De tous les réseaux sociaux de communication, produits de la révolution technologique, nous voudrions nous arrêter particulièrement sur Facebook, le plus élémentaire nous semble-t-il. Après avoir été victime des nombreux messages et images postés sur Facebook, nous avons choisi de sortir de notre silence pour interpeller les consciences. Nous estimons nécessaire ici de soulever une fois de plus, la question du bon usage des réseaux sociaux.

Nous arrive-t-il d’évaluer le nombre de fois où nous avons porté préjudice aux autres via internet en postant telle image ou tel message douteux ? Pour quelle fin utilisons-nous  ces réseaux sociaux et quel message y véhiculons-nous ? Quelle est ma responsabilité devant tout ce que je poste sur ce réseau ? Voilà autant des questions que nous devons nous poser. Ne fallait-il pas plutôt exploiter ce réseau pour des échanges constructifs en vue du civisme dont notre continent a tant besoin?

Facebook doit dépasser le simple stade de communication pour jouer des fonctions plus nobles encore dont la création de l’homme nouveau par des communications constructives qui donnent aux autres de s’accomplir pleinement en référence à cette sagesse qui stipule que « si ce que tu veux me dire n’est ni important ni utile, vaut mieux ne pas me le dire.»

Aujourd’hui tout le monde veut être à la page, tout le monde veut communiquer avec tout monde. Mais comment communiquer et que communiquons-nous ? C’est tout le problème de l’éthique de la communication. Voilà à quel point nous devons nous sentir responsable des autres.


Si communiquer est une nécessité pour l’homme moderne, bien communiquer en est une autre. Bien communiquer est un impératif pour la reconstruction de l’homme nouveau. L’homme du XXIème siècle ne doit plus seulement communiquer pour passer un message quelconque mais aussi et surtout pour édifier l’autre, pour rendre l’autre plus humain qu’il ne l’était. Combien de nouvelles ne donnons-nous pas, ou combien n’en attendons-nous pas des autres lorsque nous communiquons avec eux ? Il est impérieux que nous veillions à donner à nos échanges un caractère « messianique », leur assignant des fonctions nobles afin de nous rendre utiles auprès de ceux qui nous lisent et nous écoutent. Nos communications doivent apporter un plus aux autres, les rendre plus humains.

Conscient du grand service que les réseaux sociaux rendent à l’humanité et Facebook en particulier, notre réflexion sous ces lignes voudrait répondre au dernier pourquoi de ces réseaux sociaux, afin de nous donner d’en user pour des fins beaucoup plus utiles encore, qui nous arment des atouts nécessaires pour la reconstruction de nos sociétés, pour la renaissance africaine laquelle n’est possible que par la création de l’homme nouveau, configuré à l’idéal de société plus humaine.

Ainsi, lorsque nous rejoignons ces réseaux et que nous devons communiquer avec les autres, veillons à ce que nos messages véhiculent des valeurs d’une citoyenneté responsable et ouvrent des nouvelles perspectives d’avenir ; des messages qui édifient et apportent un plus à l’autre, le transforment positivement. Notre avenir et notre image en dépendent.



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