Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Quelques photos du festin offert par Lyad AGHALI aux terroristes libérés par les autorités maliennes :

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Mali: le colonel Assimi Goïta s’implique dans la libération de Farabougou

                         Le colonel Assimi Goïta à Bamako. Le 24 aout 2020.
                                                                           
                                                                  Le colonel Assimi Goïta à Bamako. Le 24 aout 2020.
 AP Photo/Baba Ahmed
Texte par :RFISuivre
2 mn

Face au blocus de la localité de Farabougou imposé depuis début octobre par de présumés jihadistes, l'armée malienne est en train de réagir fermement. Un tweet des Forces armées évoquait même la libération de Farabougou ce jeudi soir. Le vice-président de la transition, chargé des questions de sécurité et de défense le colonel Assimi Goïta, principal auteur du coup d'État du 18 août, a en tout cas quitté Bamako pour s'installer momentanément dans la région de Ségou dont dépend administrativement Farabougou.

Avec notre correspondant à BamakoSerge Daniel

Le colonel Assimi Goïta, vice-président de la transition chargé des questions de Sécurité et de Défense, est sur le terrain. L’homme a probablement compris que l’opinion publique nationale voulait voir l’armée malienne montrer ses muscles à Farabougou pour défendre les populations pris en tenaille depuis début octobre par de présumés jihadistes.

Le colonel Assimi Goïta a donc momentanément abandonné son fauteuil douillet de Bamako afin de diriger les opérations militaires dans la région de Ségou. De la localité de Bafo par exemple, il a organisé la ronde des hélicoptères qui a permis à des militaires maliens de prendre pied dans le village de Farabougou.

Des militaires et des vivres dans le village, mais les alentours sont toujours contrôlés par les assaillants armés. Que va- t-il se passer ? « Le colonel Assimi Goïta est toujours ici dans la région de Ségou et pour encore des jours », s’est contenté de répondre un  proches du principal auteur du coup d’État du 18 août dernier.

D’après nos informations, la priorité de l’armée malienne est de montrer à la population de Farabougou qu’elle est là et qu’elle ne l’abandonnera pas. Aucun de nos interlocuteurs ne souhaitent entrer dans les détails. « Secret défense oblige ».

En Afrique du Nord, la Banque mondiale craint « une reprise chaotique »

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Mis à jour le 20 octobre 2020 à 18h08
Les rues de Casablanca, désertées pendant le confinement, en avril 2020..

Les rues de Casablanca, désertées pendant le confinement, en avril 2020.. © David Rodrigues

Au Maroc, près d’un ménage modeste sur deux déclare n’avoir perçu aucun revenu durant le confinement. C’est l’un des enseignements du dernier rapport de l’institution internationale sur les perspectives économiques de la région.

Tous les paramètres sont dans le « rouge ». Tel est le constat livré par la Banque mondiale (BM) dans un rapport, publié le 19 octobre, présentant les perspectives économiques pour le Maghreb et le Moyen-Orient.

Dans le document, intitulé « Commercer ensemble : vers une relance de l’intégration de la région Maghreb et Moyen-Orient à l’ère post-Covid », l’institution internationale dresse un tableau très sombre de la conjoncture après sept mois de pandémie dans cette région, qui correspond grosso modo au monde arabe, si l’on en exclut l’Iran et Djibouti.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) y chutera de 5,2 % en 2020, soit 7,8 points de moins qu’il était prévu en octobre 2019. Plusieurs autres indicateurs sont sans appel : les comptes courants seront déficitaires de -4,8 % du PIB, les déficits budgétaires plongeront à -10,1 % du PIB et la dette publique bondira de 45 % du PIB en 2019 à 58 % en 2022.

Seule l’Égypte évite la récession

En Afrique du Nord, il n’y a que l’Égypte pour tirer son épingle du jeu et éviter une récession avec +5,6 % de croissance en 2019, +3,5 % en 2020 et +2,3 % en 2021. Tous les autres pays sont à la peine : l’Algérie (+0,8 %, -6,7 %, +4,1%), le Maroc (+2,5 %, -6,3 %, +3,4%) et la Tunisie (+1 %, -9,2 %, +5,9%). La Libye n’est citée que pour mémoire tant son chaos rend difficile l’appréciation de son économie (+1 %, -40,9 %, -3,6%). Sans surprise, la BM en conclut que « cela laisse présager une reprise chaotique et difficile », qui touchera en premier lieu les plus pauvres.

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POUR L’ACCÈS DES ENTREPRISES AU CRÉDIT, LA RÉGION EST « À LA TRAÎNE DU RESTE DU MONDE »

Les plus défavorisés pâtissent en effet d’une grande fragilité ne serait-ce que parce qu’ils jouissent d’une plus faible mobilité. En Tunisie, 59 % des travailleurs qui ont été privés d’emplois durant le confinement n’ont pas perçu de salaire, 30 % l’ont conservé et 10 % n’en ont reçu qu’une partie. Au Maroc, 44 % des ménages les plus pauvres ont déclaré n’avoir touché aucun revenu durant le confinement, une proportion qui atteint 10 % parmi les ménages les plus riches.

Même si elles sont connues, la Banque rappelle les causes de ces difficultés : « mauvaises performances en matière de logistique, inefficacité des services douaniers, niveau élevé des coûts d’infrastructures, inadaptation des cadres juridiques à l’investissement, hétérogénéité des réglementations qui s’ajoutent au coût élevé des opérations commerciales et représentent désormais des obstacles non-tarifaires au commerce ».

Repenser les politiques économiques

Pour l’accès des entreprises au crédit, la région est « à la traîne du reste du monde », souligne l’institution. Il faut compter en moyenne 442 dollars et 53 heures pour remplir les formulaires à l’export, c’est-à-dire un montant trois fois plus important et un délai quatre fois plus long que dans les pays développés de l’OCDE.

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POUR RÉUSSIR CETTE MUTATION, TOUS LES PAYS DOIVENT COMMERCER AVEC LEURS VOISINS

Dans ce contexte, « la pandémie de la Covid-19 offre aux pays de la région une excellente occasion de repenser leurs politiques économiques et sociales et de renforcer l’intégration commerciale, tout en réduisant leur dépendance à l’égard du pétrole », plaide la responsable du rapport, Blanca Moreno-Dodson, directrice du Centre pour l’intégration de la Méditerranée.

Pour réussir cette mutation, tous les pays doivent jouer la carte régionale et commercer avec leurs voisins, qu’il s’agisse de sécurité alimentaire, de système de santé, d’énergies renouvelables ou d’économie du savoir, insiste la Banque mondiale.

Plaidoyer en faveur de l’intégration régionale

« Une connexion internet de piètre qualité » avec des « solutions de paiement électronique inexistantes » doit se transformer en un « marché numérique commun » qui améliorera la productivité et la résilience des économies. Sans compter que la perspective d’accéder enfin à un marché régional plus vaste attirera les investisseurs aujourd’hui découragés par les barrières douanières et réglementaires servant des intérêts locaux de courte vue.

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LE MAGHREB ÉCHANGE PLUS AVEC L’EUROPE QU’AVEC SES VOISINS

Pour rappel, l’Union du Maghreb arabe (UMA) a l’un des taux d’intégration les plus faibles du monde : le commerce entre ses membres est seulement de 2,4 % de leur commerce international total. Le Maghreb échange plus avec l’Europe qu’avec ses voisins.

La Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) devrait fournir des « gains de bien-être » de 5,3 % au Maroc, de 5 % à l’Égypte ou encore de 4,8 % à la Tunisie… lorsque les restrictions au commerce seront levées et la circulation temporaire (via les visas) des personnes sera facilitée entre les 55 États membres, avance la BM. D’où l’urgence, selon l’institution, d’en finir avec le repli sur soi.

Burkina: bientôt un procès dans l'affaire de l'assassinat de Thomas Sankara

La statue géante corrigée du capitaine Thomas Sankara dévoilée à Ouagadougou, le dimanche 17 mai 2020 (image d'illustration).
La statue géante corrigée du capitaine Thomas Sankara dévoilée à Ouagadougou, le dimanche 17 mai 2020 (image d'illustration). RFI/Yaya Boudani
Texte par :RFISuivre
3 mn

Le procès dans l’affaire de l’assassinat du président Thomas Sankara en 1987 et de ses douze compagnons pourrait s’ouvrir l’année prochaine. Après plusieurs années, le juge d’instruction en charge du dossier au tribunal militaire a fini son travail et rendu une ordonnance dans laquelle figure les charges et les personnes poursuivies à la chambre de contrôle.

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Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

Au tribunal militaire de Ouagadougou, le juge d’instruction en charge de l’affaire Thomas Sankara a fini son travail. Il a transmis le dossier à la chambre de contrôle. Dans ce document figure les noms des personnes poursuivies et les faits qui leur sont reprochés. « Il ne s’agit plus de revenir sur les faits, mais uniquement de voir si la procédure pénale a été respectée de bout en bout, si les droits de la défense ont été respectés », souligne Maître Benewendé Stanislas Sankara, l’un des avocats de la famille.

► Webdoc : Qui a fait tuer Thomas Sankara ?

« Attentat à la sûreté de l’État », « assassinat », « complot », « recel de cadavres », « faux en écriture publique », sont, entre autre, les charges retenues contre 25 personnes dont l’ex-président Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendére ou encore Hyacinthe Kafando. Le procès pourrait s’ouvrir l’an prochain, selon l’avocat : « Je crois qu’on l’a même espéré pour 2020, mais entretemps avec les archives françaises qui sont arrivées, il fallait relancer la procédure. Je suis convaincu qu’en 2021, ce dossier va se juger. »

« Le processus est engagé, on ne peut plus faire marche arrière »

Une nouvelle qui satisfait le Comité international pour le mémorial Thomas Sankara qui a remis le 15 octobre dernier un message au tribunal militaire, après une marche. « Quel que soit le président qui sera élu, il sait que le processus est engagé, on ne peut plus faire marche arrière », se félicite Luc Damiba, secrétaire général de comité.

Les avocats de la famille Sankara disent suivre avec une attention particulière la suite du dossier qui a été transmis à la Chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou.

La Journée du refus de la misère, l’appel du P. Wresinski

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À l’initiative du P. Joseph Wresinski, 100 000 personnes s’étaient rassemblées sur le parvis du Trocadéro à Paris le 17 octobre 1987, en solidarité avec les victimes de la faim, de la violence et de l’ignorance et pour dire leur refus de la misère. Depuis, le 17 octobre est la « Journée mondiale du refus de la misère ».

     Plaque commémorative posée le 17 octobre 1987 sur le Parvis des droits de l’homme et des libertés Place du Trocadéro, à Paris.

Plaque commémorative posée le 17 octobre 1987 sur le Parvis des droits de l’homme et des libertés Place du Trocadéro, à Paris. D. R.

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Une plaque, un appel, un testament

À l’occasion du rassemblement du 17 octobre 1987 a été inaugurée une plaque commémorative sur la place du Trocadéro à Paris. Y est inscrit le fruit du combat de toute la vie du P. Joseph Wresinski. Comme tant et tant de touristes, visiteurs et militants, arrêtons-nous quelques instants sur ce texte et méditons le message du fondateur du mouvement ATD Quart Monde.

« Le 17 octobre 1987, des défenseurs des droits de l’homme et du citoyen de tous pays se sont rassemblés sur ce parvis. Ils ont rendu hommage aux victimes de la faim, de l’ignorance et de la violence. Ils ont affirmé leur conviction que la misère n’est pas fatale. Ils ont proclamé leur solidarité avec ceux qui luttent à travers le monde pour la détruire. Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. »

Depuis, chaque 17 octobre, la Journée mondiale du refus de la misère est l’occasion de rassemblements dans le monde entier. Cette date a été proclamée Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté par l’Assemblée générale des Nations unies en 1992.

La lutte contre la pauvreté n’est pas terminée

Le taux de pauvreté en augmentation en 2018 (chiffres La Croix octobre 2019)

Le taux de pauvreté augmenterait de 0,6 point en 2018 pour s’établir à 14,7 % de la population (contre 14,1 % en 2017), selon l’Insee.

9,3 millions de personnes disposeraient, en 2018, d’un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian.

Sans la baisse des allocations logement, cette hausse serait plus modérée (+ 0,2 % en 2018), commente l’Insee, qui précise toutefois que ces chiffres, issus d’une méthode d’estimation avancée, ne sont pas définitifs. 

Appel final du P. Joseph Wresinski, le 17 octobre 1987.

Le 17 octobre 1987, à la fin du rassemblement des défenseurs des droits de l’homme, à Paris, le père Joseph Wresinski conclut la journée par cet appel final.

Maintenant, la nuit est finie. Nous sommes au matin. Est finie cette nuit où les enfants étaient heureux d’aller en classe. Est finie cette nuit où les pères allaient aux syndicats et où les jeunes apprenaient un métier.

Cette nuit, nous – les citoyens, les ministres, les députés, les fonctionnaires et tous les autres – avions fait un pacte d’alliance avec les chômeurs, les illettrés, les indigents et les sans-logis. Non pas un pacte pour une nuit, mais un pacte pour l’avenir.

Qu’allons-nous faire maintenant, nous les citoyens ? Qu’allons-nous faire, nous les familles du quart-monde, pour qu’ensemble, nos cités, notre vie quotidienne soient enfin dignes de l’humanité que nous avons en nous, que nous portons ?

Et vous les jeunes, qui êtes impatients de justice, qui êtes impatients de vérité, qu’allez-vous faire dans vos écoles, dans vos universités, dans vos maisons de jeunes ? Serez-vous des initiateurs de cette route neuve où la justice l’emportera sur le profit, l’exploitation, la paix sur la guerre, où la justice et l’amour seront réconciliés ?

Il faut vivre avec l’avenir. L’avenir est entre vos mains. Le monde de demain sera le vôtre.

Écouter :

« Oiseau malin », de Sœur Agathe, extrait de Qui sait ? (Bayard Musique)