Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Le commerce illicite fait perdre
50 milliards par an à l’Afrique, selon l’OCDE

Saisie de 2,5 tonnes de cocaïne dans la cargaison d'un bateau de pêche libérien par la marine française, à environ 500 kilomètres au large de Monrovia, le 29 janvier 2008.
© AFP
 

Mardi matin 20 février, l'Organisation de coopération et de développement (OCDE) présentait un rapport sur le commerce illicite en Afrique de l'Ouest. Chaque année, trafic, corruption et autre évasion fiscale feraient perdre quelque 50 milliards de dollars à l'Afrique. Des flux financiers qui fragilisent donc les Etats et entravent leur développement selon les experts de l'OCDE. L'Afrique de l'Ouest est particulièrement menacée par le phénomène.

Les experts de l'ONU et l’OCDE, le « club des pays riches », estiment que les flux financiers illicites fragilisent les états et font perdre environ 50 milliards de dollars à l'Afrique chaque année. L'OCDE publie aujourd'hui une radioscopie du commerce illicite en Afrique de l'Ouest, la région africaine la plus menacée par ces trafics.

Ces trafics génèrent des sommes considérables qui souvent vont s'investir à l'étranger. Ils contribuent à affaiblir l'économie, mais aussi les Etats, et à fragiliser les institutions et à détruire les écosystèmes, si l'on pense par exemple au trafic de bois.

Comprendre les mécanismes de cette économie criminelle

Les combattre permet d'améliorer la vie des populations. Mais pour combattre cette économie criminelle, encore faut-il en comprendre les mécanismes. C’est ce que propose l'OCDE qui répertorie treize types d'économies criminelles en Afrique de l'Ouest. On peut citer les trafics de migrants, de pétrole, de drogue, mais aussi la contrefaçon de médicaments par exemple qui prend des proportions inquiétantes en Afrique de l'Ouest.

Ainsi dans la région, 60% de la valeur marchande des médicaments provient de produits contrefaits ou de mauvaise qualité. Par exemple au Ghana et au Nigeria, les deux tiers des médicaments consommés ne passent pas les tests de qualité. Le problème est particulièrement grave pour les antipaludéens, un tiers d'entre eux ne sont pas efficaces. Le trafic d'antipaludéens contrefaits pèse 400 millions de dollars en Afrique de l'Ouest. C'est un véritable problème de santé publique et donc une question de développement.

 

Crise en RDC: l'Eglise réaffirme ses positions
en faveur d'un «Etat de droit»

Les membres de la Cenco congolaise, le 21 décembre 2016, à Kinshasa.
© REUTERS/Thomas Mukoya
 

La crise s’aggrave en République démocratique du Congo (RDC) pour les évêques catholiques qui ont livré ce 19 février les conclusions de leur assemblée générale extraordinaire. L’occasion de clarifier leur positionnement dans cette crise et notamment leur soutien au Comité laïc de coordination, organisateur des marches du 31 décembre et du 21 janvier. « Nous n’abandonnerons jamais notre engagement pour l’avènement d’un Etat de droit en RDC » ont déclaré les évêques.

« Répression sanglante », « campagne de dénigrement et de diffamation » de l’Eglise catholique, application « sélective biaisée de l’accord de la Saint- Sylvestre » et « extension inquiétante des zones d’insécurité ». Les évêques congolais dressent un constat sévère et inquiet de la situation dans leur pays ce 19 février après leur assemblée générale extraordinaire.

En République démocratique du Congo, l'Eglise est sous pression, critiquée par le pouvoir pour son engagement. Si certains la présentent comme divisée, elle a au contraire réaffirmé hier son unité, sa détermination et son soutien « moral » et unanime au Comité laïc de coordination, initiateur des marches réprimées depuis le 31 décembre.

Si la Conférence épiscopale congolaise (CENCO) ne participe pas à l’organisation, elle considère qu’il est pleinement dans la mission des prêtres d’être aux côtés de leurs fidèles dans leur lutte « pour l’avènement d’un Etat de droit ».

Machines à voter

La CENCO demande d’ailleurs l’annulation « des édits interdisant les manifestations pacifiques » et « la fin des menaces et poursuites contre les organisateurs des marches pacifiques » qui vivent aujourd’hui dans la clandestinité de peur d’être arrêtés.

La Cenco se défend enfin de tout marché passé avec l’opposition et demande à la commission électorale de lever les suspicions autour de la machine à voter en acceptant qu'elle soit certifiée par des experts nationaux et internationaux sous peine autrement d’avancer vers des élections par avance contestées.

Enfin, les évêques demandent à la communauté internationale « de continuer à accompagner la RDC dans le processus électoral et à placer le bien du peuple congolais au-dessus de ses intérêts ».

Chèrs/es amis/es,

Nous remercions profondément le Pape François et ses collaborateurs d'avoir pris cette initiative qui continue et accroît la prise de conscience des souffrances du peuple du Sud Soudan et du RDC. C'est aussi un grand soutien au travail que nous faisons tous ensemble, sur le terrain, dans de nombreuses parties du monde, en partageant nos possibilités dans une Solidarité efficace. Que cette initiative produise de nombreux fruits!

23 FÉVRIER 2018  JOUR de  PRIÈRE et de JEÛNE  pour la PAIX  au   SUD SUDAN 
et à la   République Démocratique du CONGO

ANNONCE du 4 Février

Le Pape François a invité tous les fidèles à participer le 23 février 2018

à une journée spéciale de Prière et de jeûne pour la paix, spécialement pour le Sud Soudan et RDC.  

NOUS VOUS INVITONS À VOUS JOINDRE

 
 

PRIÈRE

Prie avec nous

le vendredi 23 février, à 19h00

à

l'église de St Marcello à Rome

A la maison: avec votre famille ou en communauté

CLIQUEZ ici sur différentes suggestions

·     Paroles de sa Sainteté le Pape François

·     Priéres pour le 23 Février

·     Prières d'intercessions

·     Prière officiel au Sud Soudan

 

JEÛNE

ÊTRE LIBRE de soi et être plus conscient/e des autres...

LIRE LA MOTIVATION

JÊUNER ET DONNER LA VIE AUX PERSONNES QUI ONT BESOIN DE VIVRE

DONNER UNE AUMONE OU FAIRE UN DON

 

 

Mgr Jurkovic plaide pour la liberté religieuse
dans l’avant-projet pour les réfugiés (Zenit)

logo zenit
« À l’ONU, Mgr Jurkovic a salué « un moment historique » pour « élever l’approche standard de la communauté internationale » à celle d’une « famille universelle ». Se félicitant des « objectifs et de la vision » du « Zero Draft », avant-projet sur les réfugiés, il a rappelé cependant que l’aide au développement doit aller de pair avec l’aide humanitaire.

Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies et aux autres organisations internationales à Genève, est intervenu aux Premières consultations formelles pour un Pacte Mondial sur les Réfugiés, à Genève, le 13 février 2018.[…]

« La protection des droits fondamentaux de tous est la clé de l’évolution de la situation des réfugiés et des personnes déplacées. À ce stade préliminaire, ma délégation voudrait signaler quelques aspects particulièrement préoccupants pour ma délégation, qui semblent avoir été exclus de l’avant-projet, comme l’absence de référence à la dimension spirituelle des réfugiés et au droit à la liberté religieuse et le besoin de faire davantage pour respecter l’unité de la famille, unité naturelle et fondamentale de la société et droit essentiel du réfugié. De plus, bien que nous comprenions que certains éléments tels que la référence au principe de non-refoulement ont été omis car ils sont déjà énoncés dans l’annexe I, il pourrait être important de les décrire de nouveau dans le Programme d’action.[…]

[… Lire l’article: « ONU : faire de la communauté internationale une « famille universelle ». Mgr Jurkovic plaide pour la liberté religieuse dans l’avant-projet pour les réfugiés » par Hélène Ginabat, Zenit]

Togo: un comité préparatoire se réunit
pour amorcer le dialogue

Manifestation à l'appel de l'opposition togolaise dans les rues de Lomé, le 5 octobre 2017 (image d'illustration).
© MATTEO FRASCHINI KOFFI / AFP
 

Pouvoir et opposition se retrouvent ce jeudi 15 février pour essayer de mettre fin à la crise politique qui dure depuis le mois d'août dernier. Une coalition d'opposition manifeste tous les quinze jours pour réclamer le retour à la Constitution de 1992, notamment parce qu'elle prévoit la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels. Le dialogue attendu depuis des mois doit commencer ce jeudi, en présence des facilitateurs, le ministre d'Etat guinéen Tibou Kamara et le ministre ghanéen de la Sécurité, Albert Kan-Dapaah.

Depuis novembre dernier, le dialogue politique peine à démarrer. Et aujourd'hui encore, plusieurs zones d'ombre menacent le processus.

Les discussions politiques ne vont pas vraiment commencer ce jeudi. La journée sera consacrée aux travaux d'un comité préparatoire. Composé de représentants du gouvernement, de l'opposition et du parti majoritaire, ce comité va devoir éclaircir plusieurs points importants.

Au coeur des débats : les fameuses mesures d'apaisement. L'opposition réclame la libération des personnes arrêtées dans le cadre des manifestations des derniers mois. Elle estime à 90 environ le nombre de détenus.

L'opposition demande également la libération de sept personnes incarcérées dans une tout autre affaire, celle des incendies des marchés de Lomé et Kara en 2013. Plusieurs membres de l'opposition avaient été arrêtés après ces incendies et l'ANC affirme que sept se trouvent toujours en détention aujourd'hui.

Leur sort et celui des personnes arrêtées dans le cadre des manifestations doit être étudié en priorité ce jeudi. Mais ce n'est pas tout, le comité préparatoire doit aussi fixer un calendrier et établir qui participera au dialogue proprement dit.

Les discussions de fond ne commenceront qu'une fois tous ces points éclaircis.

Mgr Phillipe Fanoko Kpodzro demande à Faure Gnassingbé de démissionner en 2020

L'archevêque émérite de Lomé, Mgr Phillipe Fanoko Kpodzro, fut le président du présidium de la conférence nationale souveraine de juillet à août 1991. Il a demandé à Faure Gnassingbé au cours d'une longue conférence de presse à Lomé, de quitter le pouvoir en 2020, ce qui serait tout à son honneur.

« J'appuie tous ceux qui demandent qu'il s'en aille. Il ne doit plus renouveler son mandat. Je ne dis pas qu'il doit quitter aujourd'hui. Qu'on le laisse finir le mandat en cours. Il faut laisser le chef de l'Etat terminer complètement, dignement, son mandat. Mais l'entêtement à ne pas quitter le pouvoir est diabolique. Notre Constitution dit sur ce point qu'en aucun cas un chef d'Etat ne doit faire plus de deux mandats. Prions pour que cela se réalise, pour que notre pays soit réellement un pays démocratique libre qui travaillera pour son avancée et pour le développement intégral de ses enfants. »