Importants efforts de l’Eglise face au risque de reprise du conflit au Soudan du sud

571697-714868« Malheureusement, l’option militaire semble devoir prévaloir et les souffrances de la population se poursuivront » déclarent à l’Agence Fides depuis le Soudan du Sud des sources locales qui demandent à conserver l’anonymat pour raisons de sécurité, au lendemain de l’échec des négociations d’Addis Abeba. Aucun accord de paix définitif n’a donc été trouvé entre les deux factions du SPLM (Mouvement de libération du peuple soudanais, parti aux affaires) respectivement conduites par le Président, Salva Kiir, et par l’ancien Vice-président, Riek Machar, qui, depuis décembre 2013, ont déclenché une guerre civile (voir Fides 10/03/2015). « Ce n’est un mystère pour personne qu’une bonne partie du budget de l’Etat est destinée à financer l’effort de guerre, tant pour payer les militaires et les miliciens qui leur sont associés, que pour acquérir de nouvelles armes qui continuent à affluer dans le pays, malgré l’embargo décrété par l’ONU » déclarent les sources de Fides, selon lesquelles, « à moins que n’arrivent de l’extérieur de nouvelles aides aux rebelles, ceux-ci semblent destinés à la défaite même si les actions de guérilla pourraient continuer pendant un certain temps dans certaines zones à forte majorité Nuer (l’ethnie à laquelle appartient Riek Machar) ». Nos sources soulignent en outre une autre réalité : « Vu qu’une bonne partie du budget de l’Etat est destiné à la guerre, il reste bien peu de chose pour venir en aide à la population qui souffre depuis décembre 2013 à cause du conflit. Des millions de personnes survivent grâce aux aides internationales, en particulier grâce aux denrées alimentaires fournies par le Programme alimentaire mondial. L’Eglise catholique fait actuellement d’énormes efforts pour faire parvenir des aides aux villages dispersés dans les Etats les plus touchés par la guerre ». « A moins d’une forte intervention extérieure pour contraindre les deux parties à reprendre les négociations, une reprise de la guerre sur une vaste échelle semble probable. Mais même si l’une des deux parties devait prévaloir militairement sur l’autre, le conflit laissera derrière lui de profondes blessures, surtout parce qu’il a pris une forte connotation ethnique » concluent les sources de Fides. (L.M.) (Agence Fides 11/03/2015)


La montée du racisme inquiète les évêques d’Allemagne

Cardinal-Reinhard-MarxLes évêques d’Allemagne ont tenu la semaine dernière leur assemblée plénière de printemps. Ils se sont notamment intéressés aux questions touchant à la famille, au racisme croissant et au défi de l’accueil des migrants, ainsi qu’aux nouvelles technologies de communication et à l’utilisation des réseaux sociaux par l’Église.

Le président de la Conférence épiscopale allemande, le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising, a aussi évoqué la situation de crise mondiale provoquée par les guerres en Ukraine et les menaces de l’État islamique. Les prélats ont insisté sur le soutien que les prêtres devaient apporter aux demandeurs d’asile, et sur le fait que l’Eglise devait développer des formations pour que son personnel soit apte à aider les migrants.

L’évêque de Dresde a été très ferme face aux positions du mouvement populiste et islamophobe Pegida, qui a organisé de nombreuses manifestations ces derniers mois.

« Celui qui lutte contre les réfugiés, les étrangers, les immigrés et les personnes de couleur a l’Église contre lui », a déclaré Mgr Koch, ajoutant que la montée en puissance du mouvement Pegida lui fait craindre « une crise de légitimité de la démocratie représentative ».

Cette assemblée plénière a aussi permis d’aborder le questionnaire de préparation au Synode sur la famille prévu en octobre au Vatican. (Source: Radio Vaticana03.03.15/)

 

Trois militants anti-esclavagistes en grève de la faim en Mauritanie

biid MauritanieCondamnés à deux ans de prison ferme, les militants antiesclavagistes dénoncent les mauvais traitements qu’ils subissent en prison. Trois ans de prison ferme sont requis à l’encontre de trois autres militants.

Si le film « Timbuktu » d’Abderrahmane Sissako « honore la Mauritanie, toute l’Afrique et le monde arabe », comme s’en est réjoui le gouvernement mauritanien au lendemain des Césars qui ont couronné le film sept fois, il est un domaine qui porte constamment ombrage à la République islamique et au gouvernement du général Aziz : la répression qu’il mène contre les militants antiesclavagistes.

Trois militants de la lutte contre l’esclavage en Mauritanie ont été condamnés le 15 janvier dernier à deux ans de prison ferme pour« appartenance à une organisation non reconnue » et « rassemblement non autorisé ». Sept autres prévenus ont été relaxés.

Incarcérés à Aleg (dans le centre du pays), ils ont tous les trois entamé lundi 23 février une grève de la faim « illimitée » pour protester contre « les mauvais traitements, les abus qu’ils subissent depuis leur arrivée à la prison d’Aleg et les conditions sordides dans lesquelles ils se trouvent », précise le communiqué de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA). (Source: la Croix/25.02.15/Marie Verdier)

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