Guinée: l'activiste du FNDC Oumar Sylla comparaît devant la cour d'appel de Conakry

Des manifestants du FNDC dans les rues de Conakry en janvier 2020 (image d'illustration).
Des manifestants du FNDC dans les rues de Conakry en janvier 2020 (image d'illustration). CELLOU BINANI / AFP

L’activiste de la société civile et responsable chargé de la mobilisation du FNDC, jugé en première instance par le tribunal de Mafanco dans la banlieue de Conakry, et condamné à 11 mois de prison ferme le 28 janvier dernier, Oumar Sylla alias « Foniké Menguet » a comparu ce jeudi 3 juin devant la cour d’appel de Conakry

Avec notre correspondant à Conakry, Moktar Bah

Aux nombreuses questions du procureur Mohamed Kaba dont entre autre « reconnaissez-vous avoir tenu des propos tels que : "Alpha Condé est un dictateur", ou "on va faire l’assaut" ? », le prévenu a préféré garder le silence. Il n’a répondu à aucune question.

Et le procureur d’ajouter « la Guinée est un pays où la liberté d’expression est garantie mais, poursuit-il, si chacun pouvait abuser de cette liberté d’expression et tenir des propos de ce genre, la République n’existerait pas ».

Ce à quoi, le prévenu a dit : « Je ne réponds pas, allons aux débats ».

Dans son réquisitoire, Mohamed Kaba a demandé au tribunal de retenir dans les liens de la prévention le leader des jeunes pour une période de 2 ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 20 millions de francs guinéens environ 1 800 euros d’amende.

Dans sa plaidoirie, l’un des avocats de la défense a déclaré que son client est victime d’un règlement de comptes à cause de son opposition au tripatouillage de la Constitution et à un troisième mandat d’Alpha Condé.

Je pense que les avocats que nous sommes sont satisfaits du déroulement du débat par ce que nous avons pu quand même démontrer que les faits qui sont reprochés à Oumar Sylla alias Foniké Menguet ne tiennent pas par ce que les moyens d’appel que le procureur a développés ne sont pas consistants.

Au sortir du tribunal, les avocats de la défense reviennent sur leurs plaidoiries

Le jugement a été mis en délibéré pour le 10 juin, c’est-à-dire jeudi prochain.