JUBILÉ - 150ème anniversaire

titre

 

3ème  texte de réflexion pris dans les documents de nos Sociétés.

 

« Le charisme missionnaire de la Société (1979) »

 

« Le cardinal Lavigerie, fondateur des Pères Blancs, a légué à ses missionnaires deux directives apostoliques capitales : le catéchuménat de quatre ans et la formation de collaborateurs africains. Ces deux principes ont cons- stitué les deux piliers de l'action missionnaires des Pères Blancs tant que l'initiative de l'apostolat revenait à la Société. Aujourd'hui, la vocation missionnaire demande l'identification sans réserve avec une Église locale qui existe déjà, avec ses traditions, ses traits caractéristiques, ses forces et ses faiblesses. Les États africains et les Églises locales, surtout depuis 1960, sont à la recherche de leur identité africaine.

1967

Conseil général 1967  

Les Pères Blancs sont un institut exclusivement missionnaire fondé pour l'Afrique. Cette vocation missionnaire africaine déter- mine le caractère de la Société, sa vie communautaire, ses structu- res de gouvernement, la formation et la spiritualité de ses membres. Le chapitre de 1967 a réaffirmé cette vocation africaine : « Les groupes humains du monde africain forment le champ de l’aposto- lat de la Société, en ce sens que la Société met par priorité ses effec- tifs disponibles au service de l’Église universelle et de la hiérarchie locale pour l’apostolat auprès de ces groupes » (Doc 141)

1974
Conseil général 1974

Le chapitre de 1974 a précisé : « Toute tâche orientée vers l’Afrique, dans quelque partie du monde que ce soit, peut légitimement se situer dans le champ de notre aposto- lat. » (Actes capitulaires 36). Cependant, la plupart des mis- sionnaires sont aujourd’hui absorbés par des tâches pastora- les auprès des communautés chrétiennes. Le charisme mis- sionnaire risque de mourir étouffé par le succès même du travail apostolique. Comment raviver dans ces circonstan- ces le charisme originel de première évangélisation ? Le chapitre de 1967 s’était posé la question. Mais il n’a pas voulu prendre d’option. Il a simplement souligné le lien à établir entre toute activité pastorale dans une Église locale et l’évangélisation (Doc.36-43).

Dans l’impossibilité de tout faire et de répondre à toutes les demandes avec un personnel qui va diminuant, la Société, en 1974, a fait son choix des priorités, en conformité avec la consigne du cardinal Lavigerie : « Les missionnaires devront surtout être des initiateurs, mais l’œuvre durable doit être accomplie par les Africains eux- mêmes devenus chrétiens et apôtres. (...) Pour être fidèle au dynamisme de sa vocation missionnaire, la Société choisit de s’engager par priorité, et en dialogue avec les Églises locales, dans des tâches apostoliques initiales.» (Actes capitulaires 4), tâches telles que la première évangélisation, le dialogue avec le monde musulman, la pas- torale urbaine, l’apostolat auprès des migrants, l’éclosion de communautés de base, des implantations nouvel- les, la transmission du dynamisme missionnaire à une communauté chrétienne, la conscientisation aux  problè- mes sociaux qui interrogent la foi, des activités visant à se faire relayer (Actes capitulaires 6). »

(Extrait d'un article du père Léonard Kaufmann, alors théologien du Conseil général, publié dans le P.E. en

1979, numéro 4. Cet article était consacré à l'aggiornamento postconciliaire dans la Société, selon les chapitres généraux de 1967 et 1974.)

                                        Texte présenté par Jean-Claude Ceillier