En chemin (Mali)

Une des grandes orientations du concile Vatican II était la prise de conscience que l'Église est d'abord le Peuple de Dieu, le Peuple de Dieu en marche vers les promesses du Royaume. Les chrétiens ne sont pas les seuls en marche sur cette route. Tous les hommes sont sur une même route du fait qu'ils ont une origine commune et que, selon le plan de Dieu, leur destinée est la même pour tous. Nous sommes en chemin avec tous nos frères et sœurs, quelles que soient leur foi ou leurs convictions.

Notre vocation de chrétiens, Peuple de Dieu au Mali, n'est autre que de contribuer à donner sens, dynamisme et joie à la marche de tous les Maliens. Être chrétien au Mali, c'est aussi accepter de vivre en permanence une grande tension intérieure : chercher l'harmonie, vivre en parfaite convivialité avec ceux que le Seigneur nous a donnés comme compagnons de route, et en même temps rester un défi, une interpellation pour eux. Pour assumer cette tension, le Centre "Foi et Rencontre" veut apporter sa modeste contribution.

La revue « En chemin » se veut donc un lien entre chrétiens, musulmans et autres croyants.

 

 

EN CHEMIN

Le bulletin du Centre Foi et Rencontre

 

Centre Foi et Rencontre BP 298 Bamako (Mali)

Téléphone : (223) 229 82 50 & 229 68 42

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Avril 2004 n°5

Rédaction :Equipe du Centre Foi et Rencontre

Responsable : Père Josef Stamer

Éditorial
Voici l’Agneau de Dieu

 

Tous les 33 ans, les fêtes musulmanes font le tour de l'année chrétienne qui est une année solaire. Les calendriers religieux des deux communautés s'entrecroisent et suggèrent parfois des rapprochements pleins de signification. Les musulmans appellent " 'îd al-adhâ' " communément " al-'îd al-kabîr "- " la grande fête " (sous-entendu que " 'îd al-fitr " est la petite fête). D'autre part, pour les chrétiens, Pâques est vraiment le sommet de l'année liturgique, préparé par 40 jours d'efforts.C'est le nom même que les Ouest-Africains donnent à " al-'îd al-kabîr ", qui pousse au rapprochement des deux fêtes : la Tabaski. Les linguistes sont d'accord pour dire qu'il s'agit d'une appellation berbère, utilisée d'abord pour désigner la Pâque juive ou chrétienne, la juive plus probablement, et qui, au moment de l'islamisation, aurait tout simplement " changé de religion ", mais pas de nom ... Convergence ? ... Coïncidence ? ... Dans les deux cas, un mouton est en jeu.On ne peut comprendre le sens de la Pâque chrétienne sans rappeler la Pâque juive. Il s'agit avant tout d'un repas sacrificiel où la mémoire de l'événement fondateur du peuple d'Israël est explicitement évoquée (cf. Ex 12) : Le " passage " du Seigneur pour libérer son peuple de la servitude. Le sang de l'agneau pascal immolé, préparé et mangé à la hâte, devient signe d'appartenance au peuple de Dieu et source de salut. Jésus a inséré son " passage de ce monde vers le Père " (Jn 13,1) dans le cadre de la célébration de la Pâque juive : . Il mange l'agneau pascal avec ses disciples et donne à ce repas sacrificiel un sens nouveau : le mémorial du don de sa vie pour le salut de tous. Durant son procès, il se comporte " comme un agneau mené à l'abattoir " (Is 53,7) Quand les chrétiens célèbrent la fête de Pâques, ils font mémoire, durant la veillée pascale, du sacrifice d' Abraham ou du " non-sacrifice " d'Isaac (Gen 22, 1-19), l'événement même que nos frères et sœurs musulmans mettent au cen- tre de la célébration de la Tabaski. Au 10e jour du " dhû l-hijja ", les pèlerins imitent le geste d’Abraham, prêt à immoler son fils, témoignage suprême de la soumission. Les lieux saints de l'islam que les pèlerins parcourent lors du " hajj ", gardent le souvenir d'Abraham. Mais le fait que le Coran (37,100-109) n'identifie pas le fils à immoler, laisse la porte ouverte à plusieurs interprétations. La tendance majoritaire, mais tardive, voit dans le fils à immoler Ismaël. Le geste d'Abraham est alors un pur geste de soumission. La tendance primitive et notamment celle des " sûfi-s " (mystiques), rejoint plutôt la tradition biblique pour dire qu'il s'agit bien d'Isaac. En cela ils sont plus proches du texte coranique qui, par deux fois, mentionne Isaac à côté de son père (Coran 37, 110-113). Isaac, le " fils prêt au sacrifice " devient alors " annonce", " prototype " de cet " Agneau sans tâche ni défaut " (cf Ex 12,5), du " Juste offert pour le péché de la multitude ".

Père Josef Stamer.

 

LA PÂQUE DES PEUPLES AFRICAINS

 

(extraits de la thèse du Père Francis Appiah Kubi, prêtre Ghanéen du diocèse de Konongo-Mampong)

 

La thèse du Père Appiah Kubi porte sur le sujet de l’Église-famille-de-Dieu. Alors que nous nous apprêtons à célébrer la fête de Pâques, évoquons la libération des peuples africains ...

 

Pour que l’Église-famille puisse répondre à sa mission prophétique et à ses exigences pastorales et être effectivement “famille” pour le peuple africain, elle doit faire face à la grande et épineuse question d’une injustice massive et de la pauvreté globale. En effet, la question de la justice et du développement social du continent africain devrait être au cœur des préoccupations des évêques et des théologiens de l’Église-Famille. L’histoire du salut nous apprend que Dieu, le Père, par amour pour son peuple l’avait libéré de l’oppression. Ainsi la libération des peuples africain de l’oppression politique et économique, des misères, du sous-développement et de l’importation d’une culture venant du Nord, ainsi que la responsabilisation individuelle et collective devraient constituer les enjeux capitaux pour l’Église Famille en Afrique.

 

(Documentation Catholique n°2300 du 19.10.03 page 921)

 

LE CHIISME, UNE COMMUNAUTÉ QUI FAIT PARLER D’ELLE

 

La guerre en Irak et ses suites, ont fait découvrir un autre aspect, moins connu de l’islam : le chiisme.

 

L’Irak, une mosaïque religieuse

L’Irak est éloignée du Mali, par des milliers de kilomètres et cependant, il ne se passe pas un jour sans que les informations radio et télévisées ne parlent de ce pays et des malheurs que connaissent ses populations. D’une superficie de 434 925 km2, trois fois plus petite que le Mali, l’Irak compte 23 millions d’habitants dont 47 % a moins de 15 ans. 95 % des irakiens sont musulmans et 60 % d’entre eux sont chiites au sud et autour de Bagdad, là où se trouvent les tombeaux de leurs imams fondateurs, en particulier à Kerbala, Nadjaf, Samarra, Kufa et Hilla. Les sunnites sont environ 35 % plutôt au Nord. Les chrétiens (chaldéens, assyriens et syriaques) constituent à peine 4 % de la population mais la nouvelle constitution ne les a pas ignorés. Les chrétiens se trouvent surtout à Bagdad et autour de Mossoul.

 

15 % de chiites dans le monde

Sur un milliard de musulmans dans le monde, 15% appartiennent au chiisme, une branche de l'islam qui se revendique de la succession d'Ali, cousin et gendre du prophète Mohamed. Il avait épousé sa fille Fatima, et fut le quatrième calife de l'islam. Après l'assassinat d'Ali, en 661, sa chi'a, ou ses partisans, rejetant l'autorité du nouveau calife omeyyade et le transfert du califat à Damas, prêtèrent allégeance à ses fils, donc des descendants du prophète Mohamed, d'abord Hassan, assassiné peu après à Médine, puis Hussein, le troisième imam, massacré avec 72 de ses compagnons, en 680, à Kerbala, par l'armée des omeyyades. Ce massacre, acte fondateur du chiisme, est commémoré chaque année lors des spectaculaires célébrations de l’Achoura, où les chiites revivent, en s'auto-flagellant, le martyre de Hussein. Le chiisme irakien est duodécimain, c'est-à-dire qu'il reconnaît une succession de douze imams, tous mort assassinés à l'exception du dernier, Mohamed, un enfant de cinq ans, disparu à Samara, en Irak; pour les chiites, cet imam n'est pas mort mais occulté ; il est le Mahdi, toujours vivant, dont ils attendent le retour à la fin des temps, en tant que messie et sauveur. D'autres branches minoritaires du chiisme ne reconnaissent que cinq imams (les zaïdis), ou sept imams (les ismaéliens).

Par rapport au sunnisme, la spécificité du chiisme réside dans sa vision duelle du monde. Pour eux, chaque niveau de la réalité, du plus insignifiant au plus élevé, a deux dimensions, l'une apparente (exotérique), l'autre cachée dans la première (ésotérique). Le côté ésotérique et secret est connu des seuls initiés qui pratiquent, outre l'exégèse des hadith (les propos du Prophète, comme dans l'islam sunnite, mais aussi ceux des imams du chiisme), la science des lettres ou numérologie, l'astrologie et l'alchimie. Ces initiés incarnent les forces du bien, face à celles du mal qui résident dans la majorité ignorante. Depuis le XVIIe siècle, l'islam chiite s'est doté d'un clergé, allant du mollah de base au grand ayatollah, en passant par le thikatalislam, le hodjatolislam et l'ayatollah. Ils sont tous des intermédiaires entre les fidèles et les imams.

Père Alain Fontaine.

 

L’ÉGLISE DES ASSEMBLÉES DE DIEU

 

Dans le mouvement pentecôtiste moderne, les Assemblées de Dieu tiennent une grande place. Elles sont présentes au Mali depuis une bonne vingtaine d’années. Le Pasteur Benjamin Thèra nous les présente.

Fondation

Les Assemblées de Dieu ont joué un rôle prépondérant dans l'expansion du Pentecôtisme en Afrique. Elles représenteraient aujourd’hui 0,5 % de la population totale de l'Afrique Noire. C'est grâce à leur Église mère, située à Springfield dans l'État du Missouri aux USA et à l'efficacité de leur organisation que se sont développées des implantations missionnaires sur le continent Africain. Les Assemblées de Dieu appartiennent au mouvement pentecôtiste moderne qui émerge aux USA dès le début du XXe siècle au sein des communautés du réveil du Saint Esprit.

 

1. 1901

C'est au sein du collège biblique fondé par Charles F. Parham à Topeka, dans l'État du Kansas, que l'on assiste aux premières manifestations de l'Esprit Saint. En effet, lors d'une cérémonie de baptême, une jeune étudiante en théologie de ce collège, atteinte par la grâce se mit à parler en plusieurs langues. Ainsi, à partir de 1901, émerge une nouvelle doctrine : le baptême du Saint Esprit doit s'accompagner de signes physiques tels que le parler en langue

 

2. 1906-1914

Cette seconde étape est caractérisée par le foisonnement des mouvements pentecôtistes et l'adhésion marquée des groupes noirs américains à cette nouvelle doctrine. En 1906, le pasteur noir William Seymour, issu d'un mouvement de la foi apostolique, reçoit le baptême du Saint Esprit à Los Angeles. Avec lui, les cultes s'enflamment, il y a des danses, des cris, des applaudissements à l'adresse de Dieu. En 1911, en Alabama, a lieu une rencontre qui réunit les représentants des divers mouvements du réveil issu des milieux blancs et de certains leaders noirs. Au terme de la rencontre, ils décident de se réunir au sein d'un nouveau groupe qui porte le nom de : L'Église de Dieu en Christ.

3. A partir de 1914

Lors d'une rencontre organisée en 1914 dans l'État de l'Arkansas, les 300 délégués réunis allaient devenir le premier conseil général fondant l'Église des Assemblées de Dieu. À l'occasion de ce conseil fondateur, plusieurs grandes questions seront débattues :

- La recherche d'un consensus sur le corps de doctrine.

- La présentation des acquis du mouvement.

- L'organisation de missions à l'étranger.

- L'enseignement et la formation.

 

La marque du pluriel est retenue pour désigner la nouvelle Église; pas une assemblées mais " L'Église des Assemblées de Dieu " pour souligner les origines multiple du mouvement. Majoritairement, les leaders appartiennent au milieu blanc alors que les fidèles sont issus du peuple noir des USA.

 

4. En Afrique de l’Ouest

Facilement accessibles, les pays de la Côte Ouest Africaine ont été très tôt évangélisés par les Sociétés de Mission des grandes Églises protestantes d'Europe. Ce ne fut pas le cas pour l'Afrique Sahélienne (en particulier le Mali) en raison de son enclavement. Ce sont les Églises Évangéliques des USA qui vont se charger de cet espace. Ces Églises et Sociétés de Mission sont arrivées dans les zones sahéliennes au début du XXe siècle.

 

5. Au Mali

C’est à partir de 1983 que la mission française des Assemblées de Dieu s’installe au Mali. Elle a été suivie par les branches américaine, sudédoise, burkinabe et béninoise à partir de 1989. Même si chacune d'elle garde sa spécificité, elles n'ont pas ménagé leurs efforts pour implanter cette Église sur toute l'étendue du territoire. En ce qui concerne le domaine social, elles se sont intéressées à la santé, à l'éducation et à la communication. Citons : le dispensaire de Sikoroni, l'école fondamentale à Kalabankura et un studio radio FM.

 

.Monsieur Benjamin Thèra.

 

GRANDE ÉMOTION À KITA SUR LA COLLINE DU PÈLERINAGE

 

Le dimanche 7 décembre 2003, à Kita, un peu après 15 heures, sur la colline du pèlerinage, un homme d’une quarantaine d’année, a brisé à l’aide d’une hache, en menus morceaux, la statue de la Vierge Marie (voir photo ci-contre à droite). Comme une traînée de poudre la nouvelle s’est répandue dans la ville et bientôt dans tout le Mali jusqu’aux plus hautes autorités de l’État. Dans la soirée, le préfet de Kita est venu saluer les responsables de la paroisse. Un peu plus tard, le Ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales adressait un message de sympathie à Monseigneur Dao, évêque de Kayes. Le lendemain, c’était une délégation, conduite par le grand imam de la mosquée, qui venait saluer la communauté et dire combien les musulmans de Kita désapprouvaient cet acte. Il faut dire que cette statue est vénérée par les catholiques mais de nombreux musulmans viennent aussi prier Marie, la Mère de Jésus. Ils le font souvent tard dans la soirée. Jeudi 11 décembre, Monseigneur Joseph Dao est venu rencontrer la communauté catholique de Kita pour prier avec elle et l’aider à retrouver son calme. Lors de leur conférence épiscopale les 24 et 25 janvier 2004, à Kayes, les évêques du Mali, en félicitant l’évêque de Kayes et toute la communauté chrétienne de Kita pour leur sang froid, ont manifesté leur confiance en leur grande capacité de discernement évangélique dans la gestion de cet acte de vandalisme : un acte indigne de notre cher pays, le Mali, un pays de dialogue, de tolérance et de coexistence pacifique, ont-ils écrit.

 

Abbé Marc Diarra, curé de Kita et secrétaire du secrétariat pour la rencontre interreligieuse et l’œcuménisme.

In Memoriam – Monsieur Luc Coulibaly

 

Fin janvier, nous apprenions le décès de Luc Coulibaly, frère de Monsieur l’Abbé Gaston Coulibaly, actuellement à Rome pour des études de théologie et qui fut chargé du secrétariat pour la rencontre interreligieuse et l’œcuménisme au moment de l’ouverture du Centre Foi et Rencontre. Nous lui adressons nos sincères condoléances et l’assurons de notre prière.

 

Activités du Centre Foi et Rencontre de Bamako

 

t Du 9 au 11 décembre 2003, s’est tenue au Centre Abbé David, une réunion de réflexion sur l’œcuménisme à l’initiative des Missionnaires d’Afrique. Des missionnaires du Burkina Faso, du Mali, du Kenya, ainsi qu’un Assistant du conseil général des Missionnaires d’Afrique de Rome, y ont participé.

t Le 12 décembre 2003, toujours à Sebeninkoro (Centre Abbé David) plusieurs missionnaires d’Afrique du Mali et du Burkina Faso se sont retrouvés avec les deux équipes provinciales pour réfléchir sur l’ouverture à Bamako, dans les mois qui viennent, de l’année pastorale de formation qui était dispensée auparavant à Rome dans le cadre du Pisai.

t Le samedi 13 décembre, le Père Alain Fontaine a animé une récollection avec les enseignants(es) de la paroisse Sainte Monique de Badalabougou.

t Le dimanche 4 janvier, Sœur Bernadette M. Diarra a animé une causerie sur le thème de “l’apostasie” lors du Noël des jeunes à Hamdallaye.

t À partir de janvier, Sœur Françoise Dartigues assure une formation régulière chez les Sœurs RMI de Bamako sur le thème de la rencontre interreligieuse.

t Le dimanche 11 janvier, le Père Josef Stamer a animé la journée de formation des catéchistes de la paroisse cathédrale de Bamako, sur le thème du dialogue interreligieux.

t En février 2004, à l’invitation de la paroisse cathédrale de Bamako, le Père Josef Stamer s’est rendu dans plusieurs communautés de base (Badialan, Dar Salam ...) pour des soirées sur le thème de la rencontre interreligieuse.

 

Courrier des lecteurs

t J’apprécie votre bulletin “En Chemin”et je constate avec joie que vous avancez résolument sur le chemin de la rencontre interreligieuse au Mali. Pour ma part, je suis très pris par des tâches administratives et financières mais, dans le quotidien des œuvres sociales, je pratique quand même la rencontre islamo-chrétienne. Père Henri Coudray, Préfet Apostolique de Mongo - Tchad.

 

tMerci aux animateurs du Centre Foi et Rencontre pour leurs aimables vœux à l’occasion de la nouvelle année 2004. À leur intention, je forme aussi les miens de bonne santé, paix et joie dans la conduite de ce bel outil d’évangélisation qu’est le Centre Foi et Rencontre. Monseigneur Joseph Dao.

 

Calendrier 

 

t Dans la matinée du 17 mars, Sœur Françoise Dartigues et Père Pierre Landreau animent une journée au Centre de promotion féminine de Jelibugu.

t Le 26 mars, le Père Alain Fontaine donne une causerie au Cours Jeanne d’Arc sur la doctrine sociale de l’Église.

t Les 27 et 28 mars, une récollection pour les femmes chrétiennes de Gwalala est animée par la Sœur Françoise Dartigues et M. l’Abbé Jean-Joseph Fané.

t Du 29 au 31 mars, le Père Josef Stamer donne la session d’islamologie au Grand Séminaire St Augustin de Samaya.

 

 

 

SAINTE FÊTE DE PÂQUES 2004 À TOUS NOS LECTEURS ET NOS LECTRICES DE PAR LE MONDE !!!

 

EN CHEMIN

Le bulletin du Centre Foi et Rencontre

 

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Septembre 2004 n°6

Rédaction :Equipe du Centre Foi et Rencontre

Responsable : Père Josef Stamer

 
Éditorial
Les criquets ont-ils quelque chose à nous dire ?

 

Depuis quelques semaines, l'invasion des criquets fait la " une " de la presse en Afrique. Elle est devenue une préoccupation majeure pour les responsables des pays concernés, et sème la terreur parmi les populations des régions infestées. En effet il s'agit d'un combat inégal, et nos pauvres moyens sont insuffisants pour faire face à ce fléau qui n'a pas encore dit son dernier mot !

Imprévoyance ?

Depuis le mois d'août, le journal " Jeune Afrique-l’Intelligent " lançait une enquête : " Criquets: la grande invasion ", comparant la cohorte des criquets à une armée en marche qui progresse chaque jour davantage dans la région du Sahel, et dont le pouvoir de destruction dépasse l'imagination : en 24 heures, un essaim de 10 km2 peut détruire la nourriture nécessaire à 250.000 personnes ! Or, affirme l'enquête, un essaim peut mesurer près de 100 km2, réunir plus de 5 milliards d'insectes et parcourir 100 km en une journée. Les scientifiques sont unanimes pour affirmer que ce gâchis aurait pu être évité, en pratiquant la prévention selon la stratégie recommandée par la FAO. On se souvient de la dernière invasion acridienne en 1987-89 dont la cause principale fut le relâchement de la surveillance, (essentiellement pour des raisons financières). Or, en septembre 2003, quand il aurait fallu agir rapidement, les services antiacridiens du Sahel n'avaient pas assez de moyens, et la communauté internationale ne s'est pas mobilisée pour financer les actions préventives. Devant cette tragédie et ce constat, notre esprit critique a vite fait de conclure que l'invasion des criquets est " le fléau de l'imprévoyance ". Nous savons bien que les responsabilités sont partagées. Et il est toujours plus facile de montrer les autres du doigt, que de se remettre en cause. Au fond de nous-mêmes, on compte aussi sur Dieu. Or, la parole de Dieu en la matière, dans la Bible au livre des Proverbes (27, 12), nous rappelle que ... " l'homme avisé voit venir le malheur et agit à temps !"

 

Solidarité ?

Un immense élan de solidarité fraternelle est né à la suite de cette invasion. Chaque jour, les informations radios et télévisées nous tiennent au courant du progrès de la lutte antiacridienne dans le pays. Une aide internationale soutient la FAO, et au niveau national, une mobilisation de toutes les bonnes volontés s'est mise en place. Début septembre, le Conseil National du Patronat du Mali a installé un comité de collecte de fonds. Le gouvernement donne l'exemple, les partis s'organisent, le Collectif des Femmes du Mali lancent le " cri du cœur " et un appel à la diaspora est lancé !

Il est encore trop tôt pour faire le bilan, mais une chose est sûre: la solidarité humaine, et la solidarité dans l'épreuve dont la Bible nous présente des exemples vivants et que Saint Paul nous invite à réaliser quand il dit aux Corinthiens, " Si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance " (1 Co 12,26) ces solidarités font l'honneur de notre société, et confirment que " l'amour est plus fort que la mort ". Oui, la solidarité l'emportera sur l'invasion des criquets ! Les lieux saints de l'islam que les pèlerins parcourent lors du " hajj ", gardent le souvenir d'Abraham. Mais le fait que le Coran (37,100-109) n'identifie pas le fils à immoler, laisse la porte ouverte à plusieurs interprétations. La tendance majoritaire, mais tardive, voit dans le fils à immoler Ismaël. Le geste d'Abraham est alors un pur geste de soumission. La tendance primitive et notamment celle des " sûfi-s " (mystiques), rejoint plutôt la tradition biblique pour dire qu'il s'agit bien d'Isaac. En cela ils sont plus proches du texte coranique qui, par deux fois, mentionne Isaac à côté de son père (Coran 37, 110-113). Isaac, le " fils prêt au sacrifice " devient alors " annonce", " prototype " de cet " Agneau sans tâche ni défaut " (cf Ex 12,5), du " Juste offert pour le péché de la multitude ".

Père Pierre Landreau.

 

Les petits criquets … armés de Kalachnikov !!!

 

En publiant “La petite fille au Kalachnikov”, China Keitetsi, une ougandaise aujourd’hui âgé de 28 ans,, ancienne “enfant soldat” dénonce cet autre fléau qui lui, s’attaque à la culture de l’humanité ... et ne dure pas que le temps d’une saison des pluies ...

 

Combien sont-ils, âgés de moins de 18 ans, à mourir pour des causes auxquelles ils ne comprennent rien ? Selon la Coalition pour mettre fin à l'utilisation d'enfants-soldats : 300000 gamins combattraient dans une trentaine de pays, parmi eux, 120000 Africains. Pourtant, la Cour pénale internationale considère le recrutement de mineurs de moins de 15 ans comme un crime de guerre depuis 1998. L'archevêque Desmond Tutu s'emporte: " Il est immoral que les adultes désirent que les enfants fassent la guerre pour eux. Il n'y a simplement pas d'excuse, pas d'argument acceptable, pour armer les enfants. " Belles paroles! Mais sont-elles entendues au Soudan, en Ouganda, au Congo, en Angola, au Pakistan, en Colombie, au Mexique, aux Philippines et dans bien d'au- tres pays ? China Keitetsi, 28 ans, a réussi à coucher sur papier son expérience dans l'armée ougandaise de Yoweri Museveni, avant et après sa prise du pouvoir en 1986. Aujourd'hui réfugiée au Danemark, elle a entamé une longue psychothérapie. " La petite fille au Kalachnikov " est un témoignage brut. Traduit en sept langues, il sera bientôt adapté au cinéma.

(extraits dans “JA-l’Intelligent” n° 2280, page 62)

(Documentation Catholique n°2300 du 19.10.03 page 921)

 

MADAME TAL TAMARI NOUS A RENDU VISITE

 

La matinée du vendredi 16 avril 2004, Madame Tal Tamari, franco-américaine, chercheur au CNRS de Paris, attachée au laboratoire des mutations africaines dans la longue durée, a donné une conférence sur la transmission de l’enseignement islamique au Mali devant une vingtaine d’auditeurs(trices). C’était la première conférence dans le Centre Foi et Rencontre ...

 

 

Quinze années de recherche

Au cours de ses études universitaires en 1980, Madame Tamari découvre qu’au Mali, de nombreuses recherches ont été entreprises sur les cultures dogon, mandingue .. mais peu sur l’enseignement islamique. Elle va s’attacher à combler ce manque. Elle apprend alors l’arabe et s’informe sur le contexte des castes. Elle effectue plusieurs voyages au Mali, qui l’amènent à Ségou, Kolokani, Nianko, San ... où elle rencontre ici, tel marabout érudit, là tel professeur de médersa ... Elle note, enregistre et, selon sa méthode, interroge peu, afin de ne pas provoquer une réponse convenue. Ce travail fastidieux lui permet des découvertes qu’elle nous a partagées lors de sa conférence.

 

Quand le bambara se mêle à l’arabe ...

Il suffit de prêter l’oreille à l’approche d’une médersa pour entendre les enfants réciter à tue-tête des extraits du Coran sous la conduite d’un maître. C’est la première étape, la plus souvent proposée aux élèves : on mémorise sans comprendre le texte, le plus souvent écrit sur une tablette. À certains endroits, comme à Dia, il est même recommandé, après ces exercices, d’écrire le Coran de mémoire. La seconde phase consiste, pour le professeur, à s’arrêter sur quelques mots, qu’il lit à haute voix, et qu’il traduit dans la langue, bambara le plus souvent au Mali. À la fin du cours, il ajoute des explications grammaticales et, selon les lieux, il développe un enseignement théologique ou évoque des questions relatives au droit. Certains vont même jusqu’à étudier la littérature arabe profane, à l’aide des fameux 135 poèmes préislamiques mais cette pratique est contestée par quelques uns.

 

l’Islam et la religion traditionnelle

La conférencière, à l’instar de nombreux chercheurs, a souvent été intriguée de découvrir des apports islamiques, dans certains mythes ou prières du monde traditionnel.Dans la profession de foi du Komo (société initiatique masculine en milieu bambara) on trouve par exemple, une liste de noms de Dieu, très proche de l’Islam. On y parle aussi d’un seul créateur, d’une seule soumission ... etc.

En remerciant Madame Tamari, le Père Josef Stamer n’a pas craint d’employer le terme d’”inculturation” pour montrer comment les musulmans du Mali s’approprient, dans leurs langues et leurs cultures, les richesses de leur foi. faisons-nous des efforts semblables à notre niveau ? Grand merci à Madame Tal Tamari pour la simplicité avec laquelle elle nous a partagé ses recherches.

Père Alain Fontaine.

 

LES SECTES AU MALI

 

Sœur Bernadette Michel Diarra (FCIM) nous entretient ici sur la mécanique des sectes ... extraits de ses conférences auprès des jeunes à Bamako.

 

o En guise de définition

 

Étymologiquement, le mot " secte " vient du latin séqui, suivre (un maître, une doctrine). Le mot secte viendrait aussi de secare, couper. Cette idée de coupure correspond bien à une réalité, puisqu'il n'existe pas de " secte " dans l'absolu, mais seulement par rapport à des institutions religieuses dominantes. Le mot est surtout employé pour désigner les petits groupes issus du christianisme. En général, pour les mouvements non chrétiens, surtout d'origine orientale, on emploie le terme de " nouveaux mouvements religieux ".

La secte aspire à ne regrouper que des croyants convaincus. Elle manifeste souvent une orientation exclusive : le groupe a tendance à se considérer comme le petit troupeau des élus, l'authentique Église sur terre. La secte estime détenir la plus authentique compréhension du message évangélique (retour à la pureté du christianisme originel ou révélation à son fondateur venant apporter une nouvelle lumière).

 

o Les trois piliers d’une secte

 

Une secte sectaire se reconnait à son fonctionnement articulé sur trois piliers : un Gourou - une doctrine - un groupe.

 

* Un Gourou

À la tête de chaque secte, on trouve un " maitre ", un " leader craint et aimé ", admiré et adoré : un sauveur à qui les adeptes vouent un véritable culte.

Ces maitres sont souvent des prophètes inspirés, investis d'une mission divine ou humanitaire, gratifiés de visions, d'apparitions, de révélations et dotés de pouvoirs miraculeux. Animés d'une volonté de puissance, les gourous sont également dominateurs, autoritaires et despotes, sous un abord humble et chaleureux. Ainsi se réalise le processus de la manipulation mentale : séduction, destruction, reconstruction.

 

* Une doctrine

Le gourou manipule ses adeptes à partir d'une doctrine, d'un message dont il est l'unique détenteur, message de salut, ultime, unique, universel, message séducteur qui semble répondre parfaitement à toutes les aspirations des hommes de notre temps: la promesse assurée de la santé, de guérir ou d'être guéri, de retrouver la pleine harmonie de son être, de parvenir à la connaissance de soi et du monde, de vivre l'amour, le bonheur parfait, de trouver la paix et d'obtenir l'immortalité. Mais ce message a pour but d'endoctriner; l'utilisation de thèmes successifs qui se remplacent avec une extrême rapidité suffit pour empêcher toute réflexion personnelle. C'est ainsi que l'on parvient à détruire les convictions les plus profondes.

 

* Le groupe

C'est la famille, la vraie, la seule famille, la famille des sauvés.

-Un groupe chaleureux et cohésif où l'on aime et est aimé comme jamais auparavant (les moonistes appellent Moon et sa femme " nos vrais parents ")

- Un groupe très structuré et hiérarchisé: l'organisation est totalisante et contraignante, avec des règles de vie strictes (régime alimentaire, réglementation des relations sexuelles, mariage décidé ou cassé par le gourou, etc).

- Une transparence totale par laquelle on livre entièrement ses pensées, sa vie la plus intime; arme dangereuse aux mains de la secte qui menacera de s'en servir si l'adepte veut quitter la secte.

- Une obéissance aveugle: le gourou ou le groupe peut faire faire, croire et dire n'importe quoi.

- La rupture avec l'extérieur. Parents, famille, amis, institutions, deviennent des force négatives, dangereuses.

Ainsi, sous la pression affective du gourou et du groupe, l'adepte perd tout esprit critique, tout libre arbitre et devient un inconditionnel prêt à tous les fanatismes.

 

o Le mouvement sectaire au Mali

À la différence des pays côtiers, le Mali n’a jamais accueilli de très nombreuses sectes mais la croissance est suffisamment significatives, ces dernières années, pour qu’on s’y intéresse de plus près. Les quatre grandes sectes que l’on rencontre au Mali, sont “Les Témoins de Jéhovah”, “Les Moonistes”, “Les Rosicruciens” et “Les Néo-Apostoliques”.

Sœur Bernadette Michel Diarra.

 

L’ESPACE DE PRIÈRE – LA PRIÈRE DU PATRIARCHE ATHÉNAGORAS

 

Je n'ai plus peur de rien. J'ai renoncé au comparatif. La guerre la plus dure, c'est la guerre contre soi-même. Il faut arriver à se désarmer. J'ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible. Mais je suis désarmé. Je n'ai plus peur de rien, car l'amour chasse la peur. Je suis désarmé de la volonté d'avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres. Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses. J'accueille et je partage. Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets. Si l'on m'en présente de meilleurs, ou plutôt non, pas meilleurs mais bons, j'accepte sans regret. J'ai renoncé au comparatif. Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur. C'est pourquoi je n'ai plus peur. Quand on n'a plus rien, on n'a plus peur. Si l'on se désarme, si l'on se dépossède, si l'on s'ouvre au Dieu-Homme qui fait toutes choses nouvelles, alors, Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible. (Patriarche Athénagoras, 87 ans).

 

LE PAPE ET L’AMBASSADEUR

 

Récemment, à l’occasion de la présentation de ses lettres de créances l’accréditant comme Ambassadeur du Mali auprès du Saint Siège, son Excellence Mohammed Salia Sakana a évoqué les bonnes relations qui existent, au Mali, entre les différentes confessions religieuses. Extraits de la réponse de sa sainteté, le pape Jean-Paul II ...

 

Le dialogue respectueux et les relations constructives entre les membres des diverses communautés religieuses qui composent une nation sont un puissant soutien au renforcement de la paix et de la concorde entre tous les citoyens. Il importe cependant, pour maintenir et développer un esprit de confiance et de collaboration entre tous, que les responsables civils et religieux contribuent sans cesse à renforcer les conditions d'exercice d'une véritable liberté religieuse. Les croyants sont invités à manifester que Dieu les a faits membres d'une même famille, les a revêtus d'une même dignité et les appellent à s'engager toujours plus dans le service du bien commun. Il est notamment capital " d'enseigner aux jeunes le chemin du respect et de la compréhension, afin qu' ils ne soient pas conduits à faire un mauvais usage de la religion elle-même pour promouvoir ou pour justifier la haine et la violence " (Discours à la Mosquée des Omeyyades, Damas, 6 mai 2001). J'encourage les croyants, unis à tous les hommes de bonne volonté, à poursuivre le dialogue de la vie, ciment de la connaissance et de la confiance, nécessaires au bien de la famille humaine tout entière (...)

Dans un esprit de confiance réciproque, il paraît souhaitable qu'un véritable dialogue se poursuive entre les diverses instances ecclésiales et l'État pour permettre à l'Église catholique au Mali de bénéficier d'une reconnaissance effective et stable comme institution à part entière dans la société. Ainsi, elle pourra accomplir sa mission spirituelle auprès de ses membres et, à travers ses œuvres, se mettre toujours plus efficacement au service de tous les Maliens, sans distinction.

 

In Memoriam – Madame GeneviÈve faucouneau

 

Samedi 17 juillet, Madame Geneviève Faucouneau, sœur de Sœur Françoise Dartigues (SMNDA) de l’équipe permanente du Centre Foi et Ren-contre, s’éteignait en France, à la suite d’une longue maladie. “En Chemin” présente ses condoléances à Sœur Françoise, à sa famille et à sa communauté, et l’assure de sa prière.

 

ActivitÉs du Centre Foi et Rencontre de Bamako

 

t Le 16 avril, une première au Centre Foi et Rencontre : la conférence de Madame Tal Tamari sur l'enseignement de l'islam au Mali (page 2)

t À la demande de la paroisse cathédrale de Bamako, plusieurs rencontres ont eu lieu dans les CCB, de décembre à mai, en soirée : à Darsalam, à Ntomikorobugu, à Hamdallaye, à Jikoroni et Filabugu, à Jikoroni-koda, à Jikoroni- usine de céramique, à Jikoroni Turukabugu, à Jikoroni-St Damien, à Jikoroni-camp Para, à Ouolofobugu-Bolibana.

t Le 20 avril, le Père Pierre Landreau et sœur Françoise Dartigues rencontraient les monitrices du Centre de Jelibugu.

t Le 21 avril, le Père Jean Bevand participait à la session de formation des catéchistes à Ntonimba.

t Le 25 mai, les Pères Alain Fontaine et Pierre Landreau et la sœur Françoise Dartigues étaient les invités de la journée de la jeunesse chrétienne de Bamako. Le Centre était chargé d'animer les conférences sur le thème du dialogue interreligieux.

t En juin, juillet et août, plusieurs membres du comité vont animer des temps forts spirituels ou participer à de grandes rencontres internationales : Chapitre général des Missionnaires d'Afrique à Rome, pour les Pères Josef Stamer et Jean Bevand; session à Bobo Dioulasso sur le thème des sacrements pour Sœur Françoise Dartigues et rencontre avec des jeunes de la Caritas (le 4 août); retraites spirituelles animées par le père Alain Fontaine, à Bamako et à Ouagadougou.

t Le 4 août, Sœur Françoise Dartigues rencontrait, à Hamdallaye, un groupe de jeunes français invité par la Caritas.

t Le 7 août, Sœur Bernadette M. Diarra a rencontré la coordination des jeunes de Bamako pour une journée sur l’impact des médias.

t Les 1 et 2 septembre, à Ntonimba, journées de formation pour les laïcs - interventions du Père Josef Stamer et des Sœurs Françoise Dartigues et Bernadette M. Diarra.

 

Courrier des lecteurs

 

t Du Père Renzo Piazza, combonien travaillant au Tchad ... “ À deux reprises, j’ai été l’hôte du Centre Foi et Rencontre pendant cet hivernage. De retour à Ndjaména, je vous adresse mes remerciemenst et mes encouragements pour tout ce qui se fait à Bamako et au Mali à l’endroit du dialogue et de la rencontre.”

 

t Du Père Sébastien Condé, étudiant à Rome ... “ Monsieur l’Abbé Gaston Coulibaly me transmet régulièrement ce qu’il reçoit du Centre Foi et Rencontre de Bamako. Félicitations pour votre travail et courage pour vos efforts qui tendent à rapprocher des fils d’Abraham dans la foi”.

 

Calendrier 

 

t 12 octobre 2004, inauguration officielle du Centre Foi et Rencontre à l’occasion des journées pastorales de rentrée à Hamdallaye.

 

t Le Père Pierre Landreau et la Sœur Françoise Dartigues animeront une récollection pour les animatrices des centres de promotion de Kati et Bougouni, le 2 octobre à Sebeninkoro.

 

t Le Père Alain Fontaine animera deux retraites en septembre et octobre, respectivement pour les sœurs FCIM et le noviciat interafricain de San.

 

 

 

Bonne rentrée à tous !

L’équipe du Centre.

EN CHEMIN

Le bulletin du Centre Foi et Rencontre

 

Centre Foi et Rencontre BP 298 Bamako (Mali)

Téléphone : (223) 229 68 42

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Décembre 2004 n°7

Rédaction :Equipe du Centre Foi et Rencontre

Responsable : Père Josef Stamer

 
Éditorial
QUE DEVONS-NOUS FAIRE ?

 

Dans l'évangile selon Saint Luc, une foule de gens vient vers Jean-Baptiste avec la même question : Que devons-nous faire ? Qu'est ce qui, plus radicalement, plus profondément, les fait courir ainsi vers le Jourdain ? La foi !

 

Le Ramadan est l'occasion pour les musulmans de vivre encore plus la solidarité et le partage. C'est le temps par excellence, des rencontres à la mosquée, devant les concessions, dans les milieux de travail ou d'études ... pour les prières et pour partager le repas. Que ce soit les moments de rupture du jeûne ou à l'occasion de la fête de l’Aïd el-fitr, la foi et la rencontre sont au centre de leur vie quotidienne.

 

Et nous, que devons-nous faire ? Nous aussi, croire. Croire que le Seigneur seul est capable de changer les cœurs ; croire que Dieu est près de nous, qu'il est là ; il vient et il ne cesse pas de venir. Noël que nous nous préparons à célébrer, c'est la Bonne Nouvelle de la nouveauté de Dieu. C'est la fête de la Rencontre !

 

Le Centre Foi et Rencontre, inauguré le mardi 12 octobre 2004 par Monseigneur Jean Zerbo, archevêque de Bamako, se veut être un instrument dont la vocation est de " susciter, informer et former ", selon le discours du Père José Morales, Provincial des Missionnaires d'Afrique au Mali, lors de l'inauguration. Il a souligné l'importance et la richesse de la Rencontre qui est plus que de se croiser. Elle ne saurait être un mouvement à sens unique : " sen kelen t² sira b< ", dira-t-il (un seul pied ne saurait tracer une route !).

 

Alors que devons-nous faire ? une fois encore croire. Croire résolument, croire absolument, croire éperdument. Accepter que Dieu nous aime et qu'il provoque la rencontre. Noël, c'est l'étoile qui nous rapproche les uns des autres. C'est l'occasion de retrou-vailles et l’occasion de fraterniser plus intensément. Aller à la rencontre des autres différents par la culture, la religion et, ensemble, aller à la recherche et à la rencontre de Dieu. Cette vocation de l'Église Catholique et son en-gagement à aller vers les autres, se concrétise en mettant à la disposition de tous, sans acception aucune, le Centre Foi et Rencontre à Bamako.

 

Chaque nouvelle année est une opportunité de rencontres et d'action de grâce dans la foi que Dieu nous offre. Comme l'a souligné et l'a souhaité l'Archevêque de Bamako, que le Centre Foi et Rencontre, anciennement ré-fectoire et cuisine de plusieurs générations de prêtres, reste aujourd'hui encore ce lieu de rencontre et de partage de ce que l'on est et de ce que l'on croit.

 

La nouvelle année 2005 arrive avec la famine à l'horizon, causée par la sécheresse et par les criquets. Le souhait serait que chaque personne emprunte le chemin de la solidarité et du partage. La foi n'est pas un vain mot ; elle agit et peut faire déplacer des montagnes. Puisse cette nouvelle année être l'année des Rencontres suscitées par notre Foi au Dieu qui s'est fait Rencontre et Partage dans l'Eucharistie, le sacrement qui nous rassemble pour célébrer le salut du monde.

Sœur Bernadette Michel Diarra fcim.

 

Le PRIX DE LA PAIX, lE PRIX DE L’HOMME LIBRE

 

 

Le 21 septembre, au siège de l’Unesco à Paris, le prix Houphouët-Boigny “pour la recherche de la paix” a été remis au Car-dinal Roger Etchegaray et à Monsieur Mustafa Ceric, grand Mufti de Bosnie-Herzégovine. À cette occasion, le Cardinal a déclaré :

 

“... Ce prix, je l'accueille avec d'autant plus de reconnaissance que je le partage avec le Docteur Mustapha Ceric, Grand Mufti de Bosnie-Herzégovine. Nous nous sommes déjà rencontrés sur sa propre terre au creux de la guerre cruelle des Balkans. Ce prix, je l'accueille avec d'autant plus d'empressement que le nom d'Houphouët-Boigny qu'il porte me pousse vers cette Afrique, berceau de l'humanité, en douloureux et trop long enfantement pour tenir dans l'histoire mondiale aujourd'hui un rôle à la mesure de son génie propre. Partageant ce prix avec un autre homme religieux, je voudrais témoigner de ce que j'ai vécu à Sarajevo en octobre 1993 au cours d'une sorte de triduum : le vendredi à la mosquée Begova, le samedi à la synagogue Sépharade et le dimanche aux deux cathédrales orthodoxe et catholique, pour implorer ensemble (juifs, musulmans et chrétiens) la paix comme un don de Dieu ...”

 

(extraits dans “JA-l’Intelligent” n° 2280, page 62)

 

LES « Samedis du Centre »

 

Maintenant que les locaux du Centre sont disponibles, l'équipe organise une conférence-débat tous les 1e samedis du mois. Les conférenciers sont soit des membres de l'équipe du Centre soit des invités qui ont une compétence dans la problématique inter-religieuse (aussi bien chrétiens, catholiques ou protestants, que musulmans ). Le Centre offre ainsi une occasion supplémentaire de formation :

t aux responsables des communautés chrétiennes à tous les niveaux,

t aux fonctionnaires et cadres chrétiens souvent sollicités à témoigner de leur foi dans leur milieu de travail, et aux enseignants chrétiens et tous ceux qui exercent une fonction dans le domaine de l'éducation et de la formation chrétienne,

t aux jeunes du monde scolaire et universitaire, régulièrement questionnés dans leur foi par leurs camarades et professeurs musulmans, de la religion traditionnelle ou adeptes des nouveaux mouvements religieux, et à tous ceux et celles, proches des communautés chrétiennes, qui sont en recherche quant à leurs convictions religieuses.

 

La première conférence, donnée le samedi 6 novembre, avait pour thème : Le Ramadan, interpellation aux chrétiens ? Le conférencier, le Père Josef Stamer, directeur du Centre, a d’abord situé le jeûne du Ramadan dans l'ensemble de la religion musulmane en s'appuyant sur le texte du Coran et de la Tradition musulmane et expliqué la manière d'accomplir cette obligation cultuelle selon les règles de l'Islam. Puis, à partir d'articles de la presse malienne, il a détaillé les divers sens que les musulmans maliens veulent donner à leur effort de jeûne sans taire aussi les " problèmes collatéraux ". Enfin il a posé la question des attitudes chrétiennes devant l'effort de jeûne des musulmans. Y a-t-il une interpellation pour notre vie chrétienne ? notre manière de vivre le Carême ? D'après le conférencier, elle ne se situe pas dans la manière musulmane de pratiquer le jeûne, mais bien dans l'effort de renouveau communautaire et d'effort de solidarité avec les plus démunis, vécus par les musulmans durant le Ramadan.

 

La seconde conférence, le samedi 4 décembre avait pour thème : Le mouvement culturel pour le développement " N'ko " : aspects culturels et religieux. M. Karamogo Mahmoud Bamba et M. Richard Toé ont développé la naissance du mouvement " N'ko " à partir de l'expérience personnelle de son fondateur Soulemana Kanté, la mise au point de l'alphabet " N'ko " et ses principales caractéristiques, et la reprise par le fondateur, dans de nombreux ouvrages, des différentes traditions religieuses : traditionnelles, islamiques et chrétiennes dans un esprit de grande ouverture. C'est notamment cet aspect qui a été apprécié par la trentaine d'auditeurs présents.

Père Josef Stamer.

 

Calendrier des conférences - débats

 

t4 Décembre 2004 : “Le mouvement N’ko” avec Messieurs Karamago Mahmoud Bamba et Richard Toé.

t8 janvier 2005 : “L’Agempem”.

t5 février 2005 : “La communauté musulmane au Mali, ses structures et ses associations”.

t5 mars 2005 : Conférence de Monseigneur Jean Zerbo, en lien avec le Carême.

t2 avril 2005 : “La religion traditionnelle, une simple réalité du passé ? ” avec M. l’Abbé Jean-Joseph Fané.

t7 mai 2005 : “La présentation de la Bonne Nouvelle dans les langues et les cultures ouest-africaines : exigences, réalisations techniques et perspectives” avec le Pasteur Elkana Thèra, de l’Alliance Biblique.

t4 juin 2005 : “La stratégie des sectes à partir d’une expérience personnelle”, avec Sœur Bernadette M. Diarra.

 

L’INAUGURATION DU CENTRE FOI ET RENCONTRE

 

Une journée mémorable

Le mardi 12 octobre, à 11h00, ce sont plus de 130 personnes qui se sont réunies dans les locaux fraîchement restaurés du Centre Foi et Rencontre pour une brève cérémonie d’inauguration. Autour de Monseigneur Jean Zerbo, archevêque de Bamako, avaient pris place le Père José Morales, provincial des Missionnaires d’Afrique au Mali, le Père Josef Stamer, directeur du Centre et Monsieur Daniel Konaté, de la communauté de Badalabougou, chargé par Monseigneur Zerbo d’adresser un mot à l’assemblée. Monsieur le Pasteur Elkana Thèra, directeur de l’Alliance Biblique de Bamako nous avait fait l’honneur de sa présence, ainsi que Monsieur Zacharie Coulibaly, l’entrepreneur. Plusieurs amis musulmans étaient là aussi. La date du 12 avait été choisie pour correspondre avec les journées diocésaines (banderole en photo ci-dessus).

 

Tout un chemin parcouru !

Dans son mot d’accueil, le Père Josef Stamer (debout à droite, sur la photo) a souligné le chemin parcouru depuis les journées pastorales de 2001 où pour la première fois, avait été évoqué le projet d’un centre pour la Rencontre, ici même à Bamako ... “Il a donc fallu trois ans de réflexion, de recherche de financement, de travaux de démolition puis de reconstruction et de réaménagement avant de pouvoir vous offrir ce joyaux où nous nous sentons vraiment à l’aise. Alors qu’il était évêque de Mopti, Monseigneur Jean Zerbo n’a cessé de partager ce souci missionnaire de la Rencontre. D’autre part, les missionnaires d’Afrique, à la suite de leur chapitre général de 1998, ont vu dans la rencontre interreligieuse, une priorité, sinon la priorité de leur présence et de leur ministère au service de l’Église du Mali. C’est de la rencontre de ces deux visions que le Centre Foi et Rencontre est né !”

 

Le Mali, une terre de la Rencontre !

Prenant à son tour la parole, le Père José Morales (assis à gauche sur la photo) s’est plu à rappeler les paroles du Cardinal Lavigerie à ses premiers missionnaires qui avaient exprimé le souhait de travailler parmi les musulmans .“ Vous devez chercher à gagner leur cœur uniquement par vos bienfaits. Vous aurez pour eux, le respect et la charité que donne la foi. Vous les aimerez comme des frères”. La province du Mali des missionnaires d’Afrique, dira le Père, est heureuse de mener ce projet en étroite collaboration avec l’Église-Famille du Mali.

 

Une commission consultative des cultes

Parlant au nom de Monseigneur Jean Zerbo, Monsieur Daniel Konaté a informé l’assemblée sur la récente création d’une commission consultative des cultes, au niveau du District de Bamako. Cette commission offre un cadre idéal de concertation entre confessions religieuses au Mali. À la suite de cela, Monsieur Konaté a brièvement évoqué les relations d’entente et de sympathie réciproques qui règnent dans son quartier. Pour lui, l’appel que le Pape Jean-Paul II avait lancé en 1990 à la communauté catholique du pays, en faveur de la rencontre et du dialogue, prend tout son sens, et le Centre Foi et Rencontre en est une belle illustration.

 

La bénédiction

C’est en louant le Seigneur que Monseigneur l’archevêque a introduit la cérémonie de bénédiction. Il a ajouté : “ Qu’en ce lieu, le Seigneur vienne à notre rencontre, pour se dire et se révéler, à son rythme ... Qu’en ce lieu, il vienne à votre rencontre pour nous révéler, aujourd’hui plus qu’hier, le sens de la vraie fraternité ... Qu’en ce lieu, il vienne à notre rencontre pour que nous en repartions, décidés à être des artisans de paix”.

En réponse, l’assemblée (photo ci-contre) s’est levée pour chanter le Notre Père et faire à son tour de nombreuses bénédictions pour que le Centre réponde à toutes les attentes.

Père Alain Fontaine..

 

Le message pour l’Aïd el-fitr 1425 -2004

 

Cette année, le message adressé à la communauté musulmane, à l’occasion de l’Aïd el-fitr, insistait sur l’éducation des enfants, soulignant que la famille constitue le lien par excellence de la première éducation des enfants. Extraits ...

 

Au moment où vous allez fêter la fin du mois de Ramadan avec Aïd el-fitr, je viens, cette année encore, vous présenter les meilleurs vœux du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, service de Sa Sainteté le Pape pour les relations avec les personnes d'autres religions. Dans leurs prières, beaucoup de chrétiens ont pensé à vous et vous ont accompagnés durant ce temps de jeûne, qui occupe une place si importante dans la vie de votre communauté. Dès que possible, vous apprenez à vos enfants à observer ce mois de jeûne, développant ainsi en eux le sens de Dieu, l'obéissance religieuse et, en même temps, la force de volonté et la maîtrise de soi. Ainsi, la famille constitue le lieu par excellence de la première éducation religieuse de vos enfants.

... Face aux maux qui frappent nos enfants, chers Amis musulmans, nous devons unir nos efforts, en rappelant la dignité de tout être humain dont l'existence est voulue par Dieu lui-même, en dénonçant sans relâche tout ce qui dégrade l'enfant et en luttant, de toutes nos forces contre ces “ structures du péché ”, pour utiliser une expression reprise par le pape Jean-Paul II ... En ce mois de Ramadan, puissent vos enfants être fortifiés dans l'accomplissement des œuvres de bien ! Qu'ils apprennent aussi à résister aux bonheurs illusoires et aux plaisirs éphémères pour conquérir une liberté intérieure et pour être plus soumis à Dieu ! Qu'ils témoignent de l'importance des valeurs religieuses ! Encore une fois, je vous assure de ma prière au Dieu tout puissant et miséricordieux, pour vous-mêmes et de manière toute particulière pour vos enfants. Qu'Il répande sur vous ses Bénédictions, qu'Il rende vos familles fortes et généreuses à son service, et qu'Il accorde à chacun de vous sa paix !

 

Monseigneur Michael L. Fitzgerald ,

Président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

 

ActivitÉs du Centre Foi et Rencontre de Bamako

 

t Du 13 au 17 septembre, le Père Josef Stamer a animé une session pour les catéchistes et les animateurs de communauté à Bandiagara dans le diocèse de Mopti.

t Le 2 octobre, à Sebeninkoro, le Père Pierre Landreau et la Sœur Françoise Dartigues ont animé une journée pour des animatrices de centres de promotion féminine de Kati, Bamako et Bougouni sur le thème de la femme - “femmes en islam, femmes en christianisme”

t Du 21 au 25 octobre, le Père Alain Fontaine et la Sœur Françoise Dartigues ont participé à l’assemblée nationale de l’ANRM; le premier comme modérateur et la seconde au secrétariat.

t Du 3 au 6 novembre, le Père Jean Bevand, secrétaire de la commission AO du dialogue islamo-chrétien, a réuni une dizaine de délégués dont trois évêques chargés de cette commission au sein de leur conférence épiscopale. Ils ont visité le Centre FR, le 5 novembre.

t Le 6 novembre, la première conférence débat a eu lieu au Centre avec la participation d’une trentaine de personnes. Le thème, traité par le Père Josef Stamer était en lien avec la période du Ramadan : “Le Ramadan, une interpellation pour les chrétiens ?”.

t Le 18 novembre, à Hamdallaye, à l’occasion de la visite du Père Raphaël Deillon (assistant dans le conseil général des Missionnaires d’Afrique à Rome), une réunion s’est tenue pour examiner les réponses à l’enquête en vue de l’ouverture d’une année pastorale de formation au dialogue islamo-chrétien pour l’Afrique francophone. Cette formation serait donnée à ceux et celles qui veulent s’informer et se préparer à vivre dans des milieux où l’islam est pratiqué.

t Le 25 novembre, s’est tenu à Hamdallaye, le neuvième comité de pilotage du Centre Foi et Rencontre.

t Le 4 décembre, la seconde conférence-débat sur le thème : “le mouvement culturel pour le développement ”N’Ko” - aspects culturels et religieux” a été donnée par Messieurs Karamogo Bamba et Richard Toé.

 

Courrier des lecteurs

 

t Merci de développer toutes les activités tant attendues. Je lis avec attention “En chemin” et le fais connaître autour de moi. (Frère Philippe Bai - Collège De la Salle BP 100 Ouagadougou - Burkina Faso)

t Quelques nouvelles de Rome où je poursuis mes études. J’apprends avec un grand plaisir l’inauguration du Centre Foi et Rencontre et je m’associe à votre action de grâce. En marge des cours de cette seconde année, je suis les travaux d’édition de l’Ancien Testament en bambara. (Abbé Gaston Coulibaly - Rome - par mail).

 

Calendrier 

 

t Le 8 janvier, une nouvelle conférence débat devrait faire intervenir l’un des pasteurs de l’AGEMPEM, sur cette association des églises protestantes au Mali. Les 5 février et 5 mars, deux autres conférences seront données (voir cal. p.2)

t Les 18 et 19 janvier, le Père Alain Fontaine participera aux journées de l’Atelier Santé de l’ANRM sur le thème de la doctrine sociale de l’Église.

t Du 8 au 11 mars, une session sera donnée au Centre Abbé David de Sebeninkoro sur le thème de la rencontre avec l’Islam.

t Du 15 au 19 mars, le secrétariat national pour le dialogue interreligieux et l’œcuménisme, organisera une session à Kita sur le thème du mariage mixte. Une information sera donnée par le biais des paroisses et mouvements.

 

Les vœux du Centre Foi et Rencontre

 

Si tu crois que la paix est possible, alors la paix viendra ... !

Tu m'as fait connaître

à des amis que je ne connaissais pas.

Tu m'as fait asseoir

à des foyers qui n'étaient pas le mien.

 

Celui qui était loin, tu l'as rendu tout proche

et tu as fait un frère de l'étranger.

 

Pour celui qui te connaît,

nul n'est plus étrange ou hostile :

plus une porte n'est fermée.

 

Oh ! accorde-moi cette grâce :

permets que je ne perde jamais

le bonheur de la rencontre de l'Unique,

parmi le jeu de la diversité.

 

Rabindranath Tagore (Inde )

 

L’équipe du Centre Foi et Rencontre de Bamako vous présente ses meilleurs vœux à l’occasion de la fête de Noël et de la nouvelle année 2005.

Pères Josef Stamer, Alain Fontaine,

et Pierre Landreau, Sœur Françoise Dartigues.

 

 

Centre Foi et Rencontre - BP. 298 Bamako (Mali)

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Avril 2005 n°8

Rédaction :Equipe du Centre Foi et Rencontre

Responsable : Père Josef Stamer

 
La Religion Traditionnelle : simple rÉalitÉ du passÉ ?

 

L

'expérience de l'observation peut nous faire affirmer qu'en Afrique noire en général et au Mali en particulier, sans être tout, la religion pénètre tout. Dans le milieu traditionnel africain, le sentiment religieux apparaît comme " un système de relations entre le monde visible des hommes et le monde de l'invisible régi par un Créateur et des puissances qui, sous des noms divers et tout en étant des manifestations de ce Dieu unique, sont spécialisées dans des fonctions de toutes sortes " nous dit le grand ethnologue Marcel Griaule. Une analyse sociologique et anthropologique nous fait également remarquer que la religion traditionnelle comporte de nombreuses démarches qui rappellent successivement ou simultanément le fétichisme, le totémisme, le mânisme (qui renvoie à l’âme des aïeux considérés comme des divinités), l'animisme et le paganisme.

La première manifestation religieuse de tout être humain et de toute société est l'animisme, c'est-à-dire le fait de donner une âme à tous les éléments de la création ou encore l'identification des sentiments humains aux créatures. Mais à partir du moment où les hommes " se sont fixés " ils entrent dans le paganisme ; ils transportent la nature au village. Dans ce contexte, une des manifestations les plus éloquentes de la pratique religieuse devient le bois sacré qui constitue une réminiscence de l'animisme et contient les embryons des éléments de l'animisme.

C'est à partir de ce moment que naissent les grands rites religieux. La mise en œuvre de ces rites varie d'un milieu à un autre. Et au delà du fait religieux dans sa perception spécifique, c'est toute la culture du peuple ou de l'ethnie qui se transmet dans ces rites ; d'où la diversité de la religion traditionnelle africaine.

Dans cette diversité, un fil conducteur rapproche les diverses manifestations de la religion traditionnelle. Elle se présente d'abord comme une ordination de puissances. Au sommet, se place l'Être suprême : souvent un Dieu inaccessible qui depuis la création, n'a pas de rapports directs avec le monde et les hommes. Cette religion repose donc sur un théisme " synchrétiquement " conçu, dont le polythéisme " liturgique " fait oublier son théisme ontologique .

La religion traditionnelle fonctionne par les mythes et les symboles, l'adoration et les sacrifices. Elle couvre tous les temps forts de la vie humaine de la naissance à la mort (sacrements !) ainsi que toutes les exigences (besoins) de la vie d'une personne.

Si elle était l'expression religieuse de la foi de nos ancêtres, quelle actualité et quel avenir a et aura-t-elle dans notre Mali et notre Afrique " envahie ", ou qui a embrassé les religions des grandes révélations ? Est-elle simplement une réalité du passé ? Au regard de tout ce qui se vit et se manifeste, nous pouvons affirmer que cela est difficile à dire !

Pour nous les chrétiens, c’est la résurrection de Jésus que nous fêtons ces jours-ci, qui nous fait passer de l’imaginaire à la foi. Les imaginaires sur la survie des esprits des cultures traditionnelles ou sur l’immortalité de l’âme dans la philosophie grecque viennent trouver leur achèvement dans la foi en la résurrection de Jésus.

 

Abbé Jean-Joseph Fané.

 

Résurrection ou re-crÉation

 

Le Père Joseph Moingt, théologien, nous offre une nouvelle approche de la Résurrection. Pour lui, c’est une Re-création ...

 

« Aujourd'hui, il est assez courant de dire que nous ressuscitons aussitôt après notre mort: c'est la thèse de nombreux prédicateurs ou théologiens. Elle a l'avantage de marquer une continuité entre notre vie présente et la vie future. Mais cela reste une projection dans le futur. C'est pourquoi nous devons rattacher la résurrection à la création de l'homme: " Il s'agit, écrit saint Paul aux Éphésiens (4,22-24), de vous défaire de votre conduite d'autrefois, de l'homme ancien qui est en vous, corrompu par ses désirs trompeurs. Laissez-vous guider intérieurement par un esprit renouvelé. Adoptez le comportement de l'homme nouveau, créé saint et juste dans la vérité, à l'image de Dieu. " La résurrection, c'est comme une re-création de la création, là où la création atteint sa vérité. Le Nouveau Testament interdit de penser que nous sommes créés pour la mort : Dieu ne crée pas la mort. Dans l'hymne aux Éphésiens (1, 3-14), Paul nous montre que de toute éternité, Dieu nous a créés dans le Christ, qu'il nous a conçus en vue de l'immortalité pour être Fils de Dieu. Or être Fils de Dieu et ressusciter, c'est pareil … »

 

LES « Samedis du Centre »

 

Depuis notre dernier numéro de décembre, le Centre a abrité trois grandes conférences, données successivement par le Pasteur Maurice Sozié Sogoba, de l’AGEMPEM, le 8 janvier (photo ci-contre), par Monsieur Abdoul Karim Kane, imam de la mosquée de Korofina, le 5 février, et par Monseigneur Jean Zerbo, archevêque de Bamako, le 5 mars.

En plus de ces trois conférences, deux membres de l’équipe permanente du Centre, Père Josef Stamer et Sœur Françoise Dartigues, ont animé une session sur le thème de la Rencontre avec l’islam. Cette session, organisée conjointement avec la communauté du Verbe de Vie, au Centre Abbé David de Sebeninkoro, a regroupé une douzaine de participants(es).

Les trois conférences que nous venons d’évoquer ci-dessus, permettent au Centre Foi et Rencontre d’associer de plus en plus les croyants qui nous entourent, qu’ils soient protestants ou musulmans. D’ailleurs, on s’aperçoit que le public se diversifie et lors de la conférence de Monseigneur Jean Zerbo, au début mars, dans la quarantaine de participants(es) on notait la présence de pasteurs protestants et de croyants musulmans. Il faut dire que le thème abordé par Monseigneur Jean Zerbo : “ L’expérience spirituelle d’Abraham, le Père des croyants”, suscitait beaucoup d’intérêt chez ces participants. En reprenant la parole de Jésus : “ Si vous êtes des fils d’Abraham, faites donc les œuvres d’Abraham ”, Monseigneur a placé le débat sur un plan où tout le monde pouvait trouver sa place. Sa conférence, comme les précédentes est disponible au Centre ainsi qu’un dépliant qui la résume et apporte un complément bibliographique.

En tout début d’année, c’était le Pasteur Maurice Sozié Sogoba qui était des nôtres pour parler de l’origine de la communauté protestante au Mali. Ancien fonctionnaire international, le Pasteur Sogoba est l’actuel délégué général adjoint de l’Association des groupements des Églises et Missions Protestantes Évangéliques au Mali (AGEMPEM). Après avoir fait un état des lieux (l’AGEMPEM regroupe 33 Églises, missions et œuvres protestantes), le Pasteur s’est attaché à parler des origines de la communauté protestante au Mali. Il a essayé de définir les défis que la communauté entend relever aujourd’hui ... défi d’évangélisation et de prière mais aussi d’autonomie et de formation. Il a souligné aussi que la communauté entendait lutter contre les grands fléaux qui affectent l’Afrique aujourd’hui ... le VIH/Sida, l’excision ...etc. Pour finir, il a interpellé tous les chrétiens par cette phrase laconique : “ Pouvons-nous rester tranquilles aujourd’hui, alors qu’il reste encore beaucoup à faire surtout sur le plan de l’évangélisation ? ”.

Entouré de Messieurs Yamar Diarra et Fabou Kanté, Monsieur Adoul Karim Kane, imam de la mosquée de Korofina, était le second conférencier de l’année, le samedi 5 février. Primitivement sa conférence devait aborder la question des associations musulmanes de leur place, de leur statut, de leur mode d’action ... Cette question sera effectivement abordée mais plutôt dans les grandes lignes et à la fin de son intervention. Le corps de ses propos sera surtout centré sur l’expression “faire descendre”, une expression que le Coran emploie aussi bien pour “les livres révélés” que pour “le fer”. Modernes et ouverts, les conférenciers aborderont, sans complexe, la gestion de l’environnement, rappelant la prescription coranique qui s’inspire de la notion du juste milieu : ni prodigaglité, ni avarice.

 

Père Josef Stamer.

 

 

Contribution des religions traditionnelles À la paix

 

Un congrès s’est tenu au Vatican sur ce thème, du mercredi 12 janvier au samedi 15, sous l'égide du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux. Son titre exact était : " Les ressources pour la paix dans les religions traditionnelles ". Il s'agissait d'étudier la contribution que peuvent apporter à la paix les adeptes de la religion traditionnelle répandus sur tous les continents, mais surtout en Afrique, où l'on estime qu'ils sont au nombre de 60 millions.

 

Quelles sont les caractéristiques des religions traditionnelles, parfois appelées de façon inexacte " animistes " ?

Mgr Michael Fitzgerald, président du dicastère organisateur expliquait au micro de Radio Vatican : " Lorsque nous parlons des religions traditionnelles, nous pensons aux religions ethniques ou tribales, c'est-à-dire à celles qui se sont développées dans un groupe ethnique spécifique, et donc, qui se distinguent des religions mondiales qui dépassent les frontières nationales. Nous pensons souvent surtout à l'Afrique, lorsque nous parlons de religions traditionnelles. Mais il ne s'agit pas seulement de l'Afrique : il y a toute la spiritualité des Indios d'Amérique latine ! Il y a aussi la religion africaine qui est passée par l'Amérique latine ; puis en Asie. En Inde, ces religions s'appellent tribales et elles ont une spiritualité particulière, alors qu'aux Philippines, les adeptes des religions traditionnelles vivent dans les collines ou les montagnes. D'autre part, nous évitons le mot animistes parce que cette idée d'animisme revient un peu à considérer le vent, l'eau, les animaux, comme habités par des esprits qui réclament un culte : en réalité ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Normalement, dans ces religions, on trouve la croyance en un Dieu Créateur, en un Dieu suprême, mais il y a aussi d'autres entités médiatrices entre Dieu et l'humanité : il y a les ancêtres et d'autres esprits mais il ne s'agit pas d'un culte dans lequel on vénèrerait une forêt, un arbre ... la divinité n'est pas là. La divinité est ailleurs ! "

 

Mais quel est aujourd'hui le rapport de l'Église catholique avec les adeptes de ces religions ?

Mgr Fitzgerald ne cache pas que " le dialogue est difficile " parce que, explique-t-il, " ces religions ne sont pas organisées dans une hiérarchie : souvent, le chef est le chef de famille, qui offre des prières et des sacrifices … Il y a des secrets qu'ils conservent et dont ils ne veulent pas parler… Donc, le dialogue direct avec les personnes des religions traditionnelles est un peu difficile. Mais de nombreuses personnes sont devenues chrétiennes en partant du background de cette religion traditionnelle et c'est là notre dialogue. Un dialogue avec les valeurs de ces religions : l'Esprit saint suscite le bien partout et nous pouvons voir dans ces religions traditionnelles des choses bonnes qui peuvent aider aussi notre société. Tel est le but de l'étude que nous menons : voir quelles sont les valeurs de ces religions pour la société d'aujourd'hui et surtout pour la paix. Les participants de ce congrès sont tous catholiques et experts dans les religions traditionnelles. Ce ne sont donc pas des adeptes de ces religions parce qu'il est un peu difficile de tenir avec eux un dialogue direct ".

 

Les religions sont appelées à créer un terrain propice à la paix ... c'est l'une des recommandations formulées au terme du congrès de quatre jours

À ce propos, le président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, Mgr Michael Fitzgerald, a parlé de " surprise et de satisfaction ". Surprise parce que tout en venant de réalités culturelles différentes, on se rend compte que des valeurs communes existent. La première est la recherche de l'harmonie, le désir de vivre une relation d'unité avec Dieu, la création, la communauté, la famille, et donc, avec soi-même. On y a parlé du rôle traditionnel de la femme, en tant que médiatrice entre les groupes en conflit. Satisfaction, car une nouvelle fois, l'Eglise s’est montrée attentives aux autres religions. Une religion n'est pas " grande " ou " petite " en fonction du nombre de ses adhérents, parce que dans les religions traditionnelles aussi il y a des ressources infinies pour la cohabitation, le bien profond de l'homme et la paix.

Le message final met l'accent sur la volonté de collaboration entre l'Église et les religions traditionnelles dans différents domaines et pour la paix.

 

œcumÉnisme à Kolokani le 23 janvier 2005

 

À l'occasion de la semaine de prière pour l'unité, le dimanche 23 janvier dans l'après-midi, les Églises catholique et évangélique de Kolokani se sont retrouvées pour un temps de prière en commun. Cette année, c'est la communauté catholique qui a fait le déplacement pour se rendre au temple évangélique où elle a été chaleureusement accueillie par le Pasteur Etienne Diallo. Le Père Jean Bevand raconte : “Quand nous sommes entrés, la communauté a entonné des chants puis le responsable, Paul Kané, a pris la parole pour saluer et demander à chacun de se présenter. Nous avons alors chanté les louanges du Seigneur. Paul Kané m'a ensuite demandé d'expliquer le sens de notre rassemblement. Je suis parti de l’évangile de Jean au chapitre 17 pour rappeler que Jésus a été le premier à prier pour l'unité ... "qu'ils soient un ... pour que le monde croie que tu m'as envoyé". Prenant la parole à son tour, Étienne Kané, catéchiste à Kolokani, a alors donné quelques grandes dates du mouvement œcuménique. Paul Kané a repris la parole pour proposer des intentions de prière. L'assemblée s'est alors scindée en trois groupes où l'on a prié à voix basse. Pour finir, M. Marc Dabou, a conclu à voix haute la prière de l'assemblée. Le pasteur, Etienne Diallo, a ensuite commenté un passage des Actes (12,1-17). À l'issue de cette prière, et avant de se disperser, les uns et les autres sont restés longtemps à la porte du temple pour échanger des salutations et des bénédictions.”

Père Jean Bevand, curé de Kolokani,

secrétaire de la commission AO du dialogue islamo-chrétien.

 

ActivitÉs du Centre Foi et Rencontre de Bamako

 

t 8 janvier, troisième “samedi du Centre” avec la conférence du Pasteur Maurice Sozié Sogoba de l’AGEMPEM (voir page 2)

t Les 18 et 19 janvier, le Père Alain Fontaine a participé aux activités de l’Atelier Santé de l’ANRM avec plusieurs conférences sur la doctrine sociale de l’Église.

t Le samedi 22 janvier, à Kati, le Père Alain Fontaine a rencontré la coordination des jeunes chrétiens pour une conférence sur le thème : “Coutume, traditions et modernité”.

t Le dimanche 23 janvier, le Père Josef Stamer était à Bougouni pour y rencontrer les jeunes élèves-maîtres sur le thème de l’islam.

t Le 5 février, un nouveau “samedi du Centre” accueillait Monsieur Abdoul Karim Kane, imam à Korofina. Il était accompagné de Messieurs Yamar Diarra et Fabou Kanté. (voir page 2)

t Du 17 au 19 février, le Père Josef Stamer et Sœur Françoise Dartigues ont animé une session sur le thème de l’islam et de la rencontre interreligieuse au CEL de Faladié.

t Le samedi 5 mars, c’était au tour de Monseigneur Jean Zerbo, archevêque de Bamako, d’intervenir dans le cadre des “samedis du Centre”. Son thème : L’expérience spirituelle d’Abraham, le Père des croyants. (voir page 2)

t Du 8 au 11 mars, une douzaine de personnes ont participé à la session “à la rencontre de l’Islam” organisée conjointement par la communauté du Verbe de Vie et le Centre Foi et Rencontre. Le Père Josef Stamer et Sœur Françoise Dartigues ont assuré les conférences.

t À noter que la prochaine session aura lieu du 5 au 8 avril sur le thème de la Religion Traditionnelle. Elle sera assurée par Monsieur l’Abbé Jean-Joseph Fané (responsable du séminaire de Koulikoro). Inscriptions à Sebeninkoro ou au Centre Foi et Rencontre.Sœu

 

Courrier des lecteurs

 

t Monsieur l’Abbé Marc Diarra (Curé de Kita et secrétaire national pour le dialogue inter-religieux et l’œcuménisme) annonce la réunion qu’il organise du 9 mai au soir au 11 mai après-midi à Hamdallaye (ex Pie XII à Bamako) avec ses différents comités diocésains afin de préparer les prochaines sessions nationales.

t Monsieur l’Abbé Gaston Coulibaly ... Je me réjouis d’apprendre l’inauguration du Centre. L’inauguration aura été “cette manifestation” du Centre à l’Église du Mali et aux Maliens. L’effort pourrait continuer dans ce sens de la sensibilisation afin d’arriver à faire situer solidement la praxis missionnaire de l’Église au Mali

 

Calendrier 

 

t Session sur la Religion Traditionnelle à Sebeninkoro, du 5 avril au soir au 8 avril à midi avec Monsieur l’Abbé Jean-Joseph Fané. Voir ci-dessus.

t Du 6 au 8 avril, le Père Josef Stamer participe à Dakar à une réunion préparatoire à un prochain colloque islamo-chrétien, au compte du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux.

t Du 2 au 4 mai, session d’islamologie au Gd Sém. St Augustin avec le Père Josef Stamer.

t Samedi 7 mai, le Pasteur Elkana Thèra donnera une conférence au Centre.

t Du 24 au 27 mai, session sur l’œcuménisme à Sebeninkoro (Sr Bernadette M Diarra et Père Josef Stamer).

t Le samedi 4 juin, Sœur Bernadette M. Diarra donnera une conférence au Centre et du 13 au 17 juin, une session relative au phénomène des sectes au Centre de Sebeninkoro.

 

EN CHEMIN

Le bulletin du Centre Foi et Rencontre

 

Centre Foi et Rencontre BP 298 Bamako (Mali)

Téléphone : (223) 229 68 42

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Septembre 2005 n°9

Rédaction :Equipe du Centre Foi et Rencontre

Responsable : Père Josef Stamer

 
Éditorial : Jean-Paul II, un pape de dialogue !

 

S’il y a un domaine où le Pape Jean-Paul II a fait progresser l’Église à pas de géant, c’est bien celui du dialogue interreligieux. Il l’a fait, non seulement par ses écrits, mais peut être plus encore, en posant des gestes très significatifs : à Assise en Italie, à Casablanca au Maroc, en visitant la synagogue de Rome et la Mosquée des Omeyyades à Damas en Syrie ... Une chose est certaine, on ne pourra plus revenir en arrière. L’Église avait rédigé le document Nostra Ætate (L’Église et les Religions non chrétiennes), en 1965, lors du Concile Vatican II; avec Jean-Paul II, elle a donné à ce document un visage et de la densité.

Un de ses discours, peu connu, mérite toute notre attention, c’est celui qu’il fit au Kazakhstan, le 24 septembre 2001. Déjà, à Casablanca, en 1985, il avait dit aux 80 000 jeunes musulmans qui étaient venus l’écouter : “Mes frères”; au Kazahhstan, il précisa : “Je désire réaffirmer le respect de l’Église pour l’islam : l’islam qui prie, qui sait être solidaire de celui qui est dans le besoin. Se souvenant des erreurs du passé, y compris d’un passé récent, tous les croyants doivent unir leurs efforts, afin que jamais Dieu ne soit pris en otage par les ambitions des hommes. La haine, le fanatisme et le terrorisme profanent le nom de Dieu et défigurent l’image authentique de l’homme.” On se souvient aussi que c’est le pape Jean-Paul II qui, tout juste élu, convoque les membres et les consulteurs du Secrétariat pour les non chrétiens qu’il allait renommer : Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux (CPDI). L’année 1986 sera particulièrement riche sur le plan de la rencontre. Le 13 avril, il fait une visite historique à la synagogue de Rome et le 27 octobre de la même année, il accueille à Assise les leaders religieux, à la fois chrétiens et non chrétiens, qu’il avait invités à venir prier ensemble pour la paix du monde. Ce jour fut im-portant, aussi bien par son contenu que par son style. Les leaders religieux étaient rassemblés autour du pape, en amitié, unis dans le jeûne, de même que dans le repas fraternel final ! On a offert des prières tout en faisant attention à ce que les distinctions de croyances soient respectées. Pour le pape Jean-Paul II, la vision du Concile Vatican est centrée sur le Christ et cette vision va conduire son pontificat. Il rappellera dans son encyclique : “Redemptoris Missio”, en 1990, que le dialogue ne procède pas d’une stratégie ou d’un intérêt : “C’est une activité qui a ses motivations, ses exigences et sa dignité propres; il est demandé par le profond respect qu’on doit avoir envers tout ce que l’Esprit qui souffle où il veut, a opéré en l’homme.” (n° 55). Ajoutons enfin que le souci de Jean-Paul II ne se limitait pas aux seules grandes religions du monde. Il a aussi manifesté son intérêt et son respect pour les religions traditionnelles africaines, rencontrant et s’adressant à leurs représentants au cours de ses voyages.

Père Alain Fontaine.

 

benoÎt xvi et L’esprit d’assise

 

Ce sont des centaines de milliers de jeunes catholiques venus du monde entier qui ont participé aux J.M.J., en août dernier. Le pape Benoît XVI a mis à profit ses deux jours de présence à Cologne pour ranimer la grande intuition de Jean Paul II, l' "esprit d'Assise", en souvenir des rassemblements de chefs religieux que le pape défunt avait invités à Assise, dans la ville de saint François, en 1986, en 1993 pendant la guerre de Bosnie, et en janvier 2002 après les attentats du 11 septembre. Le Samedi 20 août 2005, le pape Benoît XVI a reçu les représentants de la communauté musulmane d'Allemagne. Cette rencontre marque sa volonté de renforcer le dialogue avec l'islam modéré. Le pape n'ignore pas les tensions provoquées par le climat islamophobe qui se répand en Europe après les attentats de Madrid et de Londres et un peu partout dans le monde. Au lendemain de son élection, le 20 avril 2005, il a donné le ton de son pontificat en déclarant : "Je m'adresse à tous, y compris à ceux qui suivent d'autres religions ou qui simplement cherchent une réponse aux questions fondamentales de l'existence et qui ne l'ont pas encore trouvée ... Je m'adresse à tous avec simplicité et avec affection, pour assurer que l'Église veut continuer à tisser avec eux un dialogue ouvert et sincère, à la recherche du bien véritable de l'homme et de la société".

 

LES « Samedis du Centre »

 

Depuis notre dernier numéro d’avril 2005, deux conférences ont été données au Centre : l’une par Monsieur le Pasteur Elkana Thèra, secrétaire général de l’Alliance Biblique au Mali, le 7 mai, sur le thème : “La présentation de la Bonne Nouvelle dans les langues et cultures ouest-africaines : exigences et perspectives”, la seconde et dernière conférence de l’année 2004-2005, le 4 juin, a porté sur la brûlante question des sectes. La conférencière, Sœur Bernadette Michel Diarra, fcim, a su passionner son auditoire, non seulement en présentant la situation des sectes au Mali et dans le monde, mais aussi en faisant intervenir plusieurs personnes qui ont été, ou sont encore aujourd’hui, prises dans l’engrenage des mouvements sectaires. L’une d’entre elles, Monsieur André Coulibaly, en est sorti et a témoigné avec beaucoup de sincérité et de vérité sur son passage chez les Néo-Apostoliques. Il l’a fait en rappelant quel était l’objet de ses recherches, sur le plan spirituel, quand il avait adhéré à leur mouvement et comment, après ce séjour, il avait retrouvé avec joie l’Église de son baptême. Devant cette situation qui déroute plus d’un chrétien aujourd’hui, le Centre Foi et Rencontre vient d’éditer quatre petits dépliants, faciles à lire et qui résument ce qu’il faut savoir sur telle ou telle secte, surtout en quoi elle se distingue nettement du christianisme. Ainsi, on peut trouver au Centre Foi et Rencontre une information sur les Témoins de Jéhovah, les Néo-Apostoliques, les Moonistes et les Rosicruciens. En outre, toutes les conférences données durant l’année au Centre, sont aussi disponibles en deux versions : intégrales ou résumées sur un dépliant. En lien avec la communauté du Verbe de Vie, à Bamako et de l’année sabbatique qu’elle propose à des jeunes, le Centre Foi et Rencontre a organisé quatre sessions, l’une sur l’islam, une autre sur l’œcuménisme, une troisième sur la religion traditionnelle et enfin la dernière sur le thème des sectes. Ces sessions ont été tour à tour animées par le Père Josef Stamer, les Sœurs Françoise Dartigues et Bernadette Michel Diarra pour l’islam, l’œcuménisme et les sectes. La session sur la religion traditionnelle a été animée par Monsieur l’Abbé Jean-Joseph Fané. Cette dernière session faisait suite à la conférence qu’il avait donné au Centre, le samedi 2 avril dont le thème était : “Les religions traditionnelles, réalité du passé ? ” On pourra trouver au Centre Foi et Rencontre, des enregistrements audio de ces sessions ainsi que d’autres conférences qui permettent de mieux s’informer sur tout ce qui touche au dialogue et à la rencontre.

Père Josef Stamer.

 

Roger Schutz, une vie pour l’Unité

 

L

e fils de pasteur, frère Roger Schutz, originaire de Suisse et fondateur de la communauté œcuménique de Taizé, en France, s'est éteint tragiquement le 16 août 2005, à l’âge de 90 ans, poignardé par une jeune femme déséquilibrée, de nationalité roumaine. Roger Schutz présidait la prière du soir. Il était entouré, comme à l'accoutumée, de nombreux jeunes venus du monde entier. L'annonce de sa disparition a causé une immense émotion chez les chrétiens de toutes confessions, et parmi tous les autres croyants qui ont envoyé des messages de sympathie à la communauté. Qui était au juste Roger Schutz ?

 

ON PASSE À TAIZÉ COMME ON

PASSE PRÈS D'UNE SOURCE

Le 20 août 1940, en pleine seconde guerre mondiale, Roger Schutz fonde avec Max Thurian, tous les deux protestants et originaires de Suisse, une communauté de vie de prière, sur le modèle de la grande tradition monastique catholique. Ils choisissent un village très isolé et n'imaginent pas un seul instant, qu'un jour, des jeunes du monde entier graviraient leur modeste colline pour venir les rencontrer et puiser à la source du silence et de la prière. De passage à Taizé en 1986, le pape Jean-Paul lI a trouvé la formule lapidaire la plus appropriée pour définir Taizé : "On passe à Taizé comme on passe près d'une source ! " D'ailleurs, n'est-ce pas l'expérience de Taizé et de ses grandes rencontres internationales qui a donné au pape l'idée de lancer les J.M.J. ? On connaît leur succès aujourd'hui après la vingtième édition à Cologne au mois d’août dernier.

 

SIMPLICITÉ,

 

SILENCE ET PRIÈRE

Tout semble simple à Taizé ... pas de décors, pas de chants difficiles à apprendre, pas de liturgies compliquées ... mais une grande chapelle, prolongée d'une tente en été pour les grands rassemblements ... des chants sobres ou l'on répète une phrase ou un mot pour s'en imprégner (ils sont aujourd'hui traduits en plus de 50 langues), de petits tabourets ou carrément le sol pour s'asseoir et demeurer dans le silence et la prière. Tout y semble simple mais cette simplicité est le fruit d'un grand travail de réflexion.

 

UNE FAMILLE EXCEPTIONNELLE

"Restez ici, nous sommes si seuls !" lui dira une vieille habitante de Taizé, en 1940. Roger a déjà vagabondé à travers la Suisse et la France. Il cherche sa voie. On sait que sa famille a joué un grand rôle dans sa vocation. Son père, pasteur, le pousse à étudier la théologie, tandis que sa grand-mère, protestante évangélique, n’hésite pas à aller prier dans une église catholique. Elle est agacée que la réconciliation des chrétiens, à la sortie de la guerre, tarde tant, qu'elle n'en est qu'à ses balbutiements. Sa mère, musicienne, est très douce. Elle savait écouter et ne se fâchait jamais, dira Roger, en parlant d'elle. Les siens, leur sérieux, leur ouverture et surtout leur grande liberté ont forgé la personnalité de Roger Schutz. Jamais il ne s'enfermera dans les rites pas plus qu'il ne supportera les discussions sans fin sur les sujets de discorde. Il se placera largement au-dessus, non par orgueil ou par supériorité, mais parce qu'il pressentait que l'Unité était à ce prix. Pas étonnant alors qu'il ait tant rayonné et qu'on venait près de lui pour l'écouter et l'interroger. Pourtant, il était avare de paroles, préférant le silence et le recueillement. Il disait même, plaisamment : “Je trouve qu'on parle trop dans les églises !".

PLUSIEURS COMMUNAUTÉS À TAIZÉ

C'est le Frère Alois, 51 ans, originaire de Stuggart en Allemagne et de confession catholique, qui a pris désormais la tête de cette communauté œcuménique d'une centaine de frères venus d'une trentaine de pays. Ils sont catholiques, protestants ou orthodoxes. Avec Frère Roger, ils se sont découverts une vocation de l'accueil et de l'écoute. De jeunes bénévoles leur prêtent main forte, surtout l'été, et une communauté de Sœurs de Saint André, congrégation belge fondée au XIlle siècle, s’est installée au village depuis 1966 pour aider les frères. Depuis quelque temps, des Sœurs ursulines polonaises les ont rejointes pour le service des jeunes. La prière qui suit traduit bien la foi qui habitait Frère Roger ...

 

 

Se rencontrer dans la foi pour lutter contre le Sida

 

Le sida n'est plus un sujet tabou au Mali et l'engagement actif des leaders religieux, comme la prise de conscience générale, gagne du terrain face à la maladie. Après la découverte du premier cas de VIH/Sida au Mali en 1984, il a été mis en place le Programme national de lutte contre le Sida (PNLS). Plus tard en 1996, le Centre de soins, d'animation et de conseils (CESAC) a vu le jour dans l'optique de la prise en charge des personnes vivants avec le VIH. Malgré leurs divergences d’approche, les leaders religieux du Mali veulent s’unir pour combattre le mal. Au regard des religieux, toutes confessions confondues, les deux premières solutions (abstinence et fidélité) sont les seules qui soient conformes aux prescriptions du seul et même Dieu qu’ils adorent. Quant au préservatif, non seulement on sait bien qu’il n’est pas fiable à 100 % mais surtout, il est prétexte à la débauche, à l’adultère et au vagabondage sexuel et donc à tout comportement contraire à l’enseignement des religions. Au Mali, une “Alliance des leaders religieux, musulmans et chrétiens contre le Sida” vient de voir le jour. Sa création a été signalée le 12 juillet 2005 au Ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, en charge des cultes. Dans la lettre, signée du Président du Haut Conseil islamique du Mali, de Monseigneur Jean Zerbo, archevêque de Bamako et du Délégué général des Églises et Missions protestantes du Mali, on lit : “À travers cette organisation, nous, leaders religieux, voulons démontrer que les religions coexistent en parfaite harmonie dans notre pays et peuvent ensemble relever tous les défis. Ainsi, la mise en place de cette alliance est notre modeste contribution aux efforts considérables que déploient le Gouvernement du Mali et tous ses partenaires dans la lutte contre le Sida.” Les responsables de toutes les paroisses catholiques de Bamako se sont re-trouvés le vendredi 2 septembre à l’archevêché pour une première information sur cette nouvelle association. Le 6 septembre, ils se retrouvaient au Palais des Congrès, avec des musulmans et des protestants, afin de choisir les premières actions communes à mener.

 

Monsieur Emmanuel Sagara.

 

ActivitÉs du Centre Foi et Rencontre de Bamako

 

t Le samedi 2 avril, Monsieur l’Abbé Jean-Joseph Fané a donné une conférence sur le thème : “Religions traditionnelles, réalités du passé ?” ... et du 5 au 8 avril, à Sebeninkoro, en lien avec la communauté du Verbe de Vie, il a animé une session sur le même thème.

t Du 6 au 8 avril, à Dakar, le Père Josef Stamer a participé, au nom du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, à un atelier préparatoire pour un sommet des Chefs d’États sur le thème du dialogue islamo-chrétien.

t Les dimanches 10 avril, 8 mai et 12 juin, le Centre Foi et Rencontre a abrité trois rencontres de foyers islamo-chrétiens.

t Le samedi 17 avril, le Père Alain Fontaine a rencontré des jeunes chrétiens de Kati autour du thème: “l’influence des religions sur nous”.

t Du 2 au 4 mai, le Père Josef Stamer a animé la session annuelle sur l’islamologie au Grand Séminaire St Augustin à Samaya.

t Le samedi 7 mai, le Pasteur Elkana Thèra a donné une conférence sur le thème de l’Alliance Biblique au Mali. (voir page 2)

t Du 9 au 11 mai, Monsieur l’Abbé Marc Diarra a réuni les correspondants diocésain du secrétariat national pour le dialogue interreligieux et l’œcuménisme.

t le 12 mai, Sœur Bernadette Michel Diarra a animé une causerie avec les catéchistes du secteur de Kati ... du 24 au 27 mai, elle a donné une session sur le thème de l’œcuménisme à Sebeninkoro ... le samedi 4 juin, une conférence sur les mouvements sectaires au Mali et le 17 juin une causerie aux femmes des catéchistes du secteur de Kati.

t Du 26 juillet au 6 août, le Père Josef Stamer a participé à l’animation d’une session d’islamologie à Koumi, au Burkina Faso.

t Du 11 au 13 août, Monsieur l’Abbé Jean-Joseph Fané et Sœur Bernadette M. Diarra ont animé une session de formation des jeunes à Ouélessébougou.

t Le 1er septembre s’est tenu au Centre Foi et Rencontre, la première réunion du comité de pilotage pour l’année 2005-2006.

 

Courrier des lecteurs

 

t Monsieur Michel Coulibaly - paroisse de Koutiala. Je découvre avec plaisir les publications du Centre : le veilleur, les dépliants sur les conférences, etc. Ces documents entrent vraiment dans la formation de tout croyant, qu’il soit chrétien ou musulman. Bon courage à toute l’équipe du Centre.

 

 

Calendrier

 

t Du 26 au 30 septembre, le Père Josef Stamer anime à Abidjan, une session de formation dans le cadre du CFMA (consortium de formation Missionnaire d’Abidjan). Ce consortium regroupe plusieurs instituts religieux, dont les Missionnaires d’Afrique.

t Le 30 septembre, le Père Pierre Landreau et Sœur Françoise Dartigues, animent une session pour les monitrices des Centres Sociaux de Korofina, Kati et Koulikoro.

t Du 12 au 15 octobre, Sœur Bernadette M. Diarra participe au séminaire sur l'enseignement de l'islam dans les institutions catholiques à Ouagadougou, à l’invitation du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux.

t Le samedi 15 octobre, première conférence de l’année sur le thème : “Jean-Paul II, artisan de la Rencontre entre croyants” par le Père Josef Stamer.

t Du 7 au 11 novembre, le Père Jean Bevand et Monsieur l’Abbé Marc Diarra participent à la réunion Afrique de l’Ouest de la commission islamo-chrétienne.

 

 

 

Bonne rentrée à toutes et à tous