En famille (Burkina)

Créer des liens! A des degrés différents, nous appartenons tous à cette grande famille des Missionnaires d'Afrique, fondée par le Cardinal Lavigerie. Comme dans toutes les familles, il est normal que nous échangions les nouvelles des uns et des autres, surtout que cette famille est dispersée sur tout le continent africain. Voilà le but de ce bulletin écrit par les Missionnaires d'Afrique, Pères et Soeurs, pour eux-mêmes, leurs familles et leurs amis. 

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ÉDITORIAL
 
Chers parents et amis de la Famille Lavigerie,
 
Dans mon pays, les Rois Mages sont populaires. Entre Noël et l'Épiphanie, des groupes de jeunes Allemands, ou même d'adultes, vont de maison en maison, vêtus d'habits longs et multicolores, une couronne sur la tête. Souvent ils sont quatre, trois rois précédés de celui qui porte l'étoile fixée sur un bâton. Ils prient, et chantent, et écrivent sur les portes « Anno Domini 2006 C.M.B. » Les trois lettres signifient Gaspard, Melchior, Balthazar, noms que la légende a donné aux Rois Mages. La légende dit aussi qu'un des trois venait d'Afrique. Si par chance un vrai Africain habite la paroisse, c'est lui qui joue ce rôle. A défaut, un des Allemands se maquille le visage en noir.
 
Les chrétiens récompensent le groupe en donnant de l'argent et cet argent est destiné à la Mission. Ainsi, chaque année, des milliers de Rois Mages, que l'on appelle aussi les « Chanteurs de l'Étoile » permettent le financement de milliers de projets missionnaires dans le monde entier.
 
Les chrétiens de l'Allemagne soulignent ainsi le lien très fort qui existe entre la Mission et Noël. Oui, Noël est la fête missionnaire par excellence. A Noël, l'Église célèbre la venue du premier missionnaire, Jésus, envoyé par le Père pour nous sauver. Malheureusement, la fête de Noël prend aujourd'hui une signification plus superficielle. Pour beaucoup de nos contemporains, Noël est seulement la fête des enfants ou la fête qui réunit la famille pour un bon repas, la fête des cadeaux, des habits neufs. Prenons le temps pour réfléchir et méditer sur le sens profond de cette fête. Contemplons cet enfant dans la crèche, Dieu grand et tout-puissant devenu petit et vulnérable. « Merveille, Dieu nous aime, son Amour n'aura pas de fin ! »
 
Au nom des Missionnaires d'Afrique, Sœurs et Pères, je vous souhaite la joie de Noël et une nouvelle année 2006 bénie par l'Emmanuel, Dieu avec nous.

Sœur Gisela Harth,  Provinciale des SMNDA


 
Quatre nouveaux Missionnaires d'Afrique
originaires de la Province du Burkina

 

A Toulouse, en France, Magloire BAMALI et Michel-Yves EZIH du Togo ont prononcé leur Serment missionnaire en présence du Père Georges Jacques dans l'église Notre-Dame La Dalbade, le samedi 17 décembre et ils ont été ordonnés diacres par Mgr Marcus.
A Totteridge, en Grande Bretagne, toujours le 17 décembre, Sylvain YAMÉOGO de Koudougou et Simon OUÉDRAOGO de Kaya se sont engagés eux aussi dans la Société des Missionnaires d'Afrique.
 
Au noviciat de Samagan, Bobo-Dioulasso, le dimanche 30 octobre, les 21 novices ont été accueillis officiellement dans la Société des Missionnaires d'Afrique en recevant l'habit : gandoura et rosaire PB. La célébration était présidée par le Père Théo Caerts, Provincial, entouré de Emmanuel Ngoma et des Pères du noviciat, de Mater Christi et de la communauté Évêché.
Les novices viennent du Mali, du Ghana, du Congo RD, du Rwanda, de l'Uganda, de la Zambie, du Mexique, de la Pologne et du Burkina Faso (Kisito Koussé de Dédougou et Augustin Sawadogo de Dédougou).
 
Nouvelles de la Maison Lavigerie Ouagadougou
 
Chers frères en Christ,
Depuis le 20 septembre, les anciens étudiants sont  tous de retour au Grand Séminaire de philosophie, soit à la Maison Lavigerie. Tous ont passé de magnifiques vacances en famille, excepté pour nos deux frères burundais qui se sont rendus au Ghana pour un stage d'immersion en anglais. Vu l'arrivée de sept nouveaux aspirants, notre communauté se compose maintenant de 21 membres. Exceptionnellement cette année s'ajoutent deux pré novices, un de la Tanzanie, Richard Tumaïni Musaki, et l'autre du Kenya, John Ronald Bukembele.
De même, pour la première fois, notre communauté accueille deux moines bénédictins de Koubri, Jean-Christophe Yameogo et Jean Bosco Gnomon. Quant au staff, trois nouveaux formateurs se sont associés aux trois anciens pour former une équipe de vie fraternelle et de travail. Ce sont les Pères  Juan Manuel Perez Charlin de l'Espagne et Marc De Vos de la Belgique, ainsi qu'un laïc associé du Canada, M. Roland Babin. Ainsi, la communauté de la Maison Lavigerie comprendra six formateurs, deux pré novices, deux moines Bénédictins, six séminaristes en 3e année, huit en 2e et sept en 1re année.

La  cérémonie pour l'accueil des nouveaux formateurs et étudiants a été empreinte d'une très grande simplicité fraternelle comme sait accueillir un Burkinabè. On y a vu des sourires, de petites salutations, du zoom koom (eau de la farine), des présentations, des causeries, etc.

Le samedi 24, une messe solennelle a été célébrée afin d'offrir à Dieu notre communauté, nos travaux et toute notre année, pour qu'Il nous bénisse et nous comble de ses grâces. Auparavant, le vendredi 23, durant les Vêpres, chaque nouveau membre a reçu une bible, un chapelet et une image du pape Benoît XVI. Nous avons ensuite échangé fraternellement, jour et nuit, en petits groupes et en grand groupe, pour élaborer un projet de vie communautaire. Comme résultat, nous avons choisi comme thème de notre année spirituelle un extrait de l'évangile de saint Matthieu : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.» (Mt, 10,8)
Nous comptons sur vos prières pour nous aider à vivre notre année académique 2005-2006.
Dans la paix et la joie,

A Toulouse, en France, Magloire BAMALI et Michel-Yves EZIH du Togo ont prononcé leur Serment missionnaire en présence du Père Georges Jacques dans l'église Notre-Dame La Dalbade, le samedi 17 décembre et ils ont été ordonnés diacres par Mgr Marcus.
A Totteridge, en Grande Bretagne, toujours le 17 décembre, Sylvain YAMÉOGO de Koudougou et Simon OUÉDRAOGO de Kaya se sont engagés eux aussi dans la Société des Missionnaires d'Afrique.
 
Au noviciat de Samagan, Bobo-Dioulasso, le dimanche 30 octobre, les 21 novices ont été accueillis officiellement dans la Société des Missionnaires d'Afrique en recevant l'habit : gandoura et rosaire PB. La célébration était présidée par le Père Théo Caerts, Provincial, entouré de Emmanuel Ngoma et des Pères du noviciat, de Mater Christi et de la communauté Évêché.
Les novices viennent du Mali, du Ghana, du Congo RD, du Rwanda, de l'Uganda, de la Zambie, du Mexique, de la Pologne et du Burkina Faso (Kisito Koussé de Dédougou et Augustin Sawadogo de Dédougou).
 
Nouvelles de la Maison Lavigerie Ouagadougou
 
Chers frères en Christ,
Depuis le 20 septembre, les anciens étudiants sont  tous de retour au Grand Séminaire de philosophie, soit à la Maison Lavigerie. Tous ont passé de magnifiques vacances en famille, excepté pour nos deux frères burundais qui se sont rendus au Ghana pour un stage d'immersion en anglais. Vu l'arrivée de sept nouveaux aspirants, notre communauté se compose maintenant de 21 membres. Exceptionnellement cette année s'ajoutent deux pré novices, un de la Tanzanie, Richard Tumaïni Musaki, et l'autre du Kenya, John Ronald Bukembele.
De même, pour la première fois, notre communauté accueille deux moines bénédictins de Koubri, Jean-Christophe Yameogo et Jean Bosco Gnomon. Quant au staff, trois nouveaux formateurs se sont associés aux trois anciens pour former une équipe de vie fraternelle et de travail. Ce sont les Pères  Juan Manuel Perez Charlin de l'Espagne et Marc De Vos de la Belgique, ainsi qu'un laïc associé du Canada, M. Roland Babin. Ainsi, la communauté de la Maison Lavigerie comprendra six formateurs, deux pré novices, deux moines Bénédictins, six séminaristes en 3e année, huit en 2e et sept en 1re année.

La  cérémonie pour l'accueil des nouveaux formateurs et étudiants a été empreinte d'une très grande simplicité fraternelle comme sait accueillir un Burkinabè. On y a vu des sourires, de petites salutations, du zoom koom (eau de la farine), des présentations, des causeries, etc.

Le samedi 24, une messe solennelle a été célébrée afin d'offrir à Dieu notre communauté, nos travaux et toute notre année, pour qu'Il nous bénisse et nous comble de ses grâces. Auparavant, le vendredi 23, durant les Vêpres, chaque nouveau membre a reçu une bible, un chapelet et une image du pape Benoît XVI. Nous avons ensuite échangé fraternellement, jour et nuit, en petits groupes et en grand groupe, pour élaborer un projet de vie communautaire. Comme résultat, nous avons choisi comme thème de notre année spirituelle un extrait de l'évangile de saint Matthieu : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.» (Mt, 10,8)
Nous comptons sur vos prières pour nous aider à vivre notre année académique 2005-2006.
Dans la paix et la joie,

Florent Sawadogo  séminariste, 3e année


Des uns et des autres à travers le continent africain
 
En bref
 
Du Mozambique, Timothée Bationo correspond par SMS avec les siens. Après sa retraite annuelle, un petit ennui de santé l'a conduit vers l'hôpital. Il en est sorti le 13 novembre et remercie pour les prières.
 
De Tunisie, Pierre Songré : « Salutations de Sfax. Ici tout va bien. Je m'insère petit à petit dans mon nouveau milieu. Je suis bien occupé par les diverses activités paroissiales. Ici, c'est déjà l'hiver. Il fait froid, un peu comme à Rome, sauf que c'est plus humide. Bon temps de l'Avent et au plaisir de nous revoir au Faso en mai 2006.
 
Michel SANOU nous écrit depuis le lac Malawi 
 
P. Michel SanouBonjour,
Ici nous allons très bien et l'année pastorale bat son plein. Nous préparons la session des catéchumènes qui seront là dans les jours à venir. Notre paroisse est un peu trop vaste pour une équipe pastorale de 3 confrères. Elle s'étend sur 70 km au nord et 140 km au sud, au bord du lac. Elle comprend à l'est 2 îles d'environ 60km sur l'eau, à la frontière avec le Mozambique. Je vous donnerai prochainement le récit de mes voyages sur ces îles. Par deux fois j'ai cru me noyer et je n'ai pas hésité à faire mon acte de contrition. Nous allons sur le lac avec un bateau souvent très surchargé et, quand le lac est agité, nous courons pas mal de risques. Bref nous allons très bien.
Mon cours de langue n'a duré que 2 semaines et demie! Ce n'est pas parce que je suis un expert en langue, mais mon prof, un vieux confrère qui vient de rentrer en France, n'avait pas une santé au beau fixe. J'ai dû aussi rentrer en paroisse à cause de l'accident de mon curé et du départ en congé de l'autre confrère.
En effet, après son accident, le curé a été confiné au lit pour plus de 6 semaines. Il fallait bien quelqu'un dans la paroisse. Comme il fallait un curé, je fus curé pendant presque 2 mois, de mars à avril. Heureusement, mon supérieur de district a eu l'amabilité de me secourir au temps de la préparation des fêtes pascales. Vous vous imaginez un curé qui ne connaît pas la langue, ou du moins qui la connaît de façon très approximative? Bref, il semble que l'inexpérimenté a plus foi en l'Esprit Saint ou est du moins plus docile a lui que ceux qui se croient forts de leurs expériences. Eh oui, l'Esprit a fait son travail.
A présent, le curé va bien et le troisième confrère est de retour. Nous essayons tant bien que mal de visiter nos chrétiens. Nous comptons plus d'une vingtaine d'Églises sur notre paroisse, plus que dans aucune autre partie du Malawi. Avec elles nous essayons de promouvoir l'oecuménisme. Le dialogue avec l'islam nous occupe aussi car nous avons pas mal de musulmans dans la paroisse.
Bienvenue à la nouvelle équipe provinciale, merci et au revoir a l'équipe sortante. Bien des choses à tous les confrères.
Restons unis dans la prière.

Michel Sanou


Serge Moussa Traoré nous écrit d'Égypte où il étudie l'arabe.
 
P. Serge TraoréBonjour du Caire ! السَّلاَمُ علعكُمْ (as-salaam alaikoum) !
 
Je vais bien. Je n'ai pas encore eu de problèmes de santé, الْحَمْدُ لِلَّهُِ. (al'ham'dolillahi) : la chaleur d'août et de septembre était supportable. Maintenant c'est l'automne. Il fait froid le matin et le soir. Mais je n'ai pas encore besoin de manteau.
Après avoir quitté le Rwanda le 6 juin, je suis allé en Ouganda. J'ai eu une belle récollection sur la tombe des martyrs de l'Ouganda avec un confrère et ami burkinabé missionnaire en Ouganda.
J'ai remis entre les mains du Seigneur toutes mes expériences vécues au Rwanda. Ensuite j'ai revu des amis à Nairobi. Puis j'ai fait une escale à Bamako au Mali et je suis enfin rentré chez moi. Ce fut un plaisir de revoir mes frères et sœurs et mes amis.
Au début août, je me suis envolé pour la France, en route vers le Caire en Égypte. Durant mon séjour en France, j'ai pu visiter et admirer une foule d'endroits touristiques : en faisant le calcul des tickets d'entrée, je me suis rendu compte que j'avais dépensé une petite fortune. Mais ça valait la peine !
Je suis arrivé au Caire le 25 août 2005. Je n'ai pas eu de difficulté particulière à l'aéroport. On avait réussi à m'obtenir un visa touristique d'un mois. J'avais la photocopie du visa. On m'a fait attendre le temps de vérifier. Puis on m'a laissé entrer dans le pays.
Mais pour avoir un visa de long séjour, c'est tout un problème. Il faut se rendre à la sûreté nationale pour une interview. Le policier m'a posé deux questions. 1. Où résides-tu? 2. Qu'est-ce que tu comptes faire ici? On m'avait prévenu qu'il ne fallait pas prononcer les mots ‘missionnaire', ‘enseigner' et ‘étudier l'arabe'. Le prosélytisme chrétien est interdit en Égypte. Et il ne faut pas dire qu'on étudie l'arabe car ils pressentent alors qu'on étudie cette langue pour convertir les Égyptiens musulmans au christianisme.
Ce qui frappe d'abord, c'est la circulation. Beaucoup de voitures qui circulent à toute vitesse. C'est très difficile de traverser la route. La deuxième chose qui m'a frappé, c'est la sécurité. Il y a des policiers partout. On se croirait dans un pays en guerre. Et de fait, depuis l'assassinat du Président Sadate en 1981, le pays est en état d'urgence.
Il y a des millions de gens qui vivent au Caire: 20 millions le jour, 17 ou 18 la nuit ! Je vis sur une île qui s'appelle Zamalek. Elle est entourée par le Nil. C'est un quartier de riches où il y a beaucoup d'ambassades. Je vis avec un Missionnaire d'Afrique allemand, ordonné en avril, et avec un prêtre diocésain ghanéen.
J'ai été très bien accueilli jusqu'à maintenant par ceux que j'ai rencontrés. Dès que je dis que je suis Burkinabé, ils se souviennent que l'Égypte a remporté la coupe d'Afrique au Burkina en 1998. Alors la conversation devient chaude, dans un langage que Dieu seul peut comprendre ! Ils parlent arabe. Je parle un mélange bizarre de français, arabe, et anglais. Peu importe.
Il y a des millions d'Égyptiens chrétiens. Il paraît que les chrétiens forment 15% de la population. En Égypte, les relations entre chrétiens et musulmans sont très complexes. Si officiellement les responsables musulmans et chrétiens semblent vivre en harmonie, c'est une tout autre chose à la base. Les chrétiens ne sont pas libres et ils sont frustrés, marginalisés. Je me rends compte de la difficulté du dialogue islamo chrétien dans les pays arabo musulmans.
L'Égypte est un véritable musée. J'espère bien visiter quelques sites historiques. J'ai déjà nagé dans la mer rouge, la mer que le peuple juif a traversée ! J'ai escaladé le mont Sinaï, le mont de Moïse, la montagne des 10 commandements. Au pied de la montagne de Moïse, j'ai visité le monastère de Sainte Catherine. C'est un des plus anciens monastères chrétiens. Nous avons récemment fait le tour de certaines mosquées historiques du Caire. Cela nous a permis de comprendre mieux l'histoire de l'islam  avec ses différentes périodes et styles de construction.
Je ne passe pas mon temps à faire du tourisme ! La grande partie de mon temps, j'étudie l'arabe. Chaque leçon est un texte. Un professeur nous explique le texte. Un autre vient nous expliquer des points de grammaire. Un autre approfondit un point de linguistique. Un autre nous fait lire le texte puis nous fait une dictée. Un autre professeur nous pose des questions sur le texte étudié et il faut répondre en arabe. Ils se succèdent heure après heure. C'est passionnant tout cela. Mais c'est difficile, surtout la grammaire. L'analyse des mots d'une phrase est un casse-tête chinois ; je préfère dire maintenant un casse-tête arabe.
On nous apprend la messe et les prières chrétiennes en arabe. Puis un autre nous apprend l'islam : la profession de foi, la prière, le jeûne, l'aumône, le pèlerinage. Le tout en arabe. J'espère ne pas devenir musulman après avoir appris tout cela en arabe. Je trouve cela génial.
Le curé, un Père combonien, me disait récemment qu'il y a 52 nationalités dans la paroisse. Il y a beaucoup d'ambassades dans l'île, même celle du Vatican y est ! Nous y célébrons des messes en français, en anglais, en italien, et en arabe, bien sûr.
Le curé de la paroisse m'a demandé de l'aider pour les messes en français. Pour les autres langues, il a assez de vicaires (3). Je célèbre donc une messe en français le dimanche. J'aime bien célébrer à la paroisse. Ce ministère me permet de rencontrer des gens, sinon nous sommes trop isolés, entre nous dans notre maison, plongés dans l'étude de l'arabe.
Fraternellement,

Serge Traoré

Patrice Belem nous écrit d'Abidjan en octobre

Patrice BelemDu 5 août au 6 septembre 2005, j'ai bénéficié de la grâce exceptionnelle et jusque là unique de ma vie, de faire la grande retraite, c'est-à-dire la retraite de 30 jours conformément à l'héritage spirituel reçu de saint Ignace de Loyola (fondateur des Jésuites). Nous avons vécu cette retraite au Monastère des Carmélites à Logbakro situé à 5 kilomètres de Yamoussoukro sur l'axe Abidjan-Yamoussoukro.
 
Notre proximité de Yamoussoukro nous a offert l'opportunité de visiter la Basilique Notre-Dame de la Paix, quelques heures avant l'entrée proprement dite en retraite.
 
Cette belle visite de ce lieu saint m'a permis de contempler la largesse de Dieu et la splendeur des dons qu'il fait à l'homme. L'homme est invité à les accueillir, à les faire fructifier pour la Gloire et la Majesté de Dieu ainsi que pour le service des autres. Mû par l'inspiration de cette visite, j'ai pu entrer dans la retraite avec le cœur large et toute mon intelligence disposée à la voix de Dieu.
 
Nous étions quatre retraitants : trois étudiants Missionnaires d'Afrique et un Frère Marianiste. Notre accompagnateur fut le Père René Roi, un Jésuite français. Il nous a permis de bien cheminer tout au long des 30 jours dans un climat de prière, d'écoute de la voix de Dieu et de recherche de sa volonté sur chacun d'entre nous. Il nous a aidés à nous tourner vers Jésus (comme un tournesol tourné vers le soleil) pour le contempler longuement et intensément, et à nous laisser transformer et transfigurer par Lui à travers cette contemplation.
Grâce à cette retraite, j'ai davantage pris conscience de l'Amour infini de Dieu pour chacune de ses créatures, en particulier pour moi, et j'ai été invité à avancer au large dans cet amour en le partageant, sans l‘économiser, avec tous ceux que je rencontrerai sur le chemin de ma vie. Ce fut aussi pour moi l'occasion de discerner de plus près la mission que Jésus me confie pour que je puisse l'imiter plus intimement et plus intensément.

Nous commençons maintenant une  nouvelle année académique avec beaucoup d'enthousiasme et avec l'espoir que la situation politique et sociale nous sera favorable pour la terminer en beauté comme la précédente.

Patrice BELEM


Wilfried Zoungrana nous raconte son voyage en Zambie
 
Wilfried Stéphane ZoungranaNous sommes maintenant dans notre centre de formation, et nous aimerions vous donner quelques informations sur notre communauté. Voici maintenant un peu plus d'une semaine que nous sommes arrivés dans notre maison de formation, et environ deux semaines que nous avons quitté le Burkina Faso, notre très cher pays.
Le voyage était prévu pour le mardi 13 septembre à 17h 45 avec Air Burkina, mais l'avion a été reporté au lendemain mercredi 14 septembre. Ce n'est que presque vers 23h que Air Burkina a pu nous communiqué le report. Alors, ils nous ont pris en charge. Nous n'avons pas voulu déranger les gens à Ouaga, notamment le Père Guido. Nous étions avec deux Sœurs Missionnaires de Notre Dame d'Afrique qui partaient au Congo.
Nous sommes partis le mercredi matin à 11h45 via Bobo-Dioulasso avec Air Ivoire parce que Air Burkina avait toujours des problèmes. A l'atterrissage à Bobo, le pilote a découvert que l'avion était en panne et les gens qui étaient en bas ont vu que les pneus fumaient (premier cauchemar pour nous qui voyagions pour la première fois... et les avions qui tombent ces derniers temps). L'avion ne pouvait donc plus continuer. Air Burkina a appelé un avion au secours qui a quitté Abidjan pour venir nous chercher à Bobo. L'avion est arrivé à 17h alors que notre avion d'Abidjan sur Lusaka était prévu pour 17h 45. Il va s'en dire que nous avons raté cet avion. Nous avons alors saisi les gens à Bobo pour qu'ils nous arrangent un autre vol. Mais il y avait un autre problème : Kenyan Airways pouvait nous prendre le vendredi, mais le vol était prévu à 17h45. Il fallait donc trouver une solution et aussi nous arriverions tard à Abidjan. Nous sommes arrivés à Abidjan à 20h30, la compagnie nous amené dans un hôtel en attendant qu'on appelle le Père Jacques CHARON. Mais celui qui a expliqué l'endroit  au Père a mal expliqué et en plus c'était très loin de là où nous étions, en plus le climat qui y régnait ne nous était pas favorable. Il nous a donc demandé de dormir à l'hôtel. Ce qu'on a fait. Le jeudi matin il est venu nous chercher à l'hôtel, et nous sommes allés chercher des Burundais qui arrivaient. Nous avons passé deux jours dans le centre de théologie.
Le vendredi, les étudiants nous ont conduits à l'aéroport et à 17h45 nous nous sommes envolés vers Lusaka, via Lagos, Douala, Nairobi et enfin Lusaka. Nous sommes arrivés à Lusaka le samedi à 11h55, heure de Zambie, et 9h55, heure du Burkina. Notre Père économe nous attendait à l'aéroport. Nous avons passé trois jours à Lusaka. Le mardi matin, nous sommes partis sur Kasama, notre destination finale qui est à 900km de Lusaka. Nous sommes partis à 7h10 et nous sommes arrivés à 18h. Le maître des novices, pour nous attendre, avait reporté de trois jours la date de la rentrée. Nous avons effectué notre rentrée le mercredi, en l'absence de 3 novices qui sont arrivés plus tard, un Ougandais et deux Éthiopiens.
Dans la communauté, nous sommes 26 novices et 4 formateurs. Nous formons une communauté de 17 nationalités. C'est une belle communauté. Nous avons fait le programme du premier semestre jusqu'au 26 décembre. Nous vous mettrons au courant de tout ce qui se passera dans notre communauté. Nous nous excusons pour le temps, indépendant de notre volonté, que nous avons mis pour vous mettre au courant de nos nouvelles, parce que nous avons eu des problèmes d'électricité et d'ordinateurs.

Wilfried Stéphane ZOUNGRANA


CHEZ LES SŒURS MISSIONNAIRES DE NOTRE-DAME D'AFRIQUE


Nous venons vous partager différentes nouvelles qui ont tissé notre vie ce dernier temps :
 
Envois en Mission :
 
Dans le numéro précédent du 8 octobre, nous vous partagions la joie qui nous habitait à l'occasion de la première profession de nos Sœurs Emérite Kiloba, (congolaise), Libérata Harerimana (burundaise) et Mapendo Masirica Annonciata (congolaise).
 
Aujourd'hui, nous vous faisons part de leurs lieux de mission : Sœur Emérite est nommée en Mauritanie, à Nouakchott, Libérata au Mali à Kalabankura et Mapendo au Congo à Kinshasa.
Bonne mission à vous trois ! N'oubliez pas que le Seigneur vous a précédées.
 
  
Formation :
 
l) Noviciat :
Le Noviciat de Bobo a accueilli cette année 6 novices, dont trois originaires de la République du Congo : Germaine Bakeketa Katubilondi, Anasthasie Muzinga Kibawa et Antoinette Murhima et trois du Burkina : Apolline Traoré de Beregadougou, (diocèse de Banfora) Clémence Sawadogo, de Ouahigouya et Lucienne Zongo, de Bobo-Dioulasso.
 
A chacune notre encouragement pour vivre intensément cette étape du Noviciat. Nos prières et amitié vous accompagnent. De façon spéciale nous pensons à toi, Apolline, qui viens de perdre ton papa. Que le Seigneur lui donne paix et repos et à toi et à ta famille consolation et réconfort.
 
2) Postulat :
 
Cette année, dans la communauté du Postulat, c'est Georgette Ouedraogo, originaire de Ouaga qui a commencé son cheminement. Que cette expérience t'aide à mieux découvrir ce que tu cherches Georgette !
 
Notre soeur Jeanne d'Arc Wattara en mission au Burundi nous écrit :
 
Chers frères et sœurs missionnaires, tout d'abord mes félicitations à nos jeunes prêtres de cette année ! Soyez dynamiques dans vos postes de mission et témoins fervents de la fidélité de Dieu !
Aujourd'hui je vous écris de Gitega, Burundi, où je suis depuis le 20 juin dernier. En communauté nous sommes sept sœurs et nous attendons 3 aspirantes. Nous sommes bien insérées dans un quartier assez populaire surnommé « quartier swahili » car il y a là beaucoup de musulmans. Ces derniers, pour se distinguer de la population, parlent le « kiswahili » au lieu du « kirundi » qui est la langue locale. Moi pour être « tout à tous » c'est le kirundi que je parle.
Notre présence ici me réjouit beaucoup car nous vivons un aspect important de notre charisme : l'approche et le dialogue islamo-chrétien. Même si nous ne sommes pas engagées directement dans ce sens, nous sommes là et les relations sont bonnes. « Être avec » est ma force.
En attendant de faire mon stage pour recevoir l'autorisation d'exercer « l'art de soigner et guérir » comme on le dit ici, je travaille dans un centre de soins tenu par nous mêmes.
Au revoir et merci à chacun(ne) pour ces partages En Famille.


Merci à toi Jeanne d'Arc pour ta fidélité à nous donner de tes nouvelles. Bonne mission au Burundi !

 Sœur Finita Martinez
(nouvellement arrivée du Mali à la communauté de Ouaga Cathédrale)

 

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE
À TOUS !