Le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux fête ses 50 ans.

pope_paul_viCe dicastère a été institué par le pape Paul VI le 19 mai 1964, dans le sillage du concile Vatican II. A l’époque, le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux s’intitulait « secrétariat pour les non-chrétiens »; ce qui limitait quelque peu son action. En un demi-siècle, il a parcouru un long chemin, en cherchant à développer la rencontre avec les personnes d’autres religions.
Dans un communiqué publié à l’occasion de cet anniversaire, le dicastère souligne qu’à travers le dialogue avec le monde de Paul VI, le dialogue de la paix de Jean-Paul II, le dialogue de la charité dans la vérité de Benoît XVI, son œuvre se poursuit aujourd’hui à travers le dialogue de l’amitié porté par le Pape François.
Voici comment Paul VI annonçait, lors de son homélie de Pentecôte en 1964, l’instauration du dicastère: « Nous voulons vous annoncer quelque chose qui a une claire signification de Pentecôte: comme nous l’avons dit il y a quelque temps, nous allons instituer ici, à Rome, le ‘Secrétariat pour les non-chrétiens’, organe qui aura des fonctions bien différentes de celles du Secrétariat pour les chrétiens séparés, mais une structure analogue (…) Ainsi aucun pèlerin, si éloigné que puisse être, religieusement et géographiquement, son pays d’origine, ne sera complètement étranger dans cette Rome, fidèle encore aujourd’hui à son programme historique de ‘Patrie commune’, que lui conserve la foi catholique ».
Un an plus tard, le 19 mai 1965, Paul VI confiait au nouveau secrétariat les paroles du Christ: « ‘J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les mène’ » (Jean 10, 16), élargissant ainsi les priorités de ce dicastère, clairement tourné alors vers l’interreligieux.

« Au cours de ces cinquante ans, innombrables ont été les occasions de dialogue sincère, de collaboration, de recherche de voies communes pour répondre aux nécessités du monde. Nombreuses sont les personnes d’autres religions qui ont été rencontrées le long de ce chemin et qui en ont parcouru un bout avec nous. » Ces paroles remplies d’optimisme sont celles du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Un Conseil  qui se place au service des Eglises locales, en collaboration avec les Conférences épiscopales, et qui a progressivement développé sa réflexion sur la signification et les modalités de la rencontre avec des personnes d’autres traditions religieuses. (Source : Infocatho.be du 20.05.2014)

Appel d´amnesty international en faveur d´une jeune soudanaise condamnée à mort en raison de sa religion

500px-Amnesty_International_2008_logo.svgUn tribunal soudanais vient de condamner à mort une soudanaise chrétienne pour « apostasie » et à une peine de flagellation pour « adultère ». Meriam Yehya Ibrahim, enceinte de huit mois, est actuellement maintenue en détention avec son fils de 20 mois. Cette jeune soudanaise a été accusée d’adultère pour s’être mariée avec un chrétien du Soudan du Sud. Le tribunal a ajouté l’apostasie comme chef d’inculpation, lorsque Meriam Yehya Ibrahim, élevée dans la foi orthodoxe (sa mère était chrétienne et son père musulman a été absent pendant son enfance), a déclaré qu’elle était chrétienne et non musulmane. Amnesty International considère Meriam comme une prisonnière d’opinion, déclarée coupable en raison uniquement de ses convictions et de son identité religieuses.

Au moins 21 exécutions ont eu lieu au Soudan en 2013. Vingt-neuf condamnations à mort ont été signalées, mais on estime que le nombre réel est supérieur à 100. Les autorités soudanaises continuent de recourir à la peine de mort pour réprimer les activités des opposants, réels ou supposés, de groupes politiques d’opposition. (Amnesty International/ 16.05.14)

 

« timbuktu », superbe plaidoyer contre l’islam intransigeant des djihadistes

timbuktu-de-abderrahmane-sissako-cannes-2014_opt_« Timbuktu », un film émouvant et dur signé du réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, a lancé en beauté jeudi la compétition officielle à Cannes. Un scénario inspiré de faits réels: Tombouctou a bien été occupé pendant près d’un an en 2012 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), qui ont laissé de profondes cicatrices — amputations, coups de fouet aux couples « illégitimes », aux fumeurs, brimades et humiliations — avant d’être délogés par les forces françaises début 2013 via l’opération Serval.

Tombouctou, ville morte. Dans les rues de la ville ocre, baignées de la lumière du désert, des jihadistes armés d’AK-47 parlant l’arabe font régner la terreur: cigarettes et musique interdites, plus de football, gants, chaussettes et voile obligatoires pour les femmes, mariages forcés… Pour les habitants, de bons musulmans vivant en paix, le choc est rude. D’autant que les nouvelles règles édictées par ces hommes parlant l’arabe frôlent souvent l’absurde.

Un fait divers survenu au Mali a décidé le réalisateur à écrire « Timbuktu », tourné dans la ville-oasis mauritanienne de Oualata, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. « L’élément déclencheur a été la lapidation d’un couple non marié dans un village au nord du Mali (en 2012, ndlr), a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse à Cannes. Parce qu’on n’en a pas parlé, alors que quand un nouveau téléphone sort, la presse le filme. On devient indifférent à l’horreur si on ne fait pas attention », a-t-il lancé (Source :maliactu.net/15.05.14)