Burkina: le gouvernement présente ses condoléances aux Églises évangéliques

Le Premier ministre burkinabé Christophe Dabiré s'est rendu à la Fédération des églises et missions évangéliques pour présenter les condoléances du gouvernement (image d'illustration).
© OLYMPIA DE MAISMONT / AFP

Après l’attaque d’une église protestante à Hantoukoura dans l’est du pays, attaque qui a fait 14 morts dont de nombreux enfants, le chef du gouvernement s’est rendu au siège de la Fédération des églises et missions évangéliques pour présenter les condoléances du gouvernement.

Depuis le début de l’année, les attaques contre les lieux de culte et les fidèles se multiplient, toutes religions confondues. Le chef du gouvernement appelle les responsables religieux à ne pas céder à la division.

C’est la quatrième fois qu’une église subit une attaque depuis le début de l’année. L’église de Hantoukoura, dans la région de l’Est venait juste d’ouvrir ses portes, avec une vingtaine de fidèles. Elle n’avait même pas encore un pasteur selon le pasteur Henri Yé, président de la Fédération des églises et missions évangéliques.

« En vérité, il n’y avait pas de pasteur. Celui qui dirigeait, on a dû le prendre pour le pasteur. Les femmes ont été épargnées. Ils ont fait sortir les hommes, les ont couverts et leur ont tiré dans la tête. »

Selon le Premier ministre Christophe Dabiré, les attaques contre les lieux de culte et autre visent un seul but, déstabiliser le pays et faire chuter le régime en place.

« Nous sommes venus présenter nos condoléances et souhaiter que cette épreuve nouvelle que rencontrent la Fédération des églises et missions évangéliques et notre peuple ne soit pas une opportunité pour baisser les bras et dire que le désespoir est permis. Nous avons également dit que toutes les difficultés que nous rencontrons aujourd’hui, que ce soit les conflits intercommunautaires, que ce soit les attaques dans les églises, dans les mosquées, ce sont des choses qui nous viennent parce que les terroristes veulent déstabiliser notre pays. »

Cette visite du chef du gouvernement montre selon, le pasteur Henri Yé que le Burkina Faso est une nation famille et que cette unité et cette solidarité sont les clés de la victoire contre le terrorisme.