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Dimanche de Pentecôte : « Recevez l’Esprit saint » – année A

Spiritualité 

Partageons la parole de Dieu du dimanche 28 mai 2023, fête de la Pentecôte, avec les sœurs du carmel de Frileuse, situé dans l’Essonne, à la charnière du Grand Paris et de la Beauce.

  • La Croix 
Dimanche de Pentecôte : « Recevez l’Esprit saint » – année A
 
Fresque de la Pentecôte dans l'église Notre-Dame-de-Liesse, à Annecy, par J. Srellio (1948).RENÁTA SEDMÁKOVÁ/STOCK ADOBE

L’Évangile (Jn 20, 19-23)

C’était après la mort de Jésus ; le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.

Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

Autres lectures : Ac 2, 1-11 ; Ps 103 (104) ; 1 Co 12, 3b-7.12-13.

Comprendre

« Quand arriva le jour de la Pentecôte, ils se trouvaient réunis tous ensemble » (Ac 2, 1).

Chez les Juifs, sept semaines après la fête de Pâques, le cinquantième jour – ce que signifie le mot Pentecôte – est célébrée la fête appelée pour cette raison fête des Semaines. Sept semaines, sept fois sept jours, c’est le moment de l’accomplissement. Ce jour-là les Juifs font en particulier mémoire de la manifestation de Dieu à Moïse au Sinaï et du don de la Loi. C’est une fête d’alliance et de pèlerinage.

C’est pourquoi les disciples sont réunis et beaucoup de Juifs « venant de toutes les nations sous le ciel » se trouvent à Jérusalem. Et Dieu à nouveau se manifeste. Le « violent coup de vent » et « les langues qu’on aurait dites de feu » du livre des Actes des Apôtres sont comme l’écho du chapitre 19 du livre de l’Exode : le Seigneur se manifeste par des coups de tonnerre et des éclairs et descend dans le feu, la voix de Dieu répond à Moïse et le Seigneur l’appelle…

Méditer

Dans l’Évangile que nous écoutons aujourd’hui, nous sommes non pas le cinquantième jour, jour de l’accomplissement, mais au soir du premier jour, comme au commencement de la création… La liturgie déploie sur sept semaines le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus et du don de l’Esprit. Cinquante jours de joie pour célébrer la Vie que le Christ reçoit à nouveau de son Père pour nous, cinquante jours pour attendre et recevoir le don de l’Esprit ! « Pour accomplir jusqu’au bout le mystère de Pâques, tu as répandu largement aujourd’hui l’Esprit Saint sur ceux dont tu as fait tes enfants d’adoption en les unissant à ton Fils unique » (Préface de la Pentecôte).

Ce soir-là Jésus a montré aux disciples « ses mains et son côté ». C’est en voyant ses plaies que les disciples le reconnaissent comme le Seigneur. Le don de l’Esprit demeure lié à la Passion du Seigneur. C’est parce qu’il s’est abandonné au Père jusqu’à l’extrême, parce que, librement, il a vécu la Passion et remis sa vie sans rien se réserver qu’il peut donner l’Esprit.

Alors Jésus invoque à nouveau la paix sur les disciples et il les envoie. Ensuite, il souffle sur eux et il prononce une troisième parole : « Recevez l’Esprit Saint ». Arrêtons-nous sur ces trois versets d’une grande densité. Le premier don du Ressuscité est la paix, et dans cette paix, il envoie ses disciples comme le Père l’a lui-même envoyé. Mais il ne les envoie pas seuls, il souffle sur eux : comme le Créateur avait insufflé en Adam l’haleine de vie, il leur insuffle l’Esprit Saint. Dans cet Esprit, celui du Père et du Fils, ils vont pouvoir aller vers leurs frères avec la mission de remettre les péchés, de les rendre libres pourvu qu’ils accueillent le don de Dieu.

Aujourd’hui Jésus renouvelle en nous le don de son Esprit, ouvrons nos cœurs au souffle de Dieu et allons vers nos frères et sœurs leur annoncer la paix apportée par le Vivant !

Prier

Seigneur, entends ma prière. (…)

Le souffle en moi s’épuise, mon cœur au fond de moi s’épouvante. (…)

Je tends les mains vers toi, me voici devant toi comme une terre assoiffée.

Vite, réponds-moi, Seigneur : je suis à bout de souffle !

Ne me cache pas ton visage : je serais de ceux qui tombent dans la fosse.

Fais que j’entende au matin ton amour, car je compte sur toi.

Montre-moi le chemin que je dois prendre : vers toi, j’élève mon âme ! (…)

Apprends-moi à faire ta volonté, car tu es mon Dieu.

Ton souffle est bienfaisant : qu’il me guide en un pays de plaines. (…)

(Psaume 142)

 

Menacé d’inéligibilité, Ousmane Sonko annonce son retour à Dakar

Alors que le verdict de son procès pour viols devrait être prononcé le 1er juin, l’opposant sénégalais lance un appel à « une caravane de la liberté » qui devra s’élancer de Zinguinchor pour rallier la capitale.

Par Jeune Afrique
Mis à jour le 25 mai 2023 à 15:46
 
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Meeting du chef de l’opposition, Ousmane Sonko, à Ziguinchor, le 24 mai 2023. © MUHAMADOU BITTAYE / AFP

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024 et menacé d’inéligibilité, a lancé un nouveau défi à risque au pouvoir en annonçant son prochain retour à Dakar à la tête d’un convoi populaire à travers le pays.

À LIRE[Série] Au Sénégal, Ousmane Sonko et le procès de la dernière chance 

« Je vous donne rendez-vous à Dakar, soit [le président] Macky Sall recule, soit on lui fera face pour en finir », a-t-il lancé à ses partisans qui s’étaient massés devant sa maison de Ziguinchor en apprenant qu’il allait prendre la parole au lendemain de son procès pour viols, tenu en son absence.

« Caravane de la liberté »

« Le combat final, ça se passera où ? Ça se passera à Dakar !, a-t-il proclamé. Si vous êtes 2 000, que 1 500 rallient Dakar pour continuer le combat. » Ousmane Sonko a affirmé son intention de rentrer par la route et de transformer ces quelque 500 kilomètres de trajet en « caravane de la liberté ». Puis il a paradé ceint du drapeau sénégalais au milieu de ses sympathisants exaltés.

Il a précisé plus tard sur les réseaux sociaux qu’il comptait se mettre en route ce jeudi 25 mai, et a appelé les Sénégalais à converger vers Dakar.

C’est un nouvel acte de défiance à l’encontre des autorités de la part du président du parti Pastef-les Patriotes, troisième de la présidentielle en 2019, personnalité clivante mais populaire chez une partie de la jeunesse.

Garde étroite et menaçante

Ce mardi, Ousmane Sonko a brillé par son absence à son procès pour viols, disant craindre pour sa sécurité et remettant en cause l’impartialité de la justice. Il a toujours réfuté les accusations portées contre lui et dénoncé un complot destiné à l’écarter de la présidentielle. L’opposant risque son éligibilité, déjà compromise par une condamnation à six mois avec sursis pour diffamation contre un ministre.

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Plusieurs jours avant son procès, il s’est retranché à Ziguinchor, ville dont il est le maire. Ses partisans ont monté une garde étroite et menaçante autour de son domicile pour parer une éventuelle tentative d’arrestation. Les autorités et la justice ont fait le choix de ne pas chercher à l’arrêter.

Se retirer à Ziguinchor lui a permis « de gagner du temps » et de « remobiliser les troupes un peu partout », a expliqué Ousmane Sonko.

(avec AFP)

Au Mali, Choguel Maïga de retour sur la pointe des pieds

Victime d’un accident vasculaire cérébral qui l’a mis sur la touche pendant près de quatre mois, le Premier ministre malien a repris son poste en décembre dernier mais peine à retrouver son envergure passée au sein du régime de transition.

Mis à jour le 25 mai 2023 à 08:04

 

 

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Le Premier Ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, dans une dépendance de sa résidence officielle, à Bamako, le 16 octobre 2021. © Nicolas Remene pour JA

 

Quand il a été reçu par Assimi Goïta, le 25 novembre dernier, les images de son audience au palais de Koulouba ne sont évidemment pas passées inaperçues. Et pour cause : après quasiment quatre mois d’absence en raison d’un accident vasculaire cérébral (AVC) survenu en août 2022, Choguel Kokalla Maïga effectuait son grand retour sur la scène publique malienne.

« Par la grâce d’Allah, me revoici parmi vous en possession de mes capacités physiques », avait-il alors brièvement déclaré, ajoutant qu’il était désormais « prêt » à reprendre les affaires. Critiqué par ses adversaires qui ne voulaient pas le voir revenir à son poste, cet habile vétéran de la politique malienne a discrètement mobilisé ses lieutenants pour mettre la pression sur le président de la transition et les militaires au pouvoir.

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Dans les jours qui ont précédé son apparition à Koulouba, ses partisans ont inondé les réseaux sociaux de messages réclamant son retour. Choguel Maïga a également sollicité l’intervention du chérif de Nioro, le leader religieux le plus influent du Mali, en sa faveur.

Concurrencé par Abdoulaye Maïga

La stratégie est payante : le 5 décembre, le Premier ministre de 64 ans reprend officiellement ses fonctions, confiées au colonel Abdoulaye Maïga le temps de sa convalescence. Durant son intérim à la primature, le ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement a fait forte impression à certains de ses compatriotes.

Son discours à l’assemblée générale des Nations unies, à New York, le 24 septembre 2022, est ainsi resté présent dans de nombreux esprits. Il avait alors enchaîné les coups contre la France, la Cedeao ou encore Mohamed Bazoum et Alassane Ouattara. Des propos chocs qui lui avaient valu un accueil triomphal à son retour à Bamako, où beaucoup semblaient déjà avoir oublié son prédécesseur – lequel avait aussi prononcé un discours virulent à la tribune de l’ONU, en septembre 2021.

Depuis le retour de Choguel Maïga à la primature, beaucoup voient en Abdoulaye Maïga une sorte de Premier ministre bis. Désormais auréolé du titre de ministre d’État, ce colonel proche des militaires au pouvoir jouit d’une belle cote de popularité et s’est vu confier plusieurs dossiers stratégiques, à commencer par les différentes réformes institutionnelles et le référendum sur le projet de nouvelle Constitution, prévu le 18 juin.

Affaibli mais toujours utile

De son côté, Choguel Maïga n’est plus aussi visible qu’avant. De quoi entretenir les spéculations sur son état de santé réel ou d’éventuelles luttes intestines au sein du régime de transition. Selon Hamza Sow, du Cadre des partis et regroupement politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel, il n’est là « que pour la forme ».

« Depuis son retour, Choguel Kokalla Maïga est absent lors de la plupart des grandes rencontres. On ne l’a par exemple quasiment pas vu lors de la visite de Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, à Bamako [en février]. Bien qu’il soit Premier ministre, il ne contrôle plus comme avant : ses prérogatives ont été amputées, ses sorties sont diminuées, parfois elles sont ratées… », ajoute le jeune opposant, en référence à la tournée du chef du gouvernement à Gao, fin février dernier, durant laquelle il n’avait pas pu se rendre dans sa région natale d’Ansongo.

Il n’empêche. Assimi Goïta et les colonels connaissent parfaitement le pouvoir de nuisance de ce Premier ministre au verbe haut, aussi affaibli soit-il, qui avait été à la pointe de la contestation contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, et sa capacité à mobiliser les foules – le tout dans un contexte de grogne populaire croissante. Politicien madré, il joue aussi un rôle de bouclier pratique pour parer les attaques des opposants. Ses conseils se révèlent également précieux pour les novices en politique que sont Goïta et ses camarades putschistes.

À LIREFace à Assimi Goïta, existe-t-il encore une opposition ?

Dans les rangs du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), le parti de Choguel Maïga, pas question d’évoquer un quelconque affaiblissement. « Il n’y a aucune difficulté entre le Premier ministre et les militaires au pouvoir, affirme Diakaria Diallo, cadre du mouvement des jeunes du parti. Depuis son retour aux affaires, leurs rapports se sont même fortifiés. »

Malgré tout, le marigot bamakois continue à bruisser de rumeurs de tensions récurrentes entre les colonels et le Premier ministre. L’intéressé, fatigué par son passage aux affaires et, surtout, par son AVC, aurait, lui, abandonné toute ambition présidentielle.

Alassane Ouattara bientôt au Nigeria

Le chef de l’État ivoirien, qui entretenait des relations parfois complexes avec Muhammadu Buhari, a prévu de se rendre à l’investiture du successeur de ce dernier, Bola Tinubu.

Par Jeune Afrique
Mis à jour le 19 mai 2023 à 16:16
 

 

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Muhammadu Buhari et Alassane Ouattara, le 20 avril 2015. © AFP

 

Actuellement en séjour en France, Alassane Ouattara a prévu d’assister le 29 mai à Abuja à l’investiture de Bola Tinubu, élu à la présidence du Nigeria le 1er mars dernier.

Réchauffement ?

La présence du chef de l’État ivoirien sera un signe de réchauffement et de normalisation des relations entre les deux pays. Selon nos informations, Abidjan prévoit d’ailleurs d’inviter Bola Tinubu pour une visite d’État, de travail et d’amitié.

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C’est la première fois depuis son accession au pouvoir en 2011 qu’Alassane Ouattara se rendra à l’investiture d’un président nigérian. En mai 2015, lors de la première élection de Muhammadu Buhari, il s’était fait représenter par Charles Koffi Diby, l’ancien président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec). La deuxième investiture, en 2019 s’était déroulée en plus petit comité et en l’absence de chefs d’État étrangers.

Quelques désaccords

Si les relations commerciales n’ont pas paru en souffrir (la Société ivoirienne de raffinage – SIR – a continué à s’approvisionner en pétrole brut nigérian), Alassane Ouattara et Muhammadu Buhari ont parfois eu des désaccords, lesquels ont pu s’exprimer lors des sommets de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

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Parmi les points de divergence, l’éco, la monnaie sous-régionale en cours d’adoption, mais aussi plusieurs dossiers de diplomatie. Selon certaines sources, Buhari suspectait – sans preuves – son homologue ivoirien d’avoir soutenu ses adversaires (Goodluck Jonathan en 2015 et Atiku Abubakar en 2019) et lui en tenait rigueur.

La Côte d’Ivoire et le Nigeria avaient néanmoins été sur la même ligne lors de la réélection, à la tête de la Banque africaine de développement (BAD), du Nigérian Akinwumi Adesina, qui était contesté par les Occidentaux pour des questions de gouvernance. Pas de dissensions non plus lorsqu’il avait été question d’obtenir la libération de 46 militaires ivoiriens détenus pendant de longs mois par la junte malienne, dirigée par le colonel Assimi Goïta.

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En septembre dernier, Buhari avait d’ailleurs dépêché à Bamako Geoffrey Onyeama, son ministre des Affaires étrangères, pour exiger la libération desdits soldats, avant de menacer les autorités maliennes d’une opération militaire.

Le Nigeria avait aussi pesé dans le choix de la Côte d’Ivoire pour abriter le siège du projet de l’autoroute Abidjan-Lagos – un programme de 15,6 milliards de dollars destiné à interconnecter la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria. Alassane Ouattara, lui, avait soutenu la désignation de l’ancienne ministre nigériane des Finances, Ngozi Okonjo Iwealaà la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2021.