Dans "Jeune Afrique"

Coup d’accélérateur pour les salles de spectacle africaines de Vivendi

 

Conakry, Douala, Niamey et Ouagadougou... Après une première à Yaoundé au Cameroun en juin dernier, le groupe de communication et de divertissement Vivendi avance ses pions dans son plan de développement d'un réseau panafricain de salles de cinéma et de concert, CanalOlympia.

Le déploiement d’un réseau de salles de cinéma et de concert que le groupe de communication et de divertissement Vivendi (Universal Music Group, Canal+, Dailymotion) veut implanter en Afrique subsaharienne —  « 100 à terme » selon Vincent Bolloré, président du conseil de surveillance — s’accélère.

« Après l’ouverture au public ce 11 janvier de la salle CanalOlympia à Conakry en Guinée, suivront celles de Douala au Cameroun le 18 janvier, de Niamey au Niger le 1er février et de Ouagadougou au Burkina Faso le 25 février, premier jour du festival panafricain du cinéma et de la télévision Fespaco » , écrit le groupe dans un communiqué. Et de préciser que « plusieurs salles supplémentaires devraient voir le jour dans d’autres pays africains au cours de 2017 ».

Les nouvelles salles polyvalentes s’ajoutent à la première du genre inaugurée à Yaoundé en juin, sur le campus de l’Université de Yaoundé 1 à Ngoa-Ekélé, qui avait alors été bâtie en trois mois par la société camerounaise Kalfrelec. Toutes ces salles peuvent accueillir 300 personnes en leur sein et jusqu’à plusieurs milliers de personnes pour des programmations ouvertes sur l’extérieur.

Synergie

La logique de synergie de cette expansion africaine de Vivendi, groupe diversifié aux 10,76 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015 et impliqué de la production à la distribution des divertissements, est désormais revendiquée, tout particulièrement avec ses filiales déjà très établies sur le continent.

En commençant par Canal+ — la chaîne cryptée a dépassé les 2,5 millions d’abonnés actifs africains selon David Mignot, le directeur général de Canal+ Afrique, interrogé par J.A. dans son numéro 2922  — qui fait profiter CanalOlympia de sa notoriété. Par ailleurs, Studiocanal, le producteur de films et séries dont Vivendi est actionnaire à 100%, « contribue largement » aux 18 séances de cinéma par semaine qui doivent être à l’affiche des salles.

Mais aussi Canal+ Overseas [la division internationale du groupe français] qui « participe à la programmation des films africains, avec notamment les films signés Nollywood TV » [chaîne de fiction africaine distribuée en exclusivité dans les bouquets de chaînes Canal+ disponibles en Afrique], indique Vivendi dans son communiqué.

Côté billetterie, c’est Digitick, le spécialiste de la vente de billets en ligne dans lequel Vivendi a pris une participation majoritaire, qui est mis à profit avec « un système simple et adapté pour le marché africain ».

 

Qui est l’imam Ibrahim Dicko, la nouvelle terreur du nord du Burkina ?

Depuis quelques semaines, Ibrahim "Malam" Dicko, un prédicateur radical de Djibo, donne des sueurs froides aux services de sécurité burkinabè, qui s'inquiètent de son influence grandissante dans le nord du pays.

Il était encore inconnu il y a quelques semaines. Il est désormais considéré comme l’ennemi public numéro un dans la province du Soum, tout au nord du Burkina, le long de la poreuse frontière avec le Mali. Car les responsables sécuritaires burkinabè en sont aujourd’hui convaincus : l’imam Ibrahim Dicko, dit « Malam », a contribué à l’attaque qui a coûté la vie à 12 militaires le 16 décembre à Nassoumbou, dans le nord du Burkina, près de la frontière avec le Mali.

Depuis quelques semaines, Ibrahim "Malam" Dicko, un prédicateur radical de Djibo, donne des sueurs froides aux services de sécurité burkinabè, qui s'inquiètent de son influence grandissante dans le nord du pays.

Fespaco : les 20 films en compétition présentés à Abidjan

Par Jeune Afrique avec AFP
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Vingt films seront en compétition pour le grand prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Le plus grand rendez-vous du cinéma africain se déroulera du 25 février au 4 mars dans la capitale burkinabè, ont annoncé jeudi les organisateurs à Abidjan.

L’annonce de la programmation a été faite jeudi 5 janvier en Côte d’Ivoire, invitée d’honneur du 25e Fespaco.

Au total 1 000 films ont été présentés à la sélection cette année, une hausse de 30% par rapport à 2015. Vingt ont été retenus pour concourir pour le grand prix de l’Étalon d’or de Yennenga, a annoncé lors de la conférence internationale de lancement le délégué général du Fespaco, Ardiouma Soma.

Les réalisateurs des 20 films en course sont issus de 15 pays. Parmi eux, deux Ivoiriens et trois Burkinabè. Les autres sont originaires du Maroc, de la Tunisie, de la Guadeloupe, du Bénin, du Ghana, du Mali, du Niger, du Sénégal, de la Tanzanie, du Cameroun, de l’Éthiopie, de l’Algérie et de l’Afrique du Sud.

Longs et courts métrages, films documentaires, séries télévisées et films issus des écoles africaines de cinéma seront primés. La plus haute distinction, l’Étalon d’or de Yennenga, sera décerné le 4 mars par un jury international, a indiqué Ardiouma Soma.

La 25e édition du Fespaco rassemble, chaque année impaire, la crème des réalisateurs, comédiens, techniciens du 7e art africain. Cette année, le prestigieux festival aura pour thème : « Formation et métiers du cinéma et de l’audiovisuel ».

Accent mis sur la sécurité 

Le Fespaco a révélé par le passé de grands noms du cinéma africain. Parmi les plus célèbres, le Mauritanien Abderrahmane Cissako, le Marocain Nabil Ayouch, le Nigérian Newton Aduaka, le Burkinabè Gaston Kaboré et le Malien Souleymane Cissé.

Cette année, le budget est de 1,2 milliard de francs CFA (2 millions d’euros). Le gouvernement burkinabè a assuré qu’un effort serait plus particulièrement consenti pour assurer la sécurité de la manifestation à Ouagadougou, touché par une attaque jihadiste qui avait fait 30 morts le 15 janvier 2016.