Prudence renforcée pour les ONG
dans l'est du Burkina Faso

A Fada (image d'illustration), la vie continue normalement mais les agents de terrain des ONG redoublent de prudence (image d'illustration).
© Wikipédia

Au Burkina Faso, alors que se mène la traque contre les bases terroristes dans l’Est, les ONG en activité fonctionnent pour le moment normalement. Mais des mesures de sécurité ont été prises pour les agents sur le terrain.

A Fada, Pama ou Gayéri, la vie continue normalement et la population vaque à ses occupations, souligne une chef de projet. Mais il est demandé aux agents sur le terrain de faire très attention aux « inconnus ». Les insignes, macarons ou tout autre signe distinctif ont été retirés des véhicules. L'objectif est d'éviter de se faire remarquer par les terroristes ou bandits, explique un responsable d'une ONG.

« Nous n'avons d'autre choix que de rester et travailler pour les populations, mais pour les déplacements nous nous référons aux consignes des forces de défense et sécurité », relate un chef de projet.

Les déplacements se faisaient sous escorte des forces de sécurité. Mais depuis que ces derniers sont la cible des terroristes, les escortes sont réduites.

Projets retardés

Pour ces responsables d'organisations non gouvernementales, l’inquiétude se situe dans les délais d'exécution des projets. « Nous avons réduit les heures de travail et parfois on évite d'aller sur le terrain en cas de menace », précise notre interlocuteur. Il affirme que certains délais ne seront pas respectés et qu’il faudra expliquer cela aux partenaires qui financent les projets.

Tous les responsables que nous avons appelés ont souhaité rester anonymes pour éviter toute exposition. « On ne sait pas qui nous attaque et il faut éviter de se dévoiler », justifie le responsable d'un projet financé par des partenaires européens

 

Voici la carte sécuritaire du Burkina le 19 septembre 2018

Risques Burkina