Le Père Joseph ClochardLe Père Joseph CLOCHARD

Depuis Juin dernier, j’ai quitté l’évêché de Dori puisque le nouvel évêque, Mgr Laurent Dabiré, a été ordonné en avril 2013. J’ai donc rejoint mon poste de curé de la paroisse d’Aribinda et avec une toute nouvelle communauté sacerdotale, nous avons commencé la nouvelle année pastorale 2913-2014.

Je vous présente la fameuse équipe choc ! Un jeune polonais, Martin Zagula, qui était La communauté d'Aribindadevenu l’administrateur paroissial pendant mon absence, et maintenant notre économe, un jeune père du Malawi qui nous vient du Niger, le père Makoka Joseph , un père espagnol qui nous vient du diocèse voisin, Kaya, la soixantaine,Père Eugénio Jover et moi-même, le vieux !. Mais il y a aussi 2 jeunes stagiaires : Simon Chege, du Kenya en deuxième année de stage sur la paroisse et Sidney Sinda, aussi du Malawi ! « Nos différences, loin de nous diviser, nous enrichissent ! »

Notre pastorale dans ce milieu sahélien ressemble à 2 grandes ailes d’un oiseau !

Tout d’abord l’animation de nos Communautés Chrétiennes de Base (17 villages actuellement et 5 autres demandent !) en majorité des mossis, avec une quinzaine de catéchistes animateurs ruraux et aussi une communauté de 4 sœurs de Notre Dame du Lac, qui tiennent un CREN (centre de récupération pour enfants dénutris) à 12 kms d’Aribinda. Cette aile-là nous prend le plus gros de notre temps et de nos finances !

L’autre aile est notre vie commune avec cette immense majorité de musulmans (95% ) de musulmans d’un islam teinté très fort de traditions culturelles animistes. Nous essayons d’être présents aux événements locaux et aussi de participer autant que faire se peut au développement à travers nos services comme un dépôt pharmaceutique, notre centre avec bibliothèque, notre soutien dans le scolaire, la recherche de l’eau par les forages (4 l’an passé), un foyer pour les jeunes filles (une vingtaine actuellement) qui viennent au lycée venant des villages éloignés… et mille services pour des nécessiteux…

Bref, c’est bien notre mission telle que le préconise notre cher pape François (Nous l’aimons beaucoup !) : une vie de proximité au service de tous au nom de notre foi au Ressuscité !

Mon projet personnel pour 2014

Vous savez que je n’ai pas pu prendre mon congé comme prévu l’année dernière à cause du service que je rendais à l’évêché comme administrateur du diocèse de Dori. J’ai demandé à le prendre cette année et même de prendre le temps de me ressourcer pendant un mois de retraite à Manrèse, un centre jésuite au Québec avec aussi quelques modules de formation dans le sens de l’accompagnement spirituel. On me l’a accordé ! Alors, dès la dernière semaine de février, je vais passer dire bonjour à la famille, puis dès début de mars, le 3, je prendrai l’avion pour le Canada. Je compte bien aussi aller dire bonjour à des amis confrères et autres canadiens avec qui j’ai vécu au Burkina.

Je pense rentrer les derniers jours de mai pour la France et prendre mon congé normal. J’espère bien alors que nous pourrons partager quelques heures ensemble… Et je devrais repartir pour début septembre vers le Burkina. Au même endroit ? Je ne sais pas encore mais mes supérieurs me le diront en temps voulu !

 

Le Frère Emmanuel DuprezLe Frère Emmanuel DUPREZ

L’an dernier je vous parlais du projet de déplacement de la Conférence Episcopale, devenue trop exiguë pour pouvoir abriter l’ensemble des activités de celle-ci et nous étions à la recherche de financements lorsqu’il y a cinq mois j’ai été abordé par les responsables de la banque voisine du siège actuel, la Société Générale Burkina Faso, filiale de la Société Générale de France, et qui lorgnait notre terrain afin de pouvoir s’agrandir elle-même aussi.

Vendre un terrain et une maison à quelqu’un qui en est profondément désireux, c’est être alors en position de force pour négocier, et comme en plus c’était une banque, les négociations furent rapidement menées à notre propre satisfaction d’abord, mais aussi en fin de compte de la banque elle-même. Ce qui nous a aussi encouragés à la vente, c’est le fait que nos diverses demandes d’aides pour la construction d’un nouveau siège ne trouvaient guère d’échos.

Nous avons conçu deux bâtiments de huit bureaux et huit chambres à l’étage, un troisième bâtiment avec salon, réfectoire, bibliothèque et à l’étage chapelle et salle de réunion, ces trois bâtiments allant être réunis entre eux par un petit passage couvert, et un quatrième bâtiment pour les divers services de cuisine, buanderie etc. Aussi pour essayer de tenir notre engagement nous avons pris quatre entreprises demandant à chacune de faire d’abord bien, avant de faire vite. Aujourd’hui les travaux avancent correctement mais je crains fort que fin février sera trop court pour que l’on y soit mais sans doute en fin mars, même si tout n’est pas fini, on devrait pouvoir y emménager. On négociera avec la banque un délai de grâce qui m’étonnerait s’il devait être refusé.

Le chantier est à Ouagadougou, dans la grande cour du Centre Cardinal Paul Zoungrana. Ce n’est donc pas une nouvelle structure qui se met en place mais comme un aggiornamento ou renouvellement pour une meilleure efficacité des différents organes de l’Eglise du Burkina et notamment de ses diverses commissions.

J’étais à Toma pour le centenaire de la création de cette paroisse par les Missionnaires d’Afrique, quatrième implantation après Koupéla, Ouagadougou et Réo. Quelle belle fête ! Quelle foule immense de chrétiens et de jeunes ! Il y avait naturellement plus de monde à l’extérieur que dans l’église bien qu’elle ait été agrandie et refaite. On y a lu les noms de tous les Pères, Prêtres et Soeurs qui se sont succédé dans cette paroisse. Tous ont du être heureux, pour certains depuis le ciel, de voir le fruit de leur travail.

Toma, village de Mathias Sow pour ceux qui le connaissent, mais tout d’abord village de Monseigneur Zéphyrin Toé qui allait avoir ses 85 ans mais qui nous a devancés au ciel il y a quinze jours. Si j’avais été nommé économe du diocèse de Nouna Dédougou par Monseigneur Jean Lesourd en 1971, Monseigneur Zéphyrin Toé qui lui avait succédé en 1973, m’a confirmé dans cette fonction d’économe que j’ai assumée jusqu’en fin 1993. Vingt et un an d’une véritable collaboration entre lui et moi pour tout ce qui concernait matériel et finances. Je ne me souviens d’aucune tension entre nous, mais la joie d’avoir pu collaborer ensemble, construire et développer ce diocèse.

Le Père Callistus BaalabooreLe Père Callistus BAALABOORE

Beaucoup peut-être ne savent pas que j’ai changé d’adresse. Après le recyclage en Belgique, je suis maintenant au Togo où depuis l’année passée les Missionnaire d’Afrique ont commencé une nouvelle fondation avec deux confrères, Theo Caerts et Oscar Nyaminane, et je les rejoins pour faire une communauté de trois comme c’est un principe des Pères Blancs. J'en suis encore à l'installation et à la découverte du milieu.

Mes premières impressions sont positives. Une communauté des confrères ouverts et une communauté chrétienne désireuse de participer dans la construction de la communauté.

En premier lieu, nous avons comme projet la construction d’un presbytère, de l’église et d'un bloc de salles des classes pour plus de 200 enfants qui étudient sans confort, sous un hangar qui est en même temps le lieu de prières et de messe. Notre rêve est de construire dans le meilleur délai des salles de classe pour donner des bonnes conditions d’études. Cela est notre priorité. Puis le presbytère et l’église.

Mon projet immédiat comme je vous écris maintenant est de vous souhaiter mes vœux de  Noël et de Nouvelle Année. Que le Prince de paix vous donne la bonne santé, la paix et bénisse vos projets de vie.