L’hebdomadaire de la paroisse de Dyou n°96 du lundi 01 mars 2021. Retour sur les lectures du 2ème dimanche de Carême B: Rendez-vous avec les amis de Dieu.

Kiye 2020
Première Lecture
: (Genèse 22, 1–2, 9–18)

Deuxième Lecture : (Romains 8, 31–34)

Évangile : (Marc 9, 2–10)


Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou dans le diocèse de Sikasso au Mali.

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? …Qui accusera ceux que Dieu appelle ? » (Rm 8, 31-33).

 Oh, quelle audace, Saint Paul! Comme il parle avec hardiesse et détermination en dépit des réalités de notre monde ! Cela ne pouvait être que le fruit d’une expérience intime et profonde qu’il aurait faite de sa rencontre et de sa relation avec Dieu ! Bravo Saint Paul de nous enrichir de ton expérience.

Bien-aimés dans le Seigneur, que retenir comme richesse spirituelle des lectures de ce deuxième dimanche de Carême de l’année liturgique B  qui partent du sacrifice d’Abraham au récit de la transfiguration,? Comment comprendre qu’en plein temps de Carême, la liturgie de l’Eglise nous évoque la transfiguration de notre Seigneur ? A quoi ce saut qualitatif nous invite-t-il  et quel sens donnons-nous à cela ? Un point retient notre attention: l’assurance mieux, la récompense mieux de ceux et celles qui mettent leur confiance indéfectible en Dieu et s’attachent à Lui, que Saint Paul reprend audacieusement dans la deuxième lecture dans cette formulation : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? …Qui accusera ceux que Dieu appelle ? » (Rm 8, 31-33).

Frères et sœurs en Christ,  Abraham a eu confiance en Dieu en acceptant de lui offrir en sacrifice son fils unique, celui qu’il aimait (Gn 22,2). C’est cela que le récit de la transfiguration que nous lisons en ce deuxième dimanche de Carême voudrait nous dire, en anticipant ainsi, la gloire de la résurrection à venir du Christ : « Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, jusqu’à ce que le Fils de l’Homme soit ressuscité d’entre les morts.»(Mc 9, 9) Au nom de sa confiance en Dieu, la passion devient chemin vers la gloire, vers  la résurrection. Il en va de même pour tout celui qui met sa confiance en Dieu. Peu importe les souffrances de ce monde, peu importe la méchanceté des hommes, cela te donne un visa pour la gloire sans fin, cela prépare ta résurrection.

Bien-aimés dans le Seigneur, utopie ou réalité ? Chacun de nous a certes, déjà fait une quelconque expérience de la présence de Dieu dans sa vie. Aussi minime qu’elle soit, cette expérience a laissé des traces dans notre vie que si nous nous rappelons de cela, il y a de quoi donner raison à Saint Paul. La confiance en Dieu et s’attacher à lui n’est pas une option facile à prendre. Cependant, s’y accrocher jusqu’au bout, donne à l’homme de remporter une couronne de gloire que nul homme ne peut ravir, une couronne qui ne se fane jamais, comme le fut l’expérience d’Abraham que nous venons de lire dans la première lecture de ce dimanche. Abraham reste pour ce faire, la figure non négligeable de la confiance et de l’attachement à Dieu, à qui Dieu fait une grâce exceptionnelle : « puisque tu as fait cela et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te bénirai et je multiplierai ta descendance comme les étoiles du ciel, comme le sable du bord de mer. Ta descendance l’emportera sur ses ennemis. Toutes les nations de la terre se verront bénies en ta descendance parce que tu as obéi à ma voix. » (Gn 22, 1618)

Oui chers frères et sœurs en Christ, c’est cette confiance en Dieu qui a fait éclater le cœur de Pierre de joie lorsqu’étant avec le Seigneur, il s’écria : « Maître, comme il est que nous soyons ici ; nous allons dresser trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »  En fait, Pierre ne savait plus que répondre, car ils étaient saisis d’une joie sans précédente, la joie de croire. La foi en effet, chasse la peur, surtout la peur d’ouvrir nos vies au Christ de manière inconditionnelle et de lui consacrer tout notre être, tout ce que nous avons de précieux comme Abraham. Cette peur naît souvent de notre attachement excessif aux biens temporels, de nos ambitions et peut nous empêcher d’entendre la voix du Christ, qu’il nous transmet dans l’Église, surtout lorsqu’il nous appelle à être avec lui comme Pierre, Jacques et Jean.

Bien-aimés dans le Seigneur, chaque jour qui passe, dans nos différents exercices de prière et précisément dans la célébration eucharistique, Jésus nous invite nous aussi à être avec lui. Nous sentons-nous débordés de joie comme Pierre, au point de vouloir rester longtemps avec lui ? Oui, disons-le, s’il est vrai que les lectures de ce 2ème dimanche de Carême de l’Année liturgique B comportent une richesse incommensurable, un aspect cependant mérite d’être souligné comme la colonne vertébrale de la liturgie de ce jour, c’est que la confiance en Dieu et le ferme désir de s’abandonner à sa volonté anticipent déjà la résurrection des élus de Dieu à l’exemple du Christ et offrent une certaine audace et une fierté d’appartenance au Christ.

Le Seigneur soit avec vous !

✍🏽 Père KIYE M Vincent, Missionnaire d'Afrique

Paroisse de Dyou

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