Enfants maliens adoptés en France: le témoignage de Pauline

L'association Rayon de Soleil a organisé plus de 320 adoptions au Mali entre 1989 et 2001.   
 

L'association Rayon de Soleil a organisé plus de 320 adoptions au Mali entre 1989 et 2001. CRÉDITMICHELE CATTANI / AFP

Ces jeunes adultes ont déposé plainte à Paris contre l'association Rayon de Soleil et l’une de ses ex-responsables. L'organisation assurait aux familles maliennes que les adoptions étaient temporaires, et aux familles françaises qu’elles étaient plénières. Plus de 320 personnes ont été adoptées au Mali entre 1989 et 2001 par ce biais. Témoignage.

Aujourd’hui, Pauline a 26 ans. Il y a un an et demi, elle est contactée via Facebook par Marie, elle aussi adoptée au Mali durant cette période. « Elle m'a envoyé un article de presse malien dans lequel j'ai retrouvé le nom de mes parents adoptifs avec une photo de moi, prise en France », raconte t-elle à Nicolas Rocca, du service France de RFI

Pauline décide donc de se replonger dans son dossier avec sa mère adoptive, où elle trouve de très nombreuses irrégularités : « Par exemple, j'ai trois dates de naissance dans mon dossier. Mon papa, il a trois prénoms différents. La photo sur le passeport avec lequel je suis arrivée en France, c'est un petit garçon, c'est pas moi... Mais Rayon de soleil avait toujours des réponses rassurantes. »

« Retrouver ma famille biologique »

Au Mali, un enfant ne peut être adopté que s'il est abandonné ou si tous ses parents sont morts, ce qui n’était pas le cas de Pauline.

Les responsables de l’époque ne travaillent plus au sein de l’association Rayon de soleil, mais les plaignants désirent qu’on les aident à faire toute la lumière sur leur adoption.

« Ce que je veux, c'est toute la vérité, réclame Pauline. Et mon rêve, c'est de retrouver ma famille biologique, que ce soit mes parents, même si ce ne sont pas mes parents, même s'ils sont décédés ou autre... Un frère, une soeur ou une tante... J'ai vraiment ce besoin-là de retrouver mes origines. »

Comme d’autres, elle compte donc retourner au Mali dans l’espoir de retrouver un membre de sa famille. L’association mise en cause était déjà impliquée dans une affaire similaire au Pérou.

 
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