Kiye 2020L'hebdomadaire de l'aumônerie des jeunes de la Paroisse de Dyou: Rendez-vous du père Vincent KIYE avec les jeunes, n°64 du 03/05/2020
 « Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé... » (Jn 10, 1-10)
Bien-aimés dans le seigneur,
Recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou / Kadiolo au Mali
 Comme chaque semaine, nous voici pour ce rendez-vous hebdomadaire au cours duquel nous nous engageons de vous offrir des interprétations originales des textes de la liturgie pour nourrir la foi des enfants de Dieu que nous sommes et nous profitons des réseaux sociaux pour une large diffusion de son message d’amour et de paix.
Frères et sœurs en Christ,
Il est vrai que chaque célébration liturgique de l’Eglise est une occasion que le Seigneur se saisi pour se dire à la conscience de l’homme que nous sommes et nous communiquer les grâces dont nous avons besoin pour notre sanctification et la gloire de son. Ressuscité des morts le matin de pâques, les trois premiers dimanche de pâques, appelés dimanches des apparitions, rapportent comment, ressuscité des morts le troisième jour, Jésus apparu à ses disciples pour les investir de la mission d’aller au monde entier, annoncer cette Bonne Nouvelle et convier toute chair à une vie à son exemple pour espérer ressusciter un jour comme lui. Ces trois premiers dimanches de pâques restent une théologie qui nous préparait à entrer dans le mystère que nous célébrons ce quatrième dimanche de pâques, dit DIMANCHE DU BON PASTEUR.
Les textes liturgiques qui nous sont proposés pour notre méditation, particulièrement l’évangile nous présentent Jésus comme la porte de la bergerie, mieux comme le Bon Berger, venu pour que ses brebis aient la vie et l’aient en abondance. Mais en quoi Jésus est-il, non seulement berger mais Bon Berger ? Qu’est-ce que cela veut dire pour nous ? qu’a-t-il réellement fait pour se dire Bon Berger ? Voilà autant de questions que nous pouvons nous poser dans une quête de sens pour comprendre et nourrir notre foi.
Oui chers frères et sœurs,
Que Jésus se dise la porte de la bergerie ou le Bon Berger ne souffre d’aucun doute lorsque nous recourons aux textes bibliques et plus précisément à l’exemple de vie qu’il a menée. Nous connaissons certes, ce qu’un berger, appelé aussi pasteur. Les images ne sont pas rares autour de nous. Le berger c’est celui qui guide les brebis. Et dans la plus part de cas, sa position de derrière ou de devant les brebis varie suivant les zones que doivent traverser les animaux. Tantôt il est devant pour montrer le bon chemin aux brebis, tantôt il se place derrière les animaux. Il s’efforce à connaître les espaces verts et les points d’eau pour abreuver les animaux. Il s’efforce à les connaître une à une. Sa grande préoccupation reste la santé des brebis, ce qui fait l’objet de son rêve de nuit. Et lorsque le pâturage se fait rare, cela lui coupe parfois le sommeil parce que préoccupé par la santé du troupeau. Il se donne corps et âme, supporte les intempéries, chaleurs et pluies, insectes et autres bestioles, risque sa vie dans la brousse dans le souci de guider et garder son troupeau. Il connaît ses brebis ; celle qui est rebelle, celle qui paraît fragile ou fatiguée, celle qui est malade etc. Jésus a accompli cette mission dans le cadre qui fut le sien, avec le plus d’attention possible et de façon non négligeable. Il n’a cessé de prendre soin de nous par ses enseignements avec dextérité. Il n’a cessé de nous guider par l’exemple de sa vie comme nous venons de l’entendre dans la deuxième lecture. Il a donné sa vie pour nous qui sommes les brebis de la bergerie de son Père.
La récompense d’un tel exemple de vie, de la qualité d’une telle vie ne pouvait être que la résurrection des morts. C’est ce qu’atteste l’apôtre Pierre dans la première lecture de ce dimanche tirée du livre des actes des apôtres, au chapitre 2, le verset 14 puis 36-41 : Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous aviez crucifié »
Oui chers frères et sœurs en Christ,
Si jésus a été constitué par Dieu Seigneur et Bon pasteur de nos âmes c’est parce qu’il est Serviteur souffrant annoncé dans le livre d’Isaïe, lui qui dans son corps a porté nos péchés sur les bois. Lui le juste qui passait partout en faisant le bien, il fut réduit au rang de malfaiteur. Insulté sans rendre l’insulte, il s’en remettait à celui qui juge avec Justice. Par son sacrifice unique en son genre, il nous a ouvert les portes de la vie et nous a laissé un mémorial pour que nous marchions sur ses traces, comme nous le dit l’apôtre Pierre dans la deuxième lecture. Par la qualité de sa vie, une vie agréable à Dieu, Jésus est et cela de façon incontestable, le médiateur entre Dieu et les hommes. Il est la « porte » de la bergerie.
Oui bien-aimés dans le Seigneur,
Malgré cette réalité incontestable, l’homme de notre temps traîne encore les pas à embrasser cette magnifique porte de la bergerie, puisque malade de l’autonomie, du rationalisme et d’immédiateté.
·         Nous sommes tous quelque peu malades d’autonomie dans la mesure où, nous voudrions trouver Dieu par nous-mêmes, en faire une réalité facile à cerner et l’enfermer dans nos catégories intellectuelles.
·         Nous sommes tous malades du rationalisme chaque fois que nous voulons connaître Dieu avec nos seules forces, et même le réduire à une idée vaine et abstraite de nos représentations.
·         Nous sommes malades d’immédiateté  chaque fois que nous trouvons irritants les signes au moyen desquels Dieu se dit et se donne à nous (la révélation), ainsi que les instruments à travers lesquels il s’offre à nous pour nous combler de ses multiples grâces. Et parmi ces instruments, nous citons les sacrements de l’église. Curieusement pour certains, cette même Église leur apparaît comme un obstacle, une instance de moralisation qui étouffe leur liberté et les endort. Et pourtant, l’Eglise, corps du Christ est le lieu où l’évangile, qui rapporte la vie du Christ, modèle par excellence de vie qui plaise à Dieu.
N’est-ce pas là, des erreurs qui relèvent de notre maladie de la mondanité, d’autonomie et de rationalisme ? L’Église est, bien au contraire, le plus beau don que Dieu ait fait aux hommes de tout temps. En elle, vit le Christ, qui est la « porte » par laquelle nous devons entrer pour arriver à Dieu. Il l’est par l’exemple mieux, par la qualité de sa vie ; une vie tellement authentique que personne sur terre n’a imitée ou copiée de façon originale d’un seul iota. Il est le « Bon Pasteur » qui a donné sa vie pour ses brebis que nous sommes.
Oui chers frères et sœurs,
Si nous voulons aller vers Dieu nous devons contempler et imiter l’exemple de sa vie que rapportent les saintes écritures. Nous devons former ensemble une même famille, la famille des enfants de Dieu qui soit son « troupeau » et par là, ne faire qu’un avec lui. Ainsi notre marche vers le Père sera sans détour. Puis Dieu nous y aider dans sa bonté. Amen
Le Seigneur soit avec vous !
✍Père KIYE Mizumi Vincent, Mafr
Aumônier paroissial des jeunes
Paroisse de Dyou/Diocèse de Sikasso-Mali
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Whatsapp : (+223) 72 65 74 82
 
L'hebdomadaire de l'aumônerie des jeunes de la Paroisse de Dyou n°65: Rendez-vous du stagiaire Jean-Marie Nduwayo
avec les jeunes du 11/05/2020
« Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés...» (Jn15,12-17)
Chers frères et soeurs en Christ,
Recevez nos Salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou/Kadiolo dans le diocèse de Sikasso au Mali.
Bien-aimés dans le Seigneur, en ce début de la  5ème semaine de Pâque, souhaitons-nous la paix du Ressuscité mutuellement ! Que chacun de nous dise à son proche : Jésus t’aime car tu es précieux à ses yeux.
Frères et sœurs dans le Christ, aujourd’hui le Christ nous donne un commandement de nous aimer les uns les autres comme lui-même nous a aimés. Il nous commande de pratiquer son commandement d’amour envers nos frères et sœurs sans exception. Durant cette semaine nous sommes invités à réfléchir sur l’amour dont le Christ nous a aimés jusqu’à donner sa vie pour notre salut. Et nous invite chacun à faire de même, à sauver nos frères et soeurs par des engagements évangéliques. C'est là l'horizon de l'imitation du Christ et la condition pour être son ami. Comme il nous le dit: « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande ».
C’est un amour vrai, sans partie prise; un amour désintéressé quinmet l'homme au centre en tant qu'image de  Dieu.
Et nous, quelle est la qualité de notre amour?Où en sommes-nous avec cette recommandation du Christ ? A être honnête, nous nous rendrons compte que nous sommes loin de pratiquer  le véritable amour que nous recommande le Christ. Parce que nous sommes bourreaux de préjugés qui nous empêchent d'aimer véritablement.
Bien-aimés, l’amour que Jésus nous recommande aujourd’hui, c’est la joie d’aimer et d’être aimé dans la tendresse. C’est aimer du fond de son cœur sans hypocrisie. C’est donner sa vie a la manière des vrais époux qui, par amour, donnent leur vie et assument la responsabilité de parents. Ils acceptent le sacrifice de leur temps et de leur être en faveur de leur famille : soigner, protéger, éduquer et former leurs enfants comme des personnes.
 L'amour véritable trouve sa source dans celui du Christ qui nous dit: « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure.»
Un amour à la manière du Christ porte toujours du fruit. Ainsi, un couple qui s'aime a la manière du Christ, accueille les enfants. 
En effet, le Christ nous a confiés des dons, des talents, la connaissance pour que nous les mettions au service des autres. Eh bien, il nous arrive, peut-être ou parfois, de prendre nos responsabilités, nos postes, nos boulots, nos talents comme de petits dieux en se méfiant des autres pensant que nous sommes privilégiés et plus bons que les autres. Par là, nous nous sentons satisfaits et nous regardons les autres comme des êtres inutiles pour nous. Saint Paul dans la première lettre aux Corinthiens nous dit que même quand je parlerais les langues des hommes et des anges, quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. (1Co13, 1-2) C’est en aimant que Dieu nous aime aussi.
« Alors tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera ». Voici la promesse, bien-aimés du Christ, que Jésus nous fait une fois que nous aimions les uns les autres. Que devons-nous faire pour garder cette promesse ? IL nous faut parier à tout ce qui nous empêche de nous aimer les uns les autres.
Voici ce que Saint François de Paule nous recommande dans sa lettre de 1486 : « Abandonnez les haines et les inimitiés ; veillez à éviter les paroles dures ; si elles se sont échappées de votre bouche, ne répugnez pas à procurer le remède par cette bouche qui a causé les blessures ; ainsi pardonnez-vous mutuellement pour ensuite ne plus vous souvenir de vos torts. Garder le souvenir du mal, c’est un tort, c’est le chef-d’œuvre de la colère, le maintien du péché, la haine de la justice ; c’est une flèche à la ponte rouillée, le poison de l’âme, la disparition des vertus, le ver rongeur de l’esprit, le trouble de la prière, l’annulation des demandes que l’on adresse à Dieu, la perte de la charité, l’iniquité toujours en éveil, le péché toujours présent et la mort quotidienne ».
Pour conclure, comme la prière de notre père nous demander de pardonner les autres pour que nous soyons pardonnés, de même nos intentions et nos prières seront exaucées si nous accomplissons le commandement de Jésus : de nous aimer les uns les autres. Ainsi, nous devenons des vrais disciples et amis de Jésus.
Le Seigneur soit avec vous!
✍🏾  Jean-Marie Nduwayo, stg Père Blanc
A la Paroisse de Dyou/Kadiolo
Whatsapp : (+223) 72657482
 
 
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