Kiye2019
L'hebdomadaire de l’aumônerie des jeunes de la paroisse de Dyou, n°60 du 06 avril 2020 : exposé lors de la récollection communautaire du Père Ivor Mutamba (Stg. Père Blanc)
«  Adam, où es-tu?» (Gn 3, 9-12)
Chers frères et sœurs en Christ,
Recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou/Kadiolo au Mali dans le diocèse de Sikasso.
Bien-aimés dans le Seigneur, pendant que nos regards sont tournés vers la passion du Christ en cette semaine sainte, appelée aussi semaine de la passion, voilà que nous vous ramenons sur un texte des débuts de la création : le péché de nos premiers parents. Est-ce une négligence des enjeux de l'heure de notre part ou bien une inspiration juste lorsque l'on sait qu'on ne peut  comprendre l'histoire du salut de l'humanité sans recours aux origines de la création dont le but fut le salut qui se définit comme tirer ou soustraire quelqu'un d'un danger, le préserver de ce qui le menace. En créant l'homme, Dieu l'a tiré ou soustrait du néant pour l'appeler à l'existence afin qu'il soit avec lui.  C'est là le salut. Sauver, c'est tirer du péril, prendre avec soi. Mais qu'en est-il de cet homme tiré du néant ? Qu'est-il devenu après ? Que suis-je devenu depuis que Dieu m'a appelé à l'existence pour qu'aujourd'hui il me pose à moi cette question: Où es-tu ?
Chers frères et soeurs, notre méditation de cette semaine n'est rien d'autre que le thème que notre confrère, le Père Ivor Mutamba (Stagiaire Père Blanc) nous a proposé pour la récollection communautaire de ce lundi 06 avril 2020. Juste une question que Dieu posa à Adam dans le Jardin d’Éden lorsque ce dernier, suivant les mauvais conseils de son cœur endurcit, se détournât de son Créateur.
En effet, en plaçant Adam dans le jardin d'Eden, Dieu le voulait de cultiver l'amour, de rependre l'amour en lui et autour de lui. Dieu l'a couronné de gloire et d'honneur. Dieu a ainsi voulu que l'homme soit épanoui. Malheureusement, ce dernier  n'en est pas resté là. Il s'est détourné de son Dieu. Il a fui la face de Dieu. C'est notre attitude chaque fois que nous manquons d'amour. Chaque fois que le désir désordonné nous emporte et nous fait abandonner la voie de la sagesse de Dieu.  C'est tout le péché de l'homme : le manque d'amour envers Dieu et envers le prochain. Par manque d'amour nous nous coupons de Dieu. Et Dieu nous demande : Où es-tu ? Parce que Dieu ne voit pas les témoignages d'amour autour de nous. C'est lorsque l'on manque d'amour que l'on ouvre la porte à tous les maux, qu'on commet toute sorte de péché :  on viole, on vole, on détourne la femme d'autrui, on pille les richesses de tout un peuple,  on combat l'autre, on s'impose sur l'autre, on rivalise l'autre, on tue, on ment etc. On enfreint sa relation avec Dieu et avec autrui. Ce thème est choisi pour nous aider à méditer sur notre relation avec Dieu qui nous aime tant  ; avec le prochain car Dieu ne nous a pas créé seul. Avec nous-mêmes parce que nous sommes le temple de l'Esprit Saint,le temple de Dieu. Témoignons-nous vraiment de plus d'amour à toutes ces instances ? Pour ce faire, nous devons être des hommes et des femmes qui écoutons la parole de Dieu comme nous dit le Psaume 94,7-8 : «…. Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ? Ne fermez pas votre cœur comme au désert, comme au jour de tentation et de défi…..» Cet exercice souvent et facilement négligé de tous, reste cependant un gage incontournable pour donner satisfaction à la question que Dieu pose à chacun de nous chaque jour qui passe: où es-tu ? Ainsi nous lui répondrons alors: Mais voici, je fais ta volonté, celle d'aimer.  
Parlant d'Adam et Eve, Dieu leur avait donné tout ce dont ils avaient besoin que symbolise ici ce précieux jardin d'Eden dont nous parle l'écrivain sacré. Tout y était beau, et tout leur avait été soumis. Malgré tout, ils n’étaient  pas satisfaits et ont voulu les superflus. Ils ont fini par  succomber à la tentation. Nous aussi, il nous arrive de tomber de temps en temps dans la tentation comme nos premiers parents (Adam et Eve). Nous cédons à l’insatisfaction, devant le désir d'avoir et d'être plus. Nous voulons être et posséder au-delà de nos mérites, au-delà de nos capacités, de nos compétences et talents. De surcroît, nous envions les autres, nous les jalousons, nous les tuons de plusieurs manières, par la médisance, la calomnie, la désobéissance, l'indifférence etc. Bref, nous manquons d'amour. Nous ne pouvons plus apprécier les autres ni les choses à leur juste valeur. Nous devenons pessimistes redoutables. Nous manquons de jugement appréciatif. Nous offensons Dieu et notre prochains. Nous devenons plus dangereux qu'un lion affamé à cause de nos désirs désordonnés. Nous trahissons Dieu qui nous a créés avec des désirs. Devant notre manque d'amour, Dieu nous pose la question: Où es-tu? et cela à trois niveaux :
- Où es-tu dans ta relation avec  lui (Dieu). Qu’est-ce qui constitue le blocage dans ma relation avec Dieu? Est-ce que je prends mon temps pour écouter la parole de Dieu et la mettre en pratique ?  Est-ce que je suis satisfait et reconnaissant des dons et/ou talents reçus de Dieu ou bien je cherche toujours les superflus ?
- Où es-tu dans ta relation avec ton prochain? Où es-tu dans ta relation avec tes confrères, tes consœurs en communauté? Où es-tu dans ta relation avec tes ouvriers? Tes enfants, ta femme, tes collègues de service?: Qu’est-ce qui fait blocage dans ma relation avec mes frères et sœurs ? Est-ce mon orgueil, la jalousie ou bien l’esprit de compétition, de rivalité, le manque de pardon? etc ;
- Où es-tu dans ta relation avec toi-même? Est-ce que tu es fier de toi-même, de ce que tu es sans  toutefois te comparer aux autres ? Est-ce que tu te pardonne moi-même ou es-tu dur avec toi-même ?   Qu’est-ce qui t’habite lorsque tu rentres dans ta chambre? Est-ce la colère ? La frustration ? Est-ce le complexe sous toutes ses formes?
Que ces trois questions principales  nous aide pendant notre méditation au cours de cette semaine afin de voir où en sommes-nous dans nos rapports avec ces trois instances de notre vie.
Voilà un chemin sûr qui nous conduit vers pâques. Et soyons sûrs que malgré nos fragilités humaines, Dieu ne se fatigue pas de nous chercher. Comme nous dit le livre de l'Apocalypse de Saint Jean : «….voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai la cène avec lui et lui avec moi…. » (Ap. 3, 19-21) Donc la clé est dans nos mains pour ouvrir la porte de nos cœurs afin que Dieu y entre pour y faire sa demeure.  
Le Seigneur soit avec vous!
✍🏾Père Ivor Mutamba (Stg. Père Blanc)
Paroisse de Dyou/Diocèse de Sikasso-Mali
E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Whatsapp : (+223) 72 65 74 82

L'hebdomadaire de l’aumônerie des jeunes de la paroisse de Dyou, n°61 de l'Octave de paques 2020 : Rendez-vous du Père Vincent KIYE avec les jeunes.

Jésus lui dit: "Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu?" (Jn 20, 11-18)
Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou/Kadiolo au Mali.

Le Seigneur est vraiment ressuscité, alléluia! Sa lumière a resplendi, Alléluia!

Bien-aimés dans le Seigneur, qu'il nous plaise de commencer cette exhortation par une notre particulière: un balisage sur notre approche de la Pâques chrétienne que nous formulons en ce terme: la Pâques chrétienne "Jésus-Christ, ce bon ouvrier qui a mérité son salaire: la résurrection d'entre les morts le troisième jour". Car, dira saint Jean, « Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts » (Jn 20, 1-9).
 Loin de nous l'idée de méconnaître cette affirmation traditionnelle selon laquelle, la résurrection du Christ fut la manifestation de la puissance de Dieu sur les forces du mal, mieux le passage de la mort à la vie, de l'esclavage à la liberté. Notre approche est celle de la christologie d'en bas, d'un Jésus pleinement humain et dont la qualité de son humanité révèle son messianisme et devrait inspirer des milliers des chrétiens à travers le monde. C'est un détail important qui retient notre attention et que nous voulons partager avec vous. Jésus a vécu son humanité de manière tellement authentique et la qualité d'une  telle humanité ne pouvait qu'être que couronnée par un acte inédit de la part de Dieu: la résurrection.  

En effet, si vous aviez fait attention dans les lectures qui nous avaient été proposées la nuit de pâques, d'un clin d'oeil, nous avions parcouru presque l'histoire de toute la Bible, de la création à l'événement Jésus-Christ. Et nous avions compris que dès la création, Dieu avait voulu que la lumière soit. Et la lumière fut. Au fil de l'histoire, cette lumière s'est faite chair, en la personne de Jésus-Christ, la vraie lumière venue en ce monde pour dissiper les ténèbres de nos péchés. D'où, le symbole du feu et du Cierge pascal: Lumière du Christ! Il a été la vraie lumière par toute sa vie, et principalement par ses actes. Mis à mort par ceux qui n'aiment pas la lumière, ceux qui sont dans les ténèbres et dont les oeuvres sont ténèbres, Jésus ne pouvait guère connaître la corruption du tombeau parce que la qualité d'une telle humanité ne pouvait qu'être couronnée par un acte inédit qu'est la sortie du tombeau et l'ascension au Ciel à la droite du Père. La terre ne pouvait pas l'engloutir. La qualité de son humanité devient pour ainsi dire, le lieu du dévoilement messianique.
Joyeuses pâques à vous tous et toutes. Puisse le ressuscité nous combler de sa lumière de la résurrection afin que nous puissions nous aussi, devenir jour après jour, lumière pour nos frères et soeurs. Et à ce prix, croire nous aussi, en la résurrection de nos propres corps.
Après la résurrection Jésus commence la série des apparitions. Aujourd'hui mardi 14 avril 2020 ce fut l'apparition à Marie Madeleine. Jésus lui dit: "Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu?" (Jn 20, 11-18) que pouvons-nous retenir de cette apparition?
Lorsque nous recourons au texte de l'Évangile de ce mardi 14, Saint Jean nous dit qu'': En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs..." Par cette péricope de l'Évangile Saint nous traduit le coeur d'une femme assoiffée du Seigneur. Elle sentait en elle un vide que seul, la présence du Seigneur  pouvait combler. Il lui suffisait seulement d'arriver au tombeau du Seigneur, voir ne serait-ce que l'endroit où l'on avait déposé le corps du Seigneur pour se sente en paix. Voilà un coeur qui ne désirait autre chose que la présence du Seigneur.  Ne l'ayant pas trouvé, elle fond en larmes. Assoiffée de la présence de son Maître, elle prétend même être capable d'aller reprendre le corps du Seigneur si jamais on lui disait là où on l'aurait déplacé: "Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as déposé, et moi, j'irai le reprendre". Voilà que le Seigneur se révèle à elle, l'appelant par son nom: Marie!

Chers frères et soeurs, nous comprenons par-là, que  Dieu se révèle aux coeurs qui le cherchent à l'exemple de Marie Madeleine. Et nous, quel est notre grand désir aujourd'hui? Que chercherons-nous en longueur des journées? Qu'est-ce qui nous préoccupe de jour et de nuit? Est-ce la présence du Seigneur et sa volonté ou bien les plaisirs du monde à l'extrême? Est-ce les réalités d'en haut ou la mondanité? Ainsi Saint Paul nous dira que "si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d'en haut.." (Col. 3, 1-4). Oui, quiconque est réellement ressuscité avec le Christ, est éclairé de sa lumière de la résurrection. Ses actes deviennent lumière pour les autres. Puisse cette exhortation résonner au fond de vos coeurs comme ce fut le cas lors de la prédication de l'Apôtre Pierre à la foule venue l'écouter afin que vous puissiez vous aussi dire comme ses auditeurs: " Frères, que devons-nous faire?" ( Ac 2,37)

Oui chers frères et soeurs, si nous faisons de la présence du Christ une préoccupation majeure dans notre vie, si nous cherchons sa face en tout temps et en tout lieu, si nous avons toujours soif de sa présence comme un cerf altéré qui cherche l'eau vive, alors au milieu de nos tourments, au milieu de nos difficultés, de nos souffrances; face au milieu de nos échecs, de notre chômage, face à cette pandémie de la maladie à Corona 19, le Seigneur viendra aussi à notre rencontre comme il l'a fait avec Marie Madeleine et nous dira: X, pourquoi pleures-tu? Il assouvira notre soif et par ce bienfait, il nous chargera nous aussi d'être des témoins de sa Bonne Nouvelle, de ses bienfaits à notre égard.

Le Seigneur soit avec vous!

Le Seigneur soit avec vous !
✍Père KIYE Mizumi Vincent, Mafr
Aumônier paroissial des jeunes
Paroisse de Dyou/Diocèse de Sikasso-Mali
E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Whatsapp : (+223) 72 65 74 82
What do you want to do ?
New mail
 
What do you want to do ?
New mail
 
What do you want to do ?
New mail