Kiye 2020L'hebdomadaire de l'aumônerie des jeunes de la paroisse de Dyou, n°56 du 11/03/2020 : Rendez-vous du Père KIYE M.Vincent avec les jeunes.
Mes ennemis ont dit :
« Allons, montons un complot contre Jérémie... Allons, attaquons-le par notre langue, ne faisons pas attention à toutes ses paroles. » ( Jr 18, 18-20)
Bien-aimés dans le Seigneur, c'est là, la réalité de notre vie quotidienne chaque fois que nous mobilisons nos énergies pour détruire les autres, pour gâter le nom des autres,  parce que nous voyons en leur 's talents, en leurs potentialités des menaces vis-à-vis de nos appétits sensoriels. Nous nous comportons comme ces ennemis de Jérémie.
Lorsque nous lisons ce texte de façon objective, nous découvrons deux leitmotivs qui ont déclenché ce complot contre le Prophète Jérémie : la jalousie et le complexe, deux virus aussi dangereux que le Covid19 qui rongent les associations, les communautés de vie et pire encore, de vie religieuse. 
Tu es complexé devant les talents de l'autre, devant sa façon de s'habiller, de marcher, d'entrer en contact avec les gens, tu t'investie à le détruire. Tu t'imagines tout sur lui et même l'impossible. Tu veux être ou paraître comme l'autre, alors tu cherche à montrer sur ses épaules pour l'écraser. Tu ne ne deviendras jamais ce qu'il était même si tu occupais le même poste que lui. Tout personne est unique.
Chers frères et soeurs,  Jérémie que nous  présente la liturgie de ce jour, est la figure  de l'Ancien Testament qui décrit le mieux, l'ampleur du complot et de la souffrance du Christ des mains des hommes.
La description de ce complot est un chemin de purification de tout un chacun de nous en ce temps précieux de Carême où nous sommes appelés à oublier les soutiens du passé.
Oui, mon frère, oui ma soeur, un jour dans ta vie tu as toi aussi été habité par le complexe, la haine, la jalousie etc;  tu as toi aussi, pensé monter un complot contre ton confrère, contre ta consœur, ton collège de service etc que tu croyais être une ombre pour toi, une barrière à ta pleine réalisation. Erreur! Chacun joue son rôle. Il suffit de te concentrer sur ce que tu as à faire et tu te rendras compte que personne ne constitue de l'ombre pour toi. C'est lorsque nous nous arrêtons sans rien faire que nous apercevons que l'ombre du voisin nous envahit. Alors, concentres-toi sur ce que tu as à faire.
Un jour dans ta vie
tu as peut-être sali son nom, compromis son travail ou sa carrière, casser son mariage ou son fiançaille simplement parce que tu as cru voir en lui, l'ombre qui t'empêches de jouir des rayons solaires. Tu as vu en lui ou en elle, quelqu'un qui te gêne, par son succès, sa façon de travailler, de réfléchir, d'aborder ou d'entrer en contact avec les gens, bref, par la qualité de son humanité. Ce jour là, tu as décidé d'en finir avec lui. Tu t'es toi aussi comporté comme ce ennemis de Jérémie dont parle le texte.
Aujourd'hui, en ce Carême 2020, le Seigneur vient dialoguer avec toi, te demander de regretter ce péché de haine, de jalousie, de complexe que tu traînes jusqu'alors et qui ne te rend jamais heureux mais te ronge toujours devant les talents des autres. La jalousie et la haine rendent impossible tout travail en équipe.
La jalousie et la haine préparent la résurrection de nos victimes à l'image du Christ lorsqu'il dit que  "le Fils de l’homme sera livré.. aux nations païennes
pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. »(Mt 20, 17-28). Elles scellent par contre le sort des bourreaux en Judas. Quel intérêt as-tu à te faire ami de la haine et de la jalousie si c'est pour perdre ton âme ?
Prions que le Seigneur nous donne la grâce de la vigilance devant les pièges de la jalousie, du complexe, de la haine qui rongent nos coeurs et nous rendent frustrés et aigris à jamais.
Seigneur soit avec vous!
✍🏾 Père KIYE M. Vincent, Mafr
Aumônier paroissial des jeunes
Paroisse de Dyou/Diocèse de Sikasso-Mali
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Whatsapp : (+223)72 65 74 82
 
L'hebdomadaire de l'aumônerie des jeunes de la paroisse de Dyou, n°57 du 16/03/2020 : Rendez-vous du Père KIYE M.Vincent avec les jeunes.
Naaman se mit en colère et s’éloigna en disant :
s’éloigna en disant :
« Je m’étais dit : Sûrement il va sortir,
et se tenir debout
pour invoquer le nom du Seigneur son Dieu ; puis il agitera sa main au-dessus de l’endroit malade et guérira ma lèpre... » ( 2 R 5,1-15a)
Chers frères et soeurs, recevez nos Salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou au Mali.
La révolte de Naaman, voilà le sujet sur lequel porte notre point de méditation de cette semaine. Une attitude qui nous caractérise tous  lorsque nous sommes dominés par la quête des spectacles, des événements extraordinaires pour croire. C'est le péché de l'homme, de tout homme depuis les temps anciens, toujours en quête de l'extraordinaire, des merveilles grandioses. Et pourtant, de son côté, le mode opératoire de Dieu pour combler de grâces ses enfants, est toujours le même et exige la foi inconditionnelle de notre part. Dieu est présent et intervient dans les petites choses, dans les petits gestes accomplis avec et dans la foi. C'est ce que nous pouvons lire dans cette guérison de ce général de l'armée syrienne, Naaman.
En effet,  l'homme à la lèpre s'attendait une une démarche sévère pour sa guérison. Peut-être qu'avait-il raison vu l'ampleur et la conception de la lèpre de l'époque. Cependant, que le prophète lui demande d'aller simplement se baigner dans le Jourdain lui paru banal!
Lisons ce texte en nous mettant dans la peau de Naaman. Posons-nous la question de savoir qu'aurais-je fait à sa place?
Oui chers frères et soeurs, nous sommes tous aujourd'hui, frappés par la lèpre d'une certaine façon. Ce sont tous ces péchés pour lesquels l'église nous invite en ce temps fort de Carême de nous détourner. Elle nous demande de nous baigner nous, dans un jourdain spécial : le jeûne, la prière et le partage.
Combien de nous le percevons comme chemin de purification ? Ne sommes-nous pas pour la plupart de cas, en train de nous révolter en nous-mêmes, en disant, houf! Je prie déjà. Je jeûne déjà et d'ailleurs ma condition de vie avec tout ce que j'endure est déjà un jeûne. Pourquoi jeûner encore ? Le partage, n'en parlons même pas. Qu'ai à partager encore ? Ma vie est déjà un partage. Voilà autant des résistances qui nous caractérisent et nous ferment à la grâce de Dieu.
Combien de nous assistons encore à la messe du curé de notre paroisse avec la conception de recevoir les grâces sanctifiantes dues à cette célébration de l'église?
La meméité nous alourdit tellement que nous ne croyons plus à la puissance de célébrations eucharistiques de nos paroisses. Il suffit qu'un nouveau prêtre ou un prêtre étranger arrive pour que nos églises se remplissent comme si c'était une autre messe que celle que le curé célèbre chaque jour. Non. Le mode opératoire de Dieu pour communiquer les grâces à ses enfants reste le même.
Nos tergiversations ne sont rien d'autre que l'expression de notre petite foi. Connaissant combien le coeur de l'homme est malade et toujours en quête de l'extraordinaire ou de la nouveauté bien souvent incontrôlée,  Jésus nous prévient en disant: 
 Amen, je vous le dis:
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. 
Puisse Dieu nous donner de croire qu'il est présent dans les petits gestes et réalités de notre vie. Amen
Le Seigneur soit avec vous!
✍🏾 Père KIYE M. Vincent, Mafr
Aumônier paroissial des jeunes
Paroisse de Dyou/Diocèse de Sikasso-Mali
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