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Hebdomadaire de la paroisse de Dyou : Rendez-vous du Père Vincent KIYE avec les jeunes n°29 du 09/09/2019

“… le jour du sabbat, est-il permis de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une vie ou de donner la mort ?”  Luc 6 6–11

         Bien chers frères et sœurs, nous voici comme chaque lundi, nous munir de quelques éléments de méditation pour la semaine. Pour cette semaine du 08 au 15 septembre 2019, nous avons voulu nous arrêter sur l’exigence du bien à faire par-dessus les prescriptions sociales qui sont parfois égoïstes, idéologiques et injustes. De quoi sont faits nos règlements, nos lois, et/ou constitutions ? D’un esprit de vie ou de mort ? Sont-ils honnêtement au service de la promotion l’homme ou de la conservation du pouvoir de ceux qui en détiennent ?

         Revenant sur l’évangile de ce lundi 09 septembre tiré de Saint Luc, nous y lisons les traces de la miséricorde d’un Dieu tout tourné vers la promotion et le bien de l’homme, es commandements d’un Dieu qui trace à l’homme la voie du salut et n’interdit aucune action qui procure ce salut. Un Dieu qui n’a pour constitution et loi que la promotion de l’homme, afin que l’homme retrouve sa dignité d’enfant de Dieu. Et toi, et moi, qu’est-ce qui est au centre de nos pensées et de nos actions ? Le salut de l’homme ou les intérêts égoïstes et injustes qui ne cessent de faire des victimes dans ce monde et privent la société de toute consistance réelle. Dieu répond présent là où l’humanité est honorée et célébrée. L’évangile nous dit en effet qu’un jour de sabbat, Jésus était allé à la synagogue et enseignait. Or il y avait là un homme dont ‘’la main droite’’ était paralysée. Ce détail n’est pas anodin. Car la main droite nous sert d’appui pour toutes les réalisations, à l’exception de la minorité de nos frères et sœurs qui se servent de leur main gauche. Pour dire que cet homme avait perdu toute sa sécurité, tout appui. Tellement qu’il faisait pitié, Jésus décide de la guérir, de lui rendre la sécurité et par-dessus tout, la vie. Voilà que de l’autre côté, les scribes, c’est-à-dire les maîtres de la Loi et les Pharisiens l’attendaient au tournant ; l’observaient pour voir s’il allait le guérir un jour de sabbat : ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. Jésus leur dit : “Je vous pose une question : le jour du sabbat, est-il permis de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une vie ou de donner la mort ? Il nous la pose aussi aujourd’hui. Qu’est-ce qui est prioritaire dans notre vie ? La loi pour la loi ou la vie de l’homme ? Sauver une vie ou la perdre? Combien de malades meurent sur les lits des hôpitaux simplement parce que le médecin directeur exige la paie de la totalité pour soigner le malade ?

Il est dommage de voir qu’aujourd’hui nos structures, tant religieuses que laïques sont en majorité régies par des idéologies marxistes. Que visons-nous lorsque nous promulguons telle ou telle loi ? Est-ce la promotion de l’homme qui est au centre de notre projet de société ou une idéologie du pouvoir ? Sommes-nous prêts à dénoncer certaines pratiques injustices qui sabotent l’humanité de l’homme ou bien nous nous taisons pour protéger nos postes? C’est le réel problème du silence devant les injustices, qui fragilise notre monde aujourd’hui et l’Afrique noire en particulier. Faisant que la plupart des puissances occidentales l’ayant compris, en font une arme efficace pour diviser les Africains. Et la vie religieuse n’en fait pas non plus exception : Oser défendre une vie en péril.

Par cette méditation, demandons la grâce d’une vraie introspection afin que chacun de nous voie de quel côté il se situe. Du côté de Jésus qui n’a pour projet de vie que la promotion de l’homme ou bien du côté des scribes des Pharisiens qui attendent au tournant ceux et celle qui font le bien afin d’avoir un motif pour les accuser ?  Du côté de ceux et celles qui observent la loi pour la loi, pour la conservation du pouvoir, peu importe le prix de la vie à promouvoir? Oui, la prudence oblige et l’observance des règlements sont un fait; mais quel effort faisons-nous pour la sacralité de la vie à promouvoir et montrer par-dessus tout que la vie humaine est une valeur inconditionnelle ? D’où l’exigence d’un bon discernement pour la culture la vie qui doit être au centre de toutes nos actions. Que Dieu donne à chacun la claire vision de ce qu’il doit faire et la force de l’accomplir. Amen.

Le Seigneur soit avec vous !

Père KIYE M. Vincent, Mafr

Aumônier des jeunes de la paroisse de Dyou/Mali

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