MARCHE INTERCULTUELLE POUR LA PAIX A TOULOUSE
 
Le besoin de la paix est au cœur de toute recherche humaine. Car son manque devient un frein à tout l’engrenage social. Ainsi donc, les nations essaient de mettre en œuvre une variété d’actions et d’activités afin de concrétiser leur soif pour la paix.
Dans la perspective de Hans Kung qui a observé que, « la paix parmi les religions est garante de la paix parmi les nations », Toulouse a organisé en la date du 14 octobre 2018, une marche intercultuelle. Cette marche fut à l’initiative de différentes spiritualités religieuses, entre autres: les bouddhistes, les musulmans, les chrétiens, les humanistes, les juifs et les non-croyants. Qu’avons-nous fait, échangé voire reçu pendant cette marche ?

Partis de la Reynerie (une station de la ligne A du métro située au sud-ouest de Toulouse), nous étions un petit noyau d’une centaine de personnes. Au fur et à mesure que nous progressions, le nombre augmentait de plus en plus. Arrivé à la mosquée « As-Salam », l’objectif de la marche était donné. Tout s’articulait autour de deux questions majeures : « Qui sommes-nous ? » et « Qu’allons-nous faire ? »

Les différentes spiritualités ont donné des réponses à ces deux questions sous l’angle de « la fraternité ». Pour le guide spirituel musulman, les êtres humains sont faits pour « se connaitre ». Or connaitre l’autre signifie l’apprécier en vue d’une collaboration.
Pour le Bouddhiste, la fraternité s’articule autour des mots « amour et compassion ». Ainsi donc, chaque religion devra travailler et mettre en œuvre ces deux mots afin d’aboutir à un troisième mot qui est « harmonie ».

Pour le mouvement Tathᾱta (qui promeut la pratique des védas), tout se fait autour de la définition du « rôle de l’être humain » dans l’univers. L’être humain est créé pour s’entraider et vivre ainsi la fraternité. Ce groupe est encore très jeune en France. Cependant, il est surtout plus développé dans les pays où les inondations sont àla une comme l’Inde.

Après ces quelques réflexions, les associations et groupes tels les Scouts musulmans et les Scouts de France ont partagé aussi leur expérience sur la vie ensemble ou la fraternité. Par exemple, les scouts de France se sont beaucoup plus impliqués lors de l’invitation de l’abbé Pierre d’aider les démunis avec des couvertures et autres effets. Dans toutes ces interventions, tous soutiennent que la notion de fraternité reste un élément très important pour la construction de la paix. Par conséquent, l’ignorer devient un suicide social. Nous sommes tous invités à travailler sur la fraternité afin de ne pas tomber dans l’obscurantisme et le négativisme.

Une invitation était lancée à tous : « s’efforcer de faire une nouvelle marche de rencontre ». Que chaque pas de la marche soit une « nouvelle rencontre de l’autre ». L’Iman a clôturé ce temps à la mosquée avec ces mots : « nous sommes fiers de vous accueillir et c’est aussi un honneur d’être avec vous.”

Avant de continuer notre marche, nous étions invités à partager quelque chose avec la communauté musulmane : du thé et du café. Puis, nous nous sommes dirigés vers la paroisse Saint-Esprit (Métro Mermoz : station de la ligne A du métro de Toulouse) pour la suite de la marche. La marche a pris fin dans l’espace des Jacobins (un couvent des Dominicains situé dans le centre de la ville de Toulouse à mi-chemin entre le Capitole et la Garonne) vers 17h. Pour beaucoup, et particulièrement pour nos paroissiens des Minimes, une telle initiative est à encourager afin d’apaiser les esprits, et aussi pour cultiver toujours un climat de vivre ensemble dans l’harmonie, la compréhension et la tolérance.
 
kabuya

Daniel Kabuya, 23 octobre 2018
 
Toulouse Les Minimes
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