Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

L’Afrique en 2021 : et si nous parlions des bonnes nouvelles ?

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Mis à jour le 19 avril 2021 à 07h54
 
 

Par  Joël Té-Léssia Assoko

Joël Té-Léssia Assoko est rédacteur en chef adjoint (économie et finance) de Jeune Afrique.

(@ralphlessia)

Panel Présidentiel.  Le Ghanéen John Dramani Mahama et Alassane Ouattara, résident de Côte d’Ivoire au Africa Ceo Forum, Abidjan, Côte d’Ivoire, mars 2016.
Panel Présidentiel. Le Ghanéen John Dramani Mahama et Alassane Ouattara, résident de Côte d'Ivoire au Africa Ceo Forum, Abidjan,
Côte d'Ivoire, mars 2016. © Eric Larrayadieu/AFRICA CEO FORUM/JA

Une nouvelle édition de « The Africa Report » se penche sur l’Afrique qui « marche », ces réussites et avancées souvent éludées. Pourvu que ça dure.

On l’oublie parfois, mais c’est lors de l’édition de mars 2016 du Africa CEO Forum, que pour la première fois les présidents Alassane Ouattara et John Dramani Mahama (alors chef de l’État ghanéen) ont jeté le gant face aux multinationales du cacao.

Les dirigeants des deux leaders mondiaux du cacao (70% de la production) ont annoncé leur intention de former un cartel pour imposer des prix plus élevés – ou simplement plus justes – de « l’or brun » pour les paysans africains.

La question de la réussite africaine

« Le Ghana et la Côte d’Ivoire doivent devenir la plaque tournante mondiale du chocolat. Nous devrions avoir une zone de développement conjoint et inciter les entreprises à s’y installer pour transformer le cacao », avait martelé John Dramani Mahama.

The Africa Report (TAR), publication soeur de Jeune Afrique, n’a pas oublié ce moment, qui a marqué l’amorce d’un rééquilibrage de la relation entre producteurs de matières premières et multinationales.

Après plusieurs manoeuvres dilatoires et menaces, « à la fin de l’année [2020], les plus grandes compagnies avaient accepté les arguments du Ghana et de la Côte d’Ivoire et conclu un accord sur la tarification et la surcharge » sur le prix du cacao, explique TAR dans son nouveau numéro (avril-mai-juin).

Cette réussite africaine n’est que l’une des nombreuses bonnes nouvelles que « The Success Issue » (« L’Édition de la réussite » au sens propre, mais aussi « l’enjeu » ou « la question » de la réussite), le nouveau numéro de TAR a choisi de mettre en valeur.

>>> Découvrez « l’Édition du succès », le nouveau numéro de The Africa Report <<<

 

« Il est tellement facile de se concentrer sur le pire en ce moment », explique à Jeune Afrique Nicholas Norbrook, rédacteur en chef (Managing Editor) de The Africa Report, citant « les inégalités dans la distribution du vaccin, des économies durement affectées par le coronavirus, les violences au Nigeria, au Mozambique, en Éthiopie… »

Pour autant, insiste-t-il : « L’Afrique ne cesse de se hisser vers le haut. Et nous voulons mettre le doigt sur ce qui marche, pour encourager, pour inspirer, pour célébrer cette Afrique qui n’est jamais aussi forte que quand elle puise sa force en elle-même. »

De la tech à la santé, l’industrie et l’énergie jusqu’aux initiatives bouleversantes prises par les jeunes à travers le continent et les positions inédites occupées par des personnalités africaines aux sommets des plus puissantes organisations de la planète, le nouveau magazine regorge de mille exemples de ces réussites africaines, qui méritent d’être davantage mises en avant en cette année difficile pour le continent, qui, dans sa partie subsaharienne, sort de sa première récession connue en vingt-cinq ans.

« Une génération de responsables politiques et de technocrates africains de talent occupe des postes de premier plan dans d’importantes instances mondiales. Ils sont à l’origine de programmes de réforme qui aideront le continent à prospérer », note le nouveau numéro de TAR, pointant le « leadership » du Sénégalais Makhtar Diop, désormais aux commandes de la Société financière internationale (IFC), de la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, patronne de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et de l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.

Une seul voix

Comme pour donner raison aux choix de TAR, au début d’avril, ces trois dirigeants, d’une seule voix, ont plaidé pour une plus grande solidarité dans la distribution mondiale des vaccins, lors des réunions de printemps 2021 de la Banque mondiale et du FMI.

« Le Nigeria compte plus de 200 entreprises fintech, qui ont récemment levées plus de 50 millions de dollars de fonds par trimestre », rappelle TAR, pointant la réussite éclaboussante de jeunes pousses telles que Flutterwave et Paystack, qui ont éveillé les appétits de la Silicon Valley américaine ces derniers mois.

Le magazine ne manque pas non plus de relever « le bruit des plafonds de verre qui s’effondrent de Casablanca au Cap », avec la montée en puissance de dirigeantes telles que Salwa Idrissi Akhannouch, directrice générale de Aksal Group au Maroc, de Bola Adesola, vice-présidente senior à Standard Chartered Bank, ou Ibukunoluwa Abiodun Awosika, présidente de First Bank, au Nigeria.

Dangereuses idées reçues

Il est à noter que cette édition a le mérite de ne rien omettre des challenges, des erreurs de diagnostic et des dangereuses idées reçues qui persistent sur le continent, malgré les réussites qu’il met en avant.

Aussi, il contient une passionnante analyse de la « fermeture de la fenêtre d’opportunité » longtemps offerte par l’industrialisation, permettant aux pessimistes, optimistes et réalistes de « state their case », présenter leurs idées, sans faux-fuyants ou arguments d’autorité. En un mot : lisez-le!

Nigeria: les populations fuient Damasak, dans l'État de Borno, cible d'attaques jihadistes

Un soldat nigérian monte la garde près de la rivière Yobe qui sépare le Nigeria du Niger, non loin de Damasak. (image d'illustration)
Un soldat nigérian monte la garde près de la rivière Yobe qui sépare le Nigeria du Niger, non loin de Damasak. (image d'illustration) © FLORIAN PLAUCHEUR / AFP

L’armée nigériane assure avoir repris le contrôle de la ville de Damasak, située dans l’État de Borno au nord-est, après une série d’attaques sanglantes, menées par Boko Haram. Au moins 18 personnes ont été tuées, selon les autorités. Les populations fuient la zone.

Avec notre correspondante à LagosLiza Fabbian

La ville, proche de la frontière du Niger, a été la cible d’assauts répétés, conduits par les membres de l’Iswap – la faction de Boko Haram affiliée à l’État islamique. Les humanitaires ont été pris pour cible et la population a pris la fuite en direction de Maiduguri ou vers Diffa, de l’autre côté de la frontière.

Des milliers de personnes vulnérables ont traversé la rivière Yobe qui sépare le Nigeria et le Niger ces derniers jours, pour tenter d’échapper aux attaques répétées de Boko Haram – selon les ONG. D’autres ont pris la route de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, où s’entassent déjà plus d’un million de personnes ayant fui la menace jihadiste.

Les 85 000 habitants de Damasak dépendaient largement de l’aide humanitaire. Mais les ONG ont dû quitter la ville dans la semaine qui vient de s’écouler, abandonnant derrière elles leurs locaux, qui ont été minutieusement mis à sac par les insurgés.

La première attaque menée contre cette ville limitrophe du lac Tchad a eu lieu samedi 10 avril et elle visait directement les locaux de l’ONU et d’autres ONG présentes sur place. Les assaillants ont également dévalisé un hôpital et volé une ambulance.

Ce vendredi 16 avril, un porte-parole du gouverneur de l’État de Borno a annoncé qu’au moins 18 personnes avaient perdu la vie ces derniers jours à Damasak.

Le directeur général d’Action contre la faim a estimé que « la dégradation de la situation sécuritaire vient d’atteindre un sommet » - et les ONG appellent le gouvernement nigérian à prendre ses responsabilités pour « protéger les civils » et leur donner accès à l’aide humanitaire.

En Afrique de l'Ouest, l'état des infrastructures scolaires inquiète les enseignants

Dans une école dans un village au nord du Mali. (image d'illustration)
Dans une école dans un village au nord du Mali. (image d'illustration) Getty Images/BSIP

Mardi 13 avril, un incendie s'est déclaré dans une école nigérienne, à Niamey. Une vingtaine d'enfants ont été tués. Cet événement suscite des interrogations sur l'état des établissements scolaires en Afrique de l'Ouest. Au Burkina Faso, au Mali et au Bénin, les enseignants s'inquiètent pour la sécurité des élèves.

Des établissements scolaires en mauvais état, François Yaméogo en voit tous les jours. Il enseigne au Burkina Faso et fait partie du syndicat général des instituteurs.

« Y a des infrastructures qu'on construit ici, qui n'ont pas une durée de cinq mois, parce que c'est mal fait. Au fur et à mesure qu'on avance, le nombre d'écoles en habitat précaire s'allonge. Des établissements qu'on construit et qui tombent, il y en a au quotidien. »

Au Mali, Semoro Caranta a déjà assisté à un effondrement. Ça s'est passé au lycée de Diéma, alors qu'il enseignait les mathématiques. « Une salle de classe s'est effondrée le 5 octobre 2020. Les élèves étaient en train de travailler avec les professeurs dans la salle contiguë. Quand on regarde le bâtiment, le premier constat qu'on fait, c'est qu'on voit qu'aucune norme de sécurité n'a été respectée. »

Cette insécurité, Monsieur Zoumarou ne cesse de la dénoncer. Ce directeur d'école à Perma, dans le nord du Bénin, déplore l'inaction des autorités. « Chaque année, on fait le point. On fournit des informations chaque année sur l'état du personnel, sur l'état des locaux, tout ça. Et franchement, rien ne change. »

Selon lui, pour que la situation s'améliore, les ressources allouées à l'éducation doivent être augmentées.

[Tribune] Pour la création d’une « Maison de l’Afrique » à Paris

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Mis à jour le 14 avril 2021 à 16h05
 
 

Par  Pierre-Yves Bournazel

Député Agir Ensemble de Paris - Elu du 18e arrondissement

Dans le quartier des Barbes, à Paris, le 31 mars 2020.
Dans le quartier des Barbes, à Paris, le 31 mars 2020. © Thibault Camus/AP/SIPA

Afin d’appuyer les actions du gouvernement français qui envisage de revoir sa politique de développement solidaire, notamment au Sahel, l’élu parisien propose de renforcer les partenariats entre les villes de l’Hexagone et celles du continent.

La France, par la voix du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, s’est engagée à « donner un nouvel élan à notre politique de développement solidaire », en particulier à destination des pays du Sahel.

De grands défis du XXIe siècle se jouent en effet sur le continent africain. Défi du réchauffement climatique, défi démographique, défi des ressources naturelles, défi migratoire. C’est une équation vitale qui se pose à l’humanité toute entière.

Paradoxalement, alors que l’Afrique demeure le théâtre d’opérations des grandes puissances où s’exercerait le nouveau désordre du monde, elle s’est affirmée ces dernières années comme le continent des opportunités, forte de la jeunesse de sa population et comptant les pays parmi les plus porteurs de croissance avant l’apparition de la pandémie de Covid-19.

Faire dialoguer les civilisations

C’est à la lumière de sa vocation universelle et de la convergence de nos intérêts communs que la France a entrepris de réinvestir la question africaine à travers de nouveaux partenariats, et de promouvoir la notion de biens publics mondiaux sur la scène internationale. Mais ces défis ne relèvent pas des  seuls États. Ils concernent également les grandes métropoles. Ces villes, en première ligne face à l’accélération des mutations du monde tel que nous l’avons connu, sont aussi une partie de la solution.

Paris, ville des Lumières et capitale de la francophonie, a un rôle éminent à tenir afin de faire dialoguer les civilisations, de rapprocher les peuples et de faire émerger des initiatives productives communes de progrès, d’innovation et de solidarité. Trop souvent encore, les richesses – passées, présentes et futures – de l’Afrique demeurent méconnues et ses opportunités lointaines, les crises politiques ou migratoires occupant l’espace médiatique sans toujours permettre d’en comprendre la complexité.

Accélérateur de projets

Inventons une « Maison de l’Afrique » à Paris. L’ambition consiste à concevoir un lieu créatif afin de faire vivre de façon positive les relations entre Paris et les villes africaines. Ce lieu doit être tourné vers l’avenir, vers l’Afrique du XXIe siècle, et jouer un rôle d’accélérateur de projets entre partenaires autant qu’entre citoyens.

Il s’agit d’imaginer cette « Maison de l’Afrique » comme un lieu transversal d’excellence, à la fois pôle culturel vivant pour les artistes, scène gastronomique, incubateur tourné vers cette nouvelle frontière économique en forte croissance et plateforme pour des associations et des fondations. C’est un travail de co-construction à mener avec des partenaires institutionnels et privés, la diaspora et, bien entendu, les villes africaines.

Paris dispose d’un patrimoine et des ressources pour construire un nouvel outil de rayonnement dans la capitale en valorisant une dimension attractive et dynamique de l’Afrique auprès des citoyens et notamment des plus jeunes générations.

Changer de regard

En tant qu’élu du XVIIIe arrondissement, je sais que la diversité des talents ne manque pas, que nombre d’entrepreneurs et de créateurs témoignent de la volonté d’investir ce nouvel horizon, qu’il n’y a jamais eu autant besoin d’échanges et de dialogue dans notre société qui se fragmente. Je sais aussi combien la jeunesse aspire à la découverte et la compréhension des mondes qui les entourent.

Changer de regard impose d’inscrire la création d’une « Maison de l’Afrique » dans une ambition urbaine esthétique et symbolique forte. L’emblématique site des magasins Tati a fermé ses portes à Barbès. Pourquoi ne pas, par exemple, saisir cette opportunité pour apporter un nouveau souffle dans un quartier qui mérite un engagement résolument tourné vers la beauté et un investissement d’avenir ?

Assassinat de Sankara : Blaise Compaoré bientôt jugé

| Par Jeune Afrique
Mis à jour le 14 avril 2021 à 14h48
Blaise Compaoré en décembre 2009, lors d’un déplacement à Copenhague, au Danemark.

L’ancien président burkinabè, en exil en Côte d’Ivoire, sera jugé pour « complicité » dans l’assassinat de Thomas Sankara. La date du procès n’a pas encore été fixée, mais le dossier a été renvoyé devant le tribunal militaire de Ouagadougou et les charges confirmées.

Trente-quatre ans après l’assassinat de Thomas Sankara, le 15 octobre 1987, et de douze de ses compagnons lors du coup d’État qui avait porté Blaise Compaoré au pouvoir, un procès semble désormais inéluctable. Dans un arrêt rendu ce mardi 14 avril, la chambre de contrôle de l’instruction a renvoyé le dossier en jugement devant le tribunal militaire de Ouagadougou.

Outre Blaise Compaoré, treize de ses coaccusés sont renvoyés devant les juges, parmi lesquels Gilbert Diendéré, déjà sous le coup d’une condamnation (dont il a fait appel) à vingt ans de prison dans le procès du putsch manqué de 2015.

« Recel de cadavres »

Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré seront jugés pour « attentat à la sûreté de l’État » et « complicité d’assassinat ». L’ex-président et son ancien chef d’état-major particulier seront en outre poursuivis pour « recel de cadavres ». Les charges d’« assassinat », que l’accusation avait initialement réclamées à l’encontre de Gilbert Diendéré, n’ont pas été retenues. Il sera en revanche poursuivi pour « subornation de témoins ».

Seuls quatre des quatorze accusés sont poursuivis pour « assassinat » : Nabonsouindé Ouedraogo, Idrissa Sawadogo, Yamba Élysée Ilboudo et Hyacinthe Kafando. Quatre hommes qui comptaient parmi les gardes du corps de Blaise Compaoré à l’époque des faits. « L’heure de la justice a enfin sonné, un procès peut s’ouvrir, s’est félicité Me Guy Hervé Kam, cité par l’AFP. Il appartient donc au procureur militaire de programmer une date d’audience. »

Un procès « très bientôt »

Bloquée sous Blaise Compaoré, l’enquête sur l’assassinat du leader de la révolution a été relancée par le régime de transition en 2015. La justice militaire avait inculpé Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré dès le mois de novembre de cette année-là et Ouagadougou avait émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de l’ancien président, qui vit en exil en Côte d’Ivoire.

La décision de la chambre de contrôle de l’instruction constitue donc un pas supplémentaire en direction d’un procès dont la date n’a cependant pas été fixée. Mais celui-ci devrait avoir lieu « très bientôt », les mandats d’amener des accusés « non encore détenus ayant été ordonnés ce matin », a assuré à l’AFP Me Mathieu Somé, avocat de Gilbert Diendéré.

Le potentiel retour de Blaise Compaoré est régulièrement évoqué par ses partisans, et il est au cœur des débats dans le cadre du processus de réconciliation amorcé par le président Roch Marc Christian Kaboré. Mais l’ancien chef de l’État, qui a obtenu la nationalité ivoirienne en 2016, ne peut être extradé par Abidjan.

Restera la question du rôle de la France dans l’assassinat de Thomas Sankara, au centre de la controverse depuis trois décennies. Si Paris a annoncé la mise à disposition de trois lots de documents contenant des éléments sur l’assassinat issus des services de police français, plusieurs sources ont récemment affirmé à Jeune Afrique qu’il s’agirait essentiellement d’archives diplomatiques et non d’éléments estampillés « secret défense ». Le juge d’instruction initialement chargé du dossier, François Yaméogo, avait d’ailleurs pris la décision de disjoindre les volets nationaux et internationaux. Le procès dans lequel Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré seront jugés à Ouagadougou n’abordera donc pas cet aspect.

 
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