Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Côte d'Ivoire: l'ancien Premier ministre Guillaume Soro condamné à perpétuité

L'ancien Premier ministre ivoirien et ex-président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, le 29 janvier 2020 à Paris.
L'ancien Premier ministre ivoirien et ex-président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, le 29 janvier 2020 à Paris. Lionel BONAVENTURE / AFP

Guillaume Soro a été condamné par contumace à la prison à vie par la justice ivoirienne. L’ancien Premier ministre ivoirien a été reconnu coupable de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Son avocate Affoussiata Bamba Lamine, son directeur du protocole Soûl tu Soul, l’ancien député Ben Souk écopent quant à eux de 20 ans.

Quant à Alain Lobognon, les frères Simon et Rigobert Soro et Falicieb Sekongo , ils sont condamnés à une peine de 17 mois de prison pour trouble à l’ordre public.

La justice ordonne aussi La dissolution du mouvement politique de Guillaume Soro, Générations et peuples solidaires (GPS)

 

► À lire aussi : Côte d'Ivoire: au procès de Soro et de ses proches, les fidèles parmi les fidèles à la barre

Climat : certaines mesures contre le réchauffement mettent en danger la biodiversité,
alertent le Giec et l’IPBES

Analyse

Certaines politiques climatiques peuvent nuire aux milieux naturels et aux espèces, alertent le groupe international d’experts sur le climat (Giec)
et son équivalent sur la biodiversité (IPBES). Sont visées les cultures géantes pour les biocarburants, les barrages ou certaines plantations de forêts.

  • Camille Richir, 

Lecture en 3 min.

Climat : certaines mesures contre le réchauffement mettent en danger la biodiversité, alertent le Giec et l’IPBES

Ni la perte de biodiversité, ni le réchauffement climatique ne pourront être inversés s’ils ne sont pas traités en même temps. Tel est le diagnostic, déjà connu des spécialistes des questions environnementales, qui fait désormais l’objet d’un consensus scientifique international au plus haut niveau.

Pour la première fois de leur histoire, le Giec, Groupe international d’experts sur le climat, et l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques), son équivalent sur l’évolution de la biodiversité, ont publié un rapport commun, rendu public le 10 juin.

→ A LIRE. La finance s’empare du défi de la biodiversité

« Les deux institutions veulent attirer l’attention sur le fait que le climat et la biodiversité sont les deux plus grands défis environnementaux et sociaux de notre époque et ils doivent être traités en même temps », souligne la Secrétaire exécutive de l’IPBES, Anne Larigauderie.

Scénarios extrêmes

Au-delà de cette conclusion, les auteurs du rapport lancent une alerte concrète : « Certaines mesures destinées à s’adapter ou atténuer le changement climatique ont été identifiées comme portant atteinte à la biodiversité ou à la contribution de la nature pour l’homme ». Autrement dit, les scientifiques s’inquiètent de certaines mesures climatiques susceptibles de se révéler dangereuses pour les écosystèmes.

À l’origine de cette alerte, un rapport publié par le Giec en 2020, qui prévoyait plusieurs scénarios pour rester en deçà d’un réchauffement de + 1,5 °C. Dans le cas où les émissions de gaz à effet de serre ne seraient quasiment pas réduites d’ici à 2050, certaines trajectoires extrêmes prévoient un déploiement à très grande échelle de cultures pour le développement de bioénergiescomme les biocarburants.

« Nous estimons que cela représenterait une surface équivalente à la taille de l’Inde. Or cela se ferait au détriment de la biodiversité et de la sécurité alimentaire, explique Anne Larigauderie. Des politiques climatiques, qui quelquefois sacrifient des zones protégées, pourraient contribuer à la dégradation du climat à plus long terme ».

Afforestation

Parmi les autres points d’attentions identifiées par le rapport figure l’afforestation à grande échelle. Celle-ci consiste à planter massivement des arbres sur des sols qui n’étaient pas, historiquement, des forêts.

Si elle peut permettre, dans certains cas, d’absorber de larges quantités de carbone, elle peut aussi conduire à une concurrence pour les terres, et à favoriser l’apparition de certaines maladies, d’incendies, ou encore provoquer la destruction d’écosystèmes existants. Ainsi, dans plusieurs pays d’Afrique, de grands programmes de reforestation ont remplacé des milieux de savanes.

→ A LIRE. Journée mondiale de l’environnement : une décennie pour « restaurer les écosystèmes »

Il ne s’agit pas d’un rejet total de certaines pratiques recommandées précédemment. Mais les auteurs du rapport invitent à inclure la biodiversité dans l’analyse « bénéfices-risques » des politiques climatiques. Le rapport mentionne le cas du développement de certaines fermes solaires à grandes échelles qui peuvent entrer concurrence avec les terres, ou celui de grands barrages, qui peuvent conduire à la destruction de certains milieux.

La cause de ces paradoxes dans les politiques environnementales ? Jusque-là, biodiversité et changement climatique ont été traités séparément. Au niveau de l’ONU, les deux questions sont intégrées dans des conventions différentes ; et les négociations portées par des délégations différentes. « On arrive à une situation où certains regardent le monde à travers le prisme du changement climatique. Et d’autres le regardent au prisme de la biodiversité », souligne Anne Larigauderie.

« Inacceptable d’envisager des trajectoires non viables »

A l’automne doit se tenir la Cop15, réunion mondiale sur la biodiversité, à Kunming, en Chine. Puis viendra la Cop26, sur le climat, à Glasgow. La date de publication de ce rapport du Giec et de l’IPBES n’arrive donc pas par hasard.

En amont de ces deux rendez-vous, les auteurs explorent ainsi certaines solutions qui permettent de préserver à la fois les écosystèmes et le climat, en particulier les solutions dites « basées sur la nature ».

« Le rapport pourrait permettre de mettre davantage l’accent sur l’importance des aires protégées dans la Cop15, pointe Anne Larigauderie. Il permettra aussi de mieux informer les discussions sur la déforestation au sein de la Cop26 ».

Une nuance : les solutions reposant sur la nature ne suffiront pas à atténuer les effets du changement climatique. « La meilleure façon de résoudre ce problème reste de réduire les émissions de gaz à effet de serre », souligne AnneLarigauderie.

« La prochaine étape devrait être de croiser les conclusions de ce rapport avec les scénarios actuels du Giec, commente Alexandra deprez, chercheuse en gouvernance climat internationale à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). On ne peut accepter que certaines trajectoires soient envisagées, alors qu’elles ne sont pas viables pour la biodiversité ».

 

Réfugiés : le HCR alerte sur la situation en RCA, au Sahel ou en Ouganda

La situation des réfugiés dans les camps en Ouganda inquiète le HCR (image d'illustration)
La situation des réfugiés dans les camps en Ouganda inquiète le HCR (image d'illustration) © AFP/Isaac Kasamani

Ce dimanche est la journée mondiale des réfugiés. Une journée instituée par les Nations unies et qui met à l'honneur les millions de personnes contraintes de fuir leur pays d'origine pour échapper à un conflit ou à la persécution. Selon le rapport annuel du HCR, l'agence de l'ONU pour les réfugiés publié vendredi dernier, le nombre de déplacés a progressé de 4% l’an dernier avec 82,4 millions de personnes, un chiffre deux fois plus élevé qu'il y a dix ans.

La pandémie de coronavirus n’a pas eu d’impact significatif sur les chiffres puisque 2020 représente la neuvième année de hausse continue des déplacements forcés dans le monde. 

Tous les facteurs qui poussent les gens à fuir ont continué au même rythme l’an dernier, guerres, persécutions et autres discriminations. Ce qui s’est aggravé et à cause du coronavirus, ce sont les conditions de vie des réfugiés.

En Afrique, l’un des exemples les plus frappants est l’Ouganda, le pays du continent qui accueille le plus grand nombre d’entre eux. Ils doivent faire face à une insécurité alimentaire grandissante et sont obligés de réduire la quantité et la fréquence de leur repas.

Parmi les autres enseignements du rapport du HCR, l’augmentation des déplacés à l’intérieur de leur propre pays. C’est particulièrement flagrant dans les pays du Sahel central, le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Des pays où les populations fuient devant la menace terroriste.

Au Sahel, notamment le Sahel central, on a vu encore l’année dernière des déplacements de populations principalement vers l’intérieur de leur propre pays. C’est une des situations qui nous inquiètent le plus au monde, du fait aussi de la rapidité des déplacements. C’est la région dans le monde où actuellement le nombre de personnes déplacés augmente le plus rapidement.

Autre point d’inquiétude majeure selon le HCR, la République centrafriciane. Les violences de 2020 ont entrainé des déplacements importants à l’intérieur du pays mais aussi en direction de la RDC voisine. Les réfugiés se retrouvent dans des zones reculées du nord du pays, des secteur difficiles d’accès pour les équipes humanitaires.

En RCA, des personnes ont été obligées de fuir suite à de nouvelles violences à l’intérieur dans leur propre pays mais aussi vers les pays voisins, et principalement la RDC. Donc là aussi de nouveaux mouvements de population et un besoin d’accès humanitaire…

Céline Schmitt, la porte-parole du HCR en France

Bonjour,

L’année dernière, de nombreuses marches des Fiertés ont été annulées ou reportées du fait de la pandémie de
Covid-19.
Cette année, nous nous retrouvons enfin pour célébrer ensemble et promouvoir l’égalité et la dignité de toutes
et tous sans distinction fondée sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou les caractéristiques sexuelles.


Du 21 au 26 juin, à l’occasion du mois des Fiertés, Amnesty International France organise cette année encore 
une semaine de mobilisation en ligne pour sensibiliser à la lutte contre les LGBTIphobies.

JE DECOUVRE
Le rapport annuel 2020 d’Amnesty International montre que les violences faites aux femmes et aux personnes
LGBTI+ sont tristement en nette progression dans le monde. 
Le mois des Fiertés rappelle à point nommé l’urgence de se mobiliser.

Sur cette page de notre site internet, vous trouverez le programme et des activités pour chaque jour de la
semaine afin de vous informer et d’agir pour les personnes LGBTI+.


Nous nous mobiliserons notamment pour le groupe étudiant Solidarité LGBTI+ de l’Université d’ODTÜ en
Turquie,
injustement poursuivis en justice pour avoir participé à une marche des Fiertés.
 
 
 
Estelle Teurquetil
Coordinatrice mobilisation militante
 chez Amnesty International France
                                                100% indépendants grâce à votre soutien.
 

 
Bonjour,

Nous lançons aujourd’hui la semaine de solidarité avec Ramy Shaath,
défenseur des droits humains égypto-palestinien,
emprisonné depuis bientôt deux ans.
Dans une semaine, nous remettrons cette pétition à l’ambassade d’Egypte.
 
Depuis son arrestation le 5 juillet 2019, la détention de Ramy Shaath a été renouvelée plus de 20 fois, sans inculpation ni réelle possibilité de se défendre.
Le 5 juillet 2021 marquera la date de la fin de sa détention préventive légale. Si Ramy Shaath n'est pas libéré d’ici cette date, il court le risque
d'être poursuivi dans le cadre d’une nouvelle affaire, une pratique courante des autorités égyptiennes pour maintenir en prison les voix critiques.


Le 23 juin nous remettrons la pétition aux autorités égyptiennes. Nous avons 7 jours pour montrer aux autorités égyptiennes que le mouvement
de solidarité derrière Ramy continue de grandir ! 
Bientôt 100 000 voix, 100 000 personnes exigeant la libération immédiate de Ramy à travers le monde ! Ajoutez la vôtre !

#Free Ramy Shaath !

                                        https://www.google.com/JE SIGNE LA PÉTITION

Ramy est harcelé par les autorités égyptiennes depuis de nombreuses années en raison de son militantisme politique. Arrêté en juillet 2019, il est maintenu en détention provisoire dans des conditions inhumaines, comme le reste de ses codétenus (10 à 18 prisonniers doivent partager 25m²).

Mais grâce à la mobilisation internationale, son épouse a pu rendre visite à Ramy en prison, ce qu’elle n’avait pas pu faire pendant plus de 19 mois.

La mobilisation fonctionne, ensemble, continuons à nous mobiliser pour la libération de Ramy, et de tous les prisonniers d’opinion égyptiens !
Audrey Boursicot
Chargée de campagne "Libertés"
chez Amnesty International France