Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Médicaments : quatre chiffres qui illustrent l’énorme potentiel africain

Par Jeune Afrique
Mis à jour le 7 novembre 2021 à 16:20
 

 

Aspen Pharmacare, plus grand laboratoire pharmaceutique africain, a dévoilé une chaîne de production d’anesthésiques généraux dans son usine phare de Gqeberha, au Cap-Oriental. © aspenpharma

 

La pandémie a mis en évidence la dépendance de l’Afrique à l’égard de l’étranger : 90 % des médicaments du continent sont importés. Ce qui laisse un boulevard pour développer l’industrie pharmaceutique locale.

Dans un contexte où seulement 4,4 % de la population du continent est entièrement vaccinée contre le coronavirus, les gouvernements africains, soutenus par les entreprises locales et les militants de la santé, soulignent la nécessité de développer la production de médicaments sur place.

Au regard de la situation actuelle, cela ouvre des opportunités d’investissement de plusieurs milliards de dollars pour l’industrie pharmaceutique. La preuve en quatre chiffres :

  • 5,9 % de croissance par an

Les dernières estimations de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), dirigée par Vera Songwe, montrent que le continent importe chaque année pour plus de 16 milliards de dollars de produits médicaux. Or, le développement d’une industrie pharmaceutique locale permet de soutenir les économies nationales, en créant des emplois, encourageant la recherche et facilitant l’accès aux médicaments en cas d’épidémie.

S’appuyant sur ce constat, les investisseurs, chinois mais pas aussi européens et américains, entre autres, indiquent vouloir tirer profit de la demande, en renforçant les capacités de fabrication de médicaments sur le continent, ce qui devrait concurrencer les sociétés pharmaceutiques asiatiques qui exportent aujourd’hui principalement des médicaments génériques bon marché.

Ainsi, selon les estimations, le marché pharmaceutique africain devrait croître à un taux annuel de 5,9 % entre 2018 et 2022 pour atteindre une valeur totale de plus de 25 milliards de dollars.

  • 415 millions de doses de vaccins

Cette semaine, le fabricant sud-africain de médicaments Aspen Pharmacare a dévoilé une chaîne de production d’anesthésiques généraux dans son usine phare de Gqeberha, au Cap-Oriental. Il s’agit de la plus grande usine de produits d’anesthésie générale de l’hémisphère sud, qui fait partie d’une opération plus large d’Aspen. En 2019, ce dernier a commencé à produire des doses du vaccin Covid-19 de Johnson & Johnson.

L’AFRIQUE EST PEUT-ÊTRE LE SEUL MARCHÉ PHARMACEUTIQUE OÙ UNE CROISSANCE ÉLEVÉE EST ENCORE RÉALISABLE

Lors de la mise en service de l’usine, le ministre sud-africain du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Ebrahim Patel, l’a qualifiée d’étape majeure, étant donné qu’elle peut être rééquipée pour produire jusqu’à 415 millions de doses de vaccin anti Covid-19 par an.

En début d’année, Aspen a toutefois suscité la colère de membres de la société civile lorsqu’il est apparu qu’un pourcentage important de sa capacité de production (220 millions de doses de vaccin anti Covid-19) était destiné à l’Europe. Une action rapide des dirigeants européens et de l’Union africaine a permis de réorienter ces vaccins vers l’Afrique.

  • 375 fabricants de médicaments

Le pic d’investissements dans l’industrie pharmaceutique africaine n’est pas un hasard. Selon McKinsey & Company, « l’Afrique est peut-être le seul marché pharmaceutique où une croissance véritablement élevée est encore réalisable ».

Même son de cloche de la part d’IFC, filiale privée de la Banque mondiale, qui souligne que l’Afrique compte encore très peu d’entreprises de fabrication de produits pharmaceutiques locales ou régionales. Selon les données de l’institution, il existe environ 375 fabricants de médicaments – principalement en Afrique du Nord – qui desservent une population d’un peu plus de 1,1 milliard de personnes. À titre de comparaison, la Chine et l’Inde, qui comptent chacune environ 1,4 milliard d’habitants, comptent respectivement 5 000 et 10 500 fabricants de médicaments.

« Les fabricants subsahariens sont largement regroupés dans neuf des 46 pays de la zone », notait McKinsey dans un rapport de 2019.

  • 500 millions de dollars d’investissement

Les « Big Pharma » ont donc désormais les yeux rivés sur le continent. La société de biotechnologie Moderna a déjà dévoilé en octobre son intention de dépenser jusqu’à 500 millions de dollars pour construire une nouvelle usine en Afrique, aussi bien pour fabriquer des doses de son vaccin contre le Covid-19 que pour y produire d’autres types de vaccins.

Pfizer et BioNTech ont également conclu un accord avec l’Institut Biovac d’Afrique du Sud pour aider à la fabrication d’environ 100 millions de doses par an de leur vaccin à destination de l’Union Africaine. Il est à noter que BioNTech a déjà conclu un accord avec la Fondation Bill et Melinda Gates pour développer des programmes de lutte contre le VIH et la tuberculose en Afrique.

Les sociétés pharmaceutiques de plus petite taille mais aussi les distributeurs devraient également chercher à se développer tandis que les gouvernements se sont engagés à augmenter les financements des installations publiques de recherche médicale.

Le pape François : « L’abus, un acte de trahison qui condamne à mort ceux qui le subissent » 

Les faits

Dans un message adressé le 4 novembre à des associations italiennes dans lequel il a évoqué toute forme d’abus, le pape souhaite que « la protection des mineurs devienne une priorité de plus en plus grande dans l’action éducative de l’Église ». Il a aussi écrit aux évêques de France, les encourageant à « prendre toutes les mesures nécessaires afin que l’Église soit une maison sûre pour tous ».

  • Loup Besmond de Senneville (à Rome), 

Lecture en 3 min.

Le pape François : « L’abus, un acte de trahison qui condamne à mort ceux qui le subissent »
 
Le pape François au Vatican, le 3 novembre 2021.ANDREAS SOLARO/AFP
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Les mots sont forts, et le ton d’une particulière fermeté. Dans un message envoyé jeudi 4 novembre à plusieurs associations de laïcs italiens, le pape François encourage la mise en place de parcours de formation pour « tous ceux qui ont des responsabilités éducatives et travaillent dans des environnements avec des mineurs », en particulier « dans l’Église ».

« Ce n’est que de cette manière, avec une alliance préventive systématique, qu’il sera possible d’éradiquer la culture de mort qui est porteuse de toute forme d’abus, qu’ils soient sexuels, de conscience ou de pouvoir », écrit le pape.

« La prévention doit être un chemin permanent »

Pour François, qui écrit ici à la communauté Jean XXIII, l’Action catholique italienne et le Centre sportif italien, dont les responsables ont réfléchi pendant deux ans à la prévention de tout abus, en collaboration avec le Centre de victimologie et de sécurité de l’Université de Bologne, « l’abus est un acte de trahison de la confiance ». Il « condamne à mort ceux qui le subissent et génère des fissures profondes dans le contexte dans lequel il se produit », martèle le pape.

→ ANALYSE. Rapport Sauvé : l’idéalisation du prêtre accroît le risque d’abus

« La prévention doit être un chemin permanent de promotion d’une fiabilité toujours renouvelée », ajoute-t-il, en appelant tous les adultes à « s’opposer par tous les moyens aux tentations de séduction et d’incitation, qui ne facilitent qu’en apparence les relations avec les jeunes générations ».

« Domination, défiguration de l’intimité et silence complice »

Le pape estime que les parcours de formations sont, pour les adultes qui les suivent, un moyen pour « continuer à être crédibles » et « cohérents dans leur témoignage »« En tant qu’associations laïques, je vous invite à persévérer dans cette action de formation à la coresponsabilité, au dialogue et à la transparence », souligne François. Il souhaite que « la protection des mineurs devienne une priorité de plus en plus grande dans l’action éducative de l’Église » afin de s’opposer à « toute forme de domination, de défiguration de l’intimité et de silence complice ».

Ce message intervient quelques jours après l’envoi, depuis Rome, d’une autre lettre sur le sujet. Le pape a en effet adressé au président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Eric de Moulins Beaufort, un courrier pour adresser à l’épiscopat français ses encouragements dans la lutte contre les violences sexuelles dans l’Église. Des mots qui leur sont parvenus juste avant le début de l’Assemblée plénière de la CEF, à Lourdes, le 2 novembre.

→ CONTEXTE. Assemblée de Lourdes : les évêques sous pression après le rapport Sauvé

« Je vous encourage à porter votre fardeau avec foi et espérance, et je le porte avec vous », assure le pape, après avoir évoqué « la tempête provoquée par la honte et le drame sur des abus commis dans l’Église sur des mineurs ». Tout en se disant « certain » qu’ils trouveront « les moyens de rendre hommage aux victimes et de les consoler », il les encourage à « prendre toutes les mesures nécessaires afin que l’Église soit une maison sûre pour tous ».

« Ne doutez pas que le peuple de France attend la Bonne nouvelle du Christ, il en a besoin plus que jamais », poursuit-il, après avoir écrit que les mesures étaient nécessaires pour pouvoir « reprendre avec joie la mission » de l’Église. Il les assure aussi de son « soutien », ainsi qu’à « l’immense majorité de vos prêtres qui emplissent leur ministère avec générosité et dévouement et dont la si belle vocation se trouve malheureusement salie ».

« Honte » et sa « Douleur »

Le pape avait déjà exprimé sa « honte » et sa « douleur » dans les heures qui avaient suivi la présentation le 5 octobre du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), présidée par Jean-Marc Sauvé.

« [Je veux dire] ma honte, notre honte, ma honte pour la trop longue incapacité de l’Église à les mettre au centre de ses préoccupations, avait-il ainsi assuré lors de l’audience du 6 octobre, au Vatican. Je prie et nous prions tous ensemble : à toi Seigneur la gloire, à nous la honte. »

Jean-Marc Sauvé et les membres de la commission de la Ciase doivent rencontrer le pape le 9 décembre. À Rome, leur rapport a été regardé de près et a fait l’objet d’échanges nourris avec les évêques français, lors de leurs récentes visites ad limina, à Rome.

 

États-Unis: la sortie du Mali et de la Guinée de l'Agoa aura un faible impact économique

 
 Bauxite
 
Une mine de bauxite en Guinée (image d'illustration). RFI/Coralie Perret

Les États-Unis annoncent qu’ils vont suspendre la Guinée et le Mali de l’Agoa d’ici au 1er janvier 2022, pour non-respect de l’État de droit. L’Agoa, c’est l’African Growth and Opportunity Act, la loi sur le développement et les opportunités africaines. Elle permet aux États africains d’exporter sans droits de douane vers les États-Unis. Pour la Guinée et le Mali, la sanction américaine, si elle se concrétise, aura peu de conséquences économiques. 

L’Agoa (African Growth and Opportunity Act) adoptée en 2000 sous l’administration Clinton, avait surtout pour but d’avantager les pays africains qui exportaient du pétrole vers le géant américain. La Guinée et le Mali ne sont pas producteurs d’hydrocarbures, ils sont des partenaires commerciaux insignifiants, respectivement 175e et 191e fournisseurs des États-Unis.

Un impact symbolique

La Guinée n’exporte quasiment rien vers l’Amérique, elle vend son minerai de bauxite à la Chine. Quant au Mali, il exporte surtout de l’artisanat d’art vers les États-Unis, mais son or part à Dubaï et le coton malien vers l’Asie et l’Europe.

Si l’annonce de Joe Biden se confirme - rappelons que les États-Unis ont déjà suspendu ces deux pays par le passé pendant quelques mois -, l’impact sera politique, mais il devrait être négligeable pour les économies guinéenne et malienne. Largement informelles, elles n’ont pas tiré grand avantage pour l’instant de la loi américaine. La mise aux normes qu’elle aurait pu encourager, comme celle de la mangue ou du karité maliens par exemple, n’est pas encore allée assez loin.

►À lire aussi : Washington suspend les avantages commerciaux accordés à l'Éthiopie, à la Guinée et au Mali

COP26 : pourquoi il faut aider les agriculteurs africains à s’adapter au changement climatique

Mis à jour le 4 novembre 2021 à 11:40

Rodger Voorhies

Par Rodger Voorhies

Président de la Global Growth & Opportunity à la Fondation Bill & Melinda Gates

Wanjira Mathai

Par Wanjira Mathai

Vice-président et directeur régional pour l'Afrique au World Resources Institute

Irrigation des champs à Karsome, au Togo. © GODONG/BSIP via AFP

 

Les décisions prises lors de la COP26 seront d’une importance capitale pour la sécurité alimentaire en Afrique. Elles doivent en priorité financer des solutions pour ses exploitants agricoles et ses éleveurs.

Avec ses 1,2 milliard d’habitants, l’Afrique subsaharienne est une région dont la rapide croissance démographique impose de relever nombre de défis pour parvenir à une certaine sécurité alimentaire. Une vraie gageure, car ces défis ont été considérablement complexifiés par la pandémie de Covid-19. À long terme cependant, le dérèglement climatique devrait devenir le plus grand obstacle en la matière. Et les mesures qui seront prises lors de la Conférence sur les changements climatiques de Glasgow (COP26) seront décisives : elles détermineront la capacité du continent à s’adapter.

Concrètement, les dirigeants mondiaux doivent adopter un plan de financement de la lutte contre le dérèglement climatique prévoyant d’importants investissements destinés à aider les petits exploitants agricoles et les éleveurs africains. En effet, les systèmes alimentaires du continent reposent sur de petits producteurs, qui génèrent des emplois et des revenus pour la majorité des Africains. Cependant, un nombre croissant de fléaux comme la sécheresse et les invasions de criquets pèlerins qui menacent actuellement de famine 2,1 millions de Kenyans les ont particulièrement affecté. Au cours des soixante dernières années, le dérèglement climatique a réduit la production agricole mondiale de 21 %. Dans de vastes régions d’Afrique, les pertes dépassent 40 %. Et selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la pandémie de Covid-19 aggrave la situation.

LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE N’AIDERA PAS LES AGRICULTEURS AFRICAINS

Innovations agricoles

Au début de l’année, les dirigeants africains ont approuvé une stratégie de relance en cas de pandémie fondée sur la mobilisation de 25 milliards de dollars sur cinq ans et mettant surtout l’accent sur l’amélioration de la résilience des petits producteurs agricoles et éleveurs. Un objectif soutenu à la fois par Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, et Janet Yellen, secrétaire américaine au Trésor. Mais les pays africains ne peuvent et ne devraient pas relever seuls les défis climatiques. Comme le rappelle Janet Yellen, « l’Afrique  [est la région qui ] a le moins contribué au dérèglement climatique, mais elle en subit les pires effets ». Exemple concret : l’Afrique ne représente qu’environ 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Aujourd’hui, au moins trois quarts des financements environnementaux sont consacrés à des mesures de réduction de ces émissions. Mais, même mises en œuvre immédiatement, celles-ci ne stopperont pas la plupart des changements qui affectent déjà les agriculteurs africains et qui devraient s’intensifier au cours des prochaines décennies. Le secrétaire général de l’ONU a donc appelé les pays du G7, ainsi que les institutions comme la Banque mondiale, à augmenter de 20 à 50 %  la part allouée à l’adaptation au changement climatique et à la résilience.

Les investissements devraient en priorité être affectés aux innovations agricoles pour les communautés de petits exploitants. Les avancées scientifiques et technologiques doivent ainsi permettre de fournir aux agriculteurs des prévisions climatiques saisonnières ainsi que des conseils techniques et d’effectuer un suivi des maladies qui affectent les cultures et sont susceptibles d’être aggravées par le dérèglement climatique, comme celles qui menacent le manioc en Afrique de l’Ouest et la production de blé en Éthiopie. Les données démontrent que de tels services peuvent aider les agriculteurs à augmenter durablement leur productivité de 30 % et les revenus des ménages de 25 %.

LES COMMUNAUTÉS VULNÉRABLES DEVRAIENT AVOIR VOIX AU CHAPITRE LORS DE L’ÉLABORATION DES SOLUTIONS

Impliquer les acteurs locaux

Le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) est un acteur essentiel dans ce domaine. Ces dernières décennies, il a développé des partenariats solides avec des agriculteurs et des centres nationaux de recherche agricole à travers l’Afrique. Grâce à ses avancées pratiques en Afrique – développement de centaines de variétés améliorées de haricots, soutien à une production alimentaire écologique et durable –, chaque dollar investi dans le GCRAI a généré 10 dollars de bénéfices pour les pays à faible revenu.

Ce partenaire sera particulièrement précieux pour la mise en œuvre globale de l’Initiative d’adaptation africaine. C’est pourquoi la Commission mondiale sur l’adaptation a appelé à doubler le budget du GCRAI dans le cadre d’un plan à plus large portée visant à soutenir ce processus auprès des communautés vulnérables à travers le monde. Des éleveurs pastoraux vivant sur les terres arides de la Corne de l’Afrique depuis des milliers d’années aux agriculteurs du Sahel collaborant avec des chercheurs pour créer leurs propres villages intelligents, les acteurs et dirigeants locaux ont l’expérience et les connaissances nécessaires pour développer des stratégies efficaces. Celles-ci devraient avoir voix au chapitre lors de l’élaboration des solutions d’adaptation aux nouvelles donnes environnementales.

Le dérèglement climatique exerce une pression énorme sur les agriculteurs africains. Pourtant, il existe de nombreuses façons de les aider à s’adapter et de s’assurer qu’ils demeurent des partenaires solides dans la mise en œuvre de l’agenda du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires en Afrique. C’est pourquoi les décisions prises lors de cette COP26 seront d’une importance capitale. Seules des mesures permettant de rééquilibrer les priorités financières mondiales sont de nature à favoriser l’adaptation des agriculteurs africains au changement climatique avant qu’il ne soit trop tard.

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