OSCE : le respect de la liberté de religion un test
de «la santé d’une démocratie» | ZENIT – Français

 

Intervention de Mgr Wachowski à Varsovie

« Dans le contexte actuel de sociétés multiculturelles, le respect de la liberté de religion est l’un des facteurs fondamentaux permettant d’évaluer la santé d’une démocratie donnée comme un véritable foyer pour tous », affirme Mgr Miroslaw S. Wachowski, responsable de la mission du Saint-Siège à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Il est intervenu à la séance du travail sur les libertés fondamentales et, plus particulièrement, sur la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction tenue à Varsovie (Pologne), le 19 septembre 2019.

« La liberté de religion, a déclaré Mgr Wachowski, est comme un baromètre qui indique avec précision le véritable niveau de liberté dans une société. » Notre délégation, a-t-il dit en citant les paroles de Mgr Gallagher, secrétaire aux relations avec les États, a « le devoir d’insister sur la centralité de la liberté de religion ou de conviction, non pas parce qu’elle ignore d’autres libertés, mais parce que la liberté de religion ou de conviction est le test ultime pour le respect de tous les autres droits de l’homme et libertés fondamentales ».

« La liberté de religion ou de conviction englobe non seulement le droit de manifester sa religion ou sa conviction, aux niveaux individuel et collectif, par le biais du culte, de l’enseignement, de la pratique et de l’observance », a-t-il ajouté, mais aussi les droits « de suivre sa conscience en matière religieuse et de vivre de manière cohérente en manifestant ses convictions en public, sans être obligé de les cacher ». « Toutes les restrictions à la liberté de religion entraînent un affaiblissement de la société », a déclaré aussi le responsable de la mission du Saint-Siège.

L’enregistrement des communautés religieuses

« Ma délégation, a dit Mgr Wachowski, accueille … avec satisfaction les directives sur la personnalité juridique des communautés religieuses ou de conviction, qui constituent un document de référence » pour les personnes « qui participent à la rédaction, à la révision et à l’application de la législation pertinente ».

Il a cependant invité à surveiller « la mise en place de mécanismes d’enregistrement des communautés religieuses » : les États-membres de l’OSCE, a-t-il dit, « devraient veiller à ce que ces mécanismes ne deviennent pas en eux-mêmes une violation de la liberté de religion ou de conviction ».

« La conséquence concrète d’un manque de compréhension de la liberté de religion ou de conviction », a expliqué le responsable de la mission du Saint-Siège, est « la présence toujours croissante d’une approche réductionniste ». « Ce phénomène inquiétant cherche à limiter la liberté de religion ou de conviction », a-t-il affirmé.

Reconnaître les communautés religieuses comme des sujets

« Une société qui accorde la liberté de religion ou de conviction est une société qui libère à son profit le potentiel d’un engagement actif et constructif », a aussi souligné Mgr Wachowski. Cela permet « aux communautés religieuses de contribuer activement au débat démocratique et à la promotion d’une culture commune des droits de l’homme ».

« Valoriser la société civile signifie accepter sa nature multiforme, a-t-il conclu : pour chaque religion, cela signifie reconnaître la liberté des autres religions, ainsi que celle des hommes et des femmes qui ne reconnaissent pas le transcendant ; pour la société, cela implique de reconnaître les communautés religieuses comme des sujets participant, avec tous les droits, à la construction de cette même société. »

Source : OSCE : le respect de la liberté de religion un test de «la santé d’une démocratie» – ZENIT – Francais, , 25.09.19.