Atelier sur le ‘Dialogue œcuménique, un appel pour un engagement prophétique’

Dialogue d’action œcuménique : Promouvoir la paix et la sauvegarde de la maison commune, notre planète

Andreas Göpfert nous a aidés à réfléchir sur la manière dont le dialogue, y compris le dialogue œcuménique, peut être un catalyseur pour la paix et la cohésion sociale. Lors de l’audience privée avec les M.Afr et les SMNDA à l’occasion des célébrations du 150e anniversaire, le pape François a encouragé les missionnaires de la famille Lavigerie à être des bâtisseurs de ponts pour construire la paix et inspirer l’espérance.

La promotion de l’écologie intégrale et de l’attention portée à sauvegarde de la ‘maison commune’ peut être une grande ouverture pour le dialogue œcuménique. Venerato Babaine a partagé ses expériences de travail dans ce domaine en Zambie. Il considère les principes et les pratiques écologiques comme une porte inévitable pour l’œcuménisme et l’activité missionnaire. En nous référant à Laudato Si’, nous pouvons voir qu’il existe une interconnexion claire entre la clameur de la terre et la clameur des pauvres. Les chrétiens de toutes confessions devraient travailler ensemble pour sauvegarder notre maison commune et, ce faisant, promouvoir la dignité humaine et la justice sociale.

Quelle est la contribution de l’Église orthodoxe à l’écologie ? Frans Bouwen nous a informé que le Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomaios, fut l’un des premiers dans le monde chrétien à mettre en lumière la dimension spirituelle de la crise écologique actuelle. En fait, les racines de cette crise sont spirituelles et éthiques : autosuffisance, égoïsme, consommation, destruction de la nature, etc. L’orthodoxie promeut une ‘ecclésiologie comme écologie’ et propose une éthique ascétique comme antidote à la consommation moderne et une vision eucharistique de l’action de grâce comme attitude de vie qui respecte l’intégrité de la création.

Serge Traoré nous a expliqué comment le prochain Synode sur l’Amazonie (6-27 octobre 2019) ouvrira de nouvelles voies pour l’Église et pour une écologie intégrale. Son but est de façonner l’Église avec un visage amazonien. En même temps, ce synode offre à l’Église l’occasion de réfléchir sur l’interdépendance de sa mission, en particulier par rapport aux dimensions JPIC-RD. Il y aura de nombreuses possibilités d’activités œcuméniques en faveur de la préservation de l’écosystème et de la justice sociale. Nous constatons également une évolution vers une coopération ‘Sud-Sud’ au niveau ecclésiologique et théologique. Qu’est-ce que l’Église (et les missionnaires) en Afrique peut-elle apprendre de l’expérience de l’Église de l’Amazonie ?

Sœur Sheila Kinsey, FCJM, a conclu notre série de conférences par une présentation intitulée :‘Laudato Si’ et le dialogue œcuménique : un appel à l’engagement prophétique’. Elle nous a rappelé que le Pape François appelle tous les religieux à être des prophètes d’espérance, pleins de passion et ouverts à de nouvelles opportunités : www.sowinghopefortheplanet.org  La crise sociale actuelle exige une conversion écologique personnelle et communautaire. Elle nous a donné un aperçu de l’utilisation du site web de l’UISG  » Semer l’espoir pour la planète  » et nous a parlé d’une initiative visant à créer des ‘Tentes de martyrs’ lors du prochain Synode sur l’Amazonie pour honorer tous ceux qui ont donné leur vie pour protéger la création divine.

Toutes ces présentations informatives ont donné un excellent panorama de la vision et de l’engagement de l’Église envers l’œcuménisme et de ce que nous, Missionnaires d’Afrique, faisons pour l’intégrer dans nos diverses activités apostoliques. Les participants se sont répartis en petits groupes pour formuler quelques recommandations concrètes afin que cette dimension de la mission de l’Église soit pleinement intégrée à la vie de notre Société.