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Le médecin australien Kenneth Elliott, enlevé au Burkina Faso en 2016, libéré

 

Un médecin australien de 88 ans, Kenneth Elliott, a été libéré sept ans après son enlèvement par des jihadistes au Burkina Faso, ont annoncé dans la nuit du 18 au 19 mai 2023 les autorités australiennes

L'Australien Kenneth Elliott, otage depuis sept ans, a été libéré. Le gouvernement australien l'a annoncé dans la nuit du 18 au 19 mai 2023. La date précise de sa libération n’a pas été révélée.

Il avait été enlevé aux côtés de sa femme le 15 janvier 2016 au Burkina Faso par le groupe jihadiste Ansar Dine, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique. Son épouse avait rapidement recouvré la liberté. Kenneth Elliott a, lui, attendu sept ans. Il retrouvé sa terre natale ce 18 mai.

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La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, se dit « très heureuse » lorsqu'elle a fait l'annonce à la presse ce vendredi matin, heure locale : le retour dans sa famille du médecin de 88 ans.

Kenneth Elliott a retrouvé sa femme et ses enfants, à Perth, la grande ville côtière du sud-ouest de l'île continent.

« Il n'y pas eu de rançon »

Son épouse, Jocelyn, et lui avaient fondé une clinique à Djibo, dans la province du Soum, dans le nord du Burkina Faso, en 1972.

Ses proches et le gouvernement ont œuvré « inlassablement » pour obtenir cette libération, dit la cheffe de la diplomatie australienne.

Sa famille écrivait régulièrement aux autorités australiennes et burkinabè. Mais tout s'est joué dans la discrétion. « Il n'y pas eu de rançon », affirme la télévision publique australienne ABC.

Il y avait eu de maigres échos durant la détention de Kenneth Elliott : une vidéo en juillet 2017, un an et demi après son rapt.

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Et puis ces mots de Sophie Pétronin, en octobre 2020 : l'otage française, alors tout juste libérée, explique qu'elle a vécu avec l'Australien durant deux mois. Chaque jour, elle a fait des balades avec lui. Elle le décrit à l'époque comme « serein, sain d’esprit et relativement en bonne santé malgré son âge ».

Une « force » et une « résilience » du désormais ex-otage et de sa famille, saluées, ce matin, par les autorités australiennes...

Manifestation du 20 octobre au Tchad: un journaliste libéré témoigne de la répression subie

 

Au Tchad, ils sont une vingtaine de manifestants et non-manifestants des événements du 20 octobre dernier à avoir retrouvé la liberté ce week-end. Une ordonnance de non-lieu avait été prononcée en leur faveur depuis décembre dernier, mais ils étaient toujours détenus dans la prison de Koro Toro, à 600 kilomètres au nord de la capitale. Parmi les personnes libérées, il y a le journaliste Service Ngarledjelaye, qui témoigne. 

Beaucoup de Tchadiens appellent le « jeudi noir », la répression des manifestations du 20 octobre 2022 contre la prolongation de la transition pour 24 mois supplémentaires et le maintien à sa tête de Mahamat Idriss Déby.  Ce 20 octobre, en dépit de l'interdiction des autorités, des marches s'engagent à l'appel de l'opposition dans plusieurs villes.

Si dans certaines, comme Sarh ou Bongor, elles se déroulent sans trop de heurts, elles virent à l'émeute à Ndjamena, Moundou, ou Koumra. Selon son témoignage, le journaliste Service Ngarledjelaye a été enlevé à son domicile familial dans la nuit du 20 octobre 2022 par des éléments des forces de sécurité.

Maintenu en détention 

Le journaliste exerçant dans un organe privé à N’Djamena vient de retrouver sa famille, relate notre correspondant à N’DjamenaOlivier Monodji. Tellement affaibli et amaigri physiquement, il est méconnaissable après avoir passé huit mois emprisonné au bagne de Koro Toro. Mais il a quand même trouvé la force de raconter à ses confrères ce qui lui est arrivé à l'issue de ce « jeudi noir ».  

« Dans la nuit du 20 octobre, des militaires bien armés et la GNNT, je précise, a fait sa perquisition dans notre domicile. Je me suis réveillé directement. J’ai pris des gifles, on nous a amenés à bord. Le samedi, très tôt le matin, on nous a amenés devant un fleuve pour nous exécuter, on nous a déposés tout mourants, et effectivement, beaucoup parmi nous ont péri dans le désert », explique-t-il. 

Pour Service, s’il n’y avait pas eu la vigilance de certains membres de la mission pour l’audience foraine du 8 et du 9 mai, ils seraient encore enfermés. « Une ordonnance de non-lieu nous a libérés début décembre, mais on nous a maintenus dans cette souffrance. Grâce aux autorités judiciaires, le procureur était obligé de pincer le régisseur », poursuit-il.

La vingtaine de manifestants qui ont retrouvé la liberté ce week-end ont encore besoin de temps pour récupérer et se faire soigner, certains étant dans un état psychologique instable à cause des « tortures », disent-ils.

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Manifestation à Dakar contre un 3e mandat du président Macky Sall

Des milliers de Sénégalais se sont rassemblés vendredi dans la capitale pour dire non à l’éventuelle candidature de Macky Sall et pour soutenir l’opposant Ousmane Sonko, visé par la justice à l’approche de la présidentielle de février 2024.

Par Jeune Afrique
Mis à jour le 13 mai 2023 à 11:27
 

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Des manifestants brandissent le portrait d’Ousmane Sonko lors de la manifestation organisée par le mouvement F24 contre un 3e mandat de Macky sall, le 12 mai 2023 à Dakar. © JOHN WESSELS / AFP

 

La manifestation de ce vendredi 12 mai, à l’appel du « Mouvement des forces vives du Sénégal F24« , collectif de plus de 170 organisations politiques et de défense des droits créé il y a un mois, a été autorisée par les autorités. Elle a rassemblé des milliers de Sénégalais à Dakar, visant à faire pression sur le président Macky Sall qui, après plusieurs déclarations dans lesquelles il affirmait qu’il ne se présenterait pas à la présidentielle de février 2024, laisse désormais planer le doute sur une candidature. Ses opposants estiment qu’il finit ses deux mandats légaux.

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De nombreux jeunes manifestants ont aussi dit être venus pour soutenir l’opposant Ousmane Sonko, condamné en début de semaine à six mois de prison avec sursis pour diffamation et injures contre le ministre du Tourisme, ce qui pourrait entraîner son inéligibilité. Ousmane Sonko, qui sera aussi jugé mardi pour une affaire de viols présumés, dénonce un complot ourdi par le chef de l’État pour l’écarter de la course à la présidentielle 2024 et réaliser le dessein qui lui est prêté d’un troisième mandat. Il a appelé ses partisans à se mobiliser massivement vendredi mais était le grand absent du rassemblement.

Libération « des détenus politiques »

« Sonko, notre espoir », « Macky Sall dictateur », scandaient les manifestants dans la foule rassemblée place de la Nation, au milieu des bruits des vuvuzelas, sifflets et klaxons. Des responsables de l’opposition et membres influents d’organisations présentes ont pris la parole tour à tour, appelant le président Macky Sall à quitter le pouvoir et réclamant la libération « des détenus politiques », plus de 300 selon l’opposition.

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« Nous fondons notre espoir sur Sonko malgré les persécutions. Entre Macky Sall et nous, c’est une histoire d’erreur de jeunesse », a déclaré Babacar Touré, commerçant, la quarantaine. « On est tous derrière Sonko jusqu’à la mort. Macky dégage, on ne veut plus de toi. Nous sommes déterminés, aujourd’hui plus que jamais, à mener le combat contre lui », a lancé Mamy Massaly, 42 ans.

Certains orateurs ont été hués par la foule, car soupçonnés de ne pas soutenir assez clairement Ousmane Sonko ou de ne pas lui être favorable. Comme l’un des chefs de file de l’opposition, Khalifa Sall, qui a été conspué de longues minutes par de jeunes soutiens de Sonko.

(avec AFP)

Mauritanie: les électeurs partagés entre espoir en la jeunesse et déception de la politique

 

En Mauritanie, les élections législatives et locales se tiennent samedi 13 mai. La campagne s’est clôturée jeudi 11 mai au soir. Plus d’un million d’électeurs sont appelés à choisir leurs députés, maires et conseillers régionaux. Les électeurs et électrices de ce scrutin sont partagés entre l’espoir des nouvelles listes et la déception généralisée de la politique.

Avec notre envoyé spécial à Nouakchott, Sidy Yansané

Le marché du carrefour BMD grouille de monde en cette fin de journée. Ici, les avis sont très partagés sur les élections de samedi. Certains sont notamment séduits par la nouvelle liste spécialement attribuée aux jeunes candidats à la députation :

« Cela peut changer des choses vraiment. Je conseille les jeunes à aller juste voter, pour eux-mêmes : parce que les jeunes seulement connaissent ce que les jeunes veulent », en dit-un habitant.

« Si je ne pars pas vote, c’est comme si j’avais voté. Si on veut que les choses changent, il faut participer au changement, résume un autre habitant. Donc non, les jeunes et tout le monde, tous doivent aller voter. Parce que c’est ce qui doit justement refléter certaines réalités, à l’image d’un changement possible pour un futur meilleur. »

Mais beaucoup restent indécis, voire déçus de la politique : « Il n’y a pas de programme, il n’y a pas d’idée, il n’y a rien qui te donne envie de te lancer dessus, d’en savoir un peu plus », déploré une Mauritanienne.

« Les politiciens viennent nous voir seulement quand il y a des élections, seulement pour obtenir notre vote, un autre poursuit. Mais en réalité, ils travaillent pour eux-mêmes, pour leurs poches et pour leurs communautés, jamais pour le peuple. Moi je ne me reconnais pas en eux. »

« Ils vont nous payer pour acheter nos pièces d’identité, pour qu’après on vote pour eux. Après, ils s’en fichent du pays, ils ne vont pas nous aider, alors qu’on est là, on est des citoyens, on a étudié, on a nos diplômes, mais on n’a pas de travail. On souffre et eux ont les moyens de nous soutenir mais ne le font pas », s’indigne une autre Mauritanienne.

Avec l’instauration des nouvelles listes attribuées aux femmes et aux jeunes, le taux de participation fait aussi partie des enjeux du scrutin.

Les Mauritaniens partagés au sujet des élections

Au Mali, clap de fin pour la Minusma ?

Dix ans après son lancement, le bilan de la mission de maintien de la paix divise le pays. À un mois du renouvellement de son mandat, son avenir demeure très incertain.

Mis à jour le 11 mai 2023 à 15:41
 

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Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, se fait expliquer les différentes capacités de déploiement des troupes au camp de campagne de la Bundeswehr, Camp Castor à Gao, le 13 avril 2023. © MICHAEL KAPPELER/dpa Picture-Alliance via AFP

 

 

Le bruit assourdissant des vuvuzelas couvre presque le discours des membres du collectif pro-russe Yerewolo-Debout sur les remparts, réuni pour demander le départ de la Minusma. Ce 28 avril, l’amphithéâtre du Palais de la culture de Bamako s’est rempli pour se joindre au mouvement mené par Adama Ben Diarra, dit Ben le cerveau. Au milieu de drapeaux russes et de banderoles « À bas la Minusma », un casque bleu brûle.

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Lancée en avril 2013 et prolongée tous les ans, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) doit renouveler son mandat sur approbation du Conseil de sécurité le 30 juin. Mais depuis plusieurs semaines, la question de sa prolongation est sur toutes les lèvres, de Bamako à Kidal en passant par Mopti.

Divergences

Pour ou contre le départ de la Minusma ? Chacun a son avis, souvent tranché. « Elle continue d’entretenir la guerre au Mali et soutient les terroristes », tonne Sidiki Kouyaté, membre du mouvement Yerewolo. « Nous attendons des autorités qu’elles prennent leurs responsabilités et ne renouvellent pas son mandat », clame un autre membre.

À plus de 1 000 kilomètres de là, à Gao, le discours est plus nuancé. Si certains y réclament aussi le départ de la mission de l’ONU, voyant en elle « une ONG et non une mission de stabilisation », la majorité souhaite son renouvellement, affirme un représentant de la société civile de la cité des Askia. « La Minusma finance des projets, réhabilite les services sociaux, assure les transports et l’emploi des jeunes. La population veut qu’elle reste », indique-t-il.

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Composée de 13 289 soldats et 1 920 policiers, la Minusma a pour tâches prioritaires « l’appui à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (l’Accord d’Alger, signé en 2015) et la pleine réalisation de la transition politique » mais aussi, « l’appui à la stabilisation et au rétablissement de l’autorité de l’État dans le centre du pays ».

Dans le nord du pays gangrené par l’insécurité, où les différents groupes armés – jihadistes ou non – font leur loi, la présence des Nations unies assure une certaine stabilité. « Depuis son arrivée, la Minusma a beaucoup accompagné les populations et les autorités pour un retour des services sociaux de base, et soutenu la vulgarisation de l’accord d’Alger. Un départ prématuré pourrait avoir des conséquences énormes », a déclaré la société civile de Kidal le 1er mai appelant les villes de Gao, Tombouctou, Ménaka et Taoudéni à « rester mobilisées ».

Pourvoyeur d’emplois

Autre conséquence redoutée d’un éventuel départ de la Minusma, la fragilisation de l’économie locale dans le septentrion malien. « Qu’allons-nous devenir en tant que parents si la Minusma s’en va ? » s’interroge une femme à la télévision locale. « Si le gouvernement souhaite faire partir la Minusma, qu’il nous donne des raisons et qu’il prenne nos enfants en charge en leur fournissant du travail », réclame-t-elle affirmant que le départ des militaires français de l’opération Barkhane, en août 2022, a déjà laissé entre 400 et 450 personnes sans emploi.

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Présence longue, inefficace, manque de résultats … Les reproches faits à la Minusma ressemblent aux accusations qui ont poussé les forces françaises à quitter le Mali. Un argument de plus pour ses détracteurs. « La Minusma est une fabrication française », peut-on lire dans les déclarations du mouvement Yerewolo. « Avec le départ de Barkhane et les récentes attaques terroristes, on entend de plus en plus de théories du complot », estime le représentant de la société civile de Gao qui regrette cependant le manque de résultats sécuritaires des Casques bleus.

Déficit offensif

Dans une déclaration signée le 29 avril, la société civile de Gao rappelle le contexte de lutte antiterroriste dans lequel évolue la mission de l’ONU et demande que cette dimension soit incluse dans son mandat. « Il nous paraît opportun et réaliste de revoir le mandat de la Minusma pour le rendre plus robuste et adapté au contexte sécuritaire actuel du pays », peut-on lire.

Sur ce point, tous semblent s’accorder. Dans l’examen interne de la mission publié en janvier, le gouvernement malien demande que la Minusma « change de posture statique, sorte des camps et opte pour des actions et des patrouilles offensives ». Mais comme l’a rappelé Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, « une opération de maintien de la paix n’est ni une armée, ni une force antiterroriste […] mais un outil qui vise à créer un espace pour une solution politique nationale. »

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Chargée notamment du transport et du redéploiement des forces de sécurité, de leur approvisionnement en carburant et des évacuations sanitaires, la Minusma propose des vols là où les routes, truffées d’engins explosifs improvisés, sont devenues impraticables. « Si le Mali reste un pays uni, c’est grâce aux avions de la Minusma qui font le trajet Bamako-Gao-Kidal-Tombouctou. Ils servent d’interface entre le Nord et le Sud », rappelle un habitant de Gao.

Retrait de contingents

Depuis son rapprochement avec la Russie, le Mali restreint son espace aérien, limitant drastiquement la marge de manœuvre de la mission de l’ONU. Sources de tensions avec les États membres, notamment avec l’Allemagne, les refus d’autorisation de survol de drones avaient déjà poussé Berlin à suspendre l’engagement de 1 200 de ses soldats en août 2022. Le 4 mai dernier, visiblement lassé, le gouvernement d’Olaf Scholz confirmait le départ de ses troupes d’ici mai 2024. Un retrait de plus après celui des Britanniques, des Suédois, des Égyptiens, des Béninois ou encore des Ivoiriens.

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« Les annonces de retrait de nombreux contingents, qui représentent 20 % de la force, doivent nous alerter sur la gravité de la situation », déclarait Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France auprès des Nations unies devant le Conseil de sécurité, le 12 avril. Tout en rappelant l’importance du rôle de la Minusma, il ajoute qu’elle reste « un outil imparfait » pour lequel il faut être plus « exigeant » afin qu’elle puisse « exécuter ses tâches sans entrave ».

Une Minusma sans Casques bleus ?

La Minusma survivra-t-elle sans la pleine coopération des autorités maliennes ? Trois propositions d’évolution sont sur la table à New York : augmenter les effectifs de 2 000  ou 3 680 membres supplémentaires, reconfigurer la mission vers moins d’activités logistiques contre plus de soutien et de protection des civils, ou la transformer en mission politique spéciale chargée de soutenir Bamako dans son processus de dialogue et de réconciliation nationale – le tout sans Casques bleus.

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Si dans ces dernières déclarations sur le sujet, le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga assurait qu’un départ de la Minusma « n’était pas à l’ordre du jour », tout porte à croire qu’elle sera forcée de se réinventer. Soumise au vote du Conseil de sécurité en juin, la question de son renouvellement avait été l’an dernier votée à 13 voix pour et 2 abstentions, celles de la Chine et de la Russie.